Encyclopédie méthodique, ou, par ordre de matières, Volume 1

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Popular passages

Page 223 - Quand je dis donc qu'un être est beau par les rapports qu'on y remarque, je ne parle point des rapports intellectuels ou fictifs que notre imagination y transporte, mais des rapports réels qui y sont, et que notre entendement y remarque par le secours de nos sens.
Page 212 - Où est-ce donc que vous la voyez, cette unité qui vous dirige dans la construction de votre dessin, cette unité que vous regardez dans votre art comme une loi inviolable, cette unité que votre édifice doit imiter pour être beau, mais que rien sur la terre ne peut imiter parfaitement, puisque rien sur la terre ne peut être parfaitement un?
Page 229 - Enfin , pour captiver le cœur qu'on a touché et le sauver de l'inconstance, il faut le sauver de l'ennui, donner sans cesse à l'habitude les attraits de la nouveauté , et tous les jours la même aux yeux de son amant, lui sembler tous les jours nouvelle.
Page 65 - C'est que tout ce qui nous frappe dans nos amis, comme dans nos ennemis, se lie naturellement avec les sentimens agréables ou désagréables qu'ils nous font éprouver; et que, par conséquent, les défauts des uns empruntent toujours quelque agrément de ce que nous remarquons en eux de plus aimable, ainsi que les meilleures qualités des autres nous...
Page 277 - ... s'il a joint et uni à la matière ainsi disposée une substance immatérielle qui pense. Car par rapport à nos notions, il ne nous est pas plus malaisé de concevoir que Dieu peut, s'il lui plaît, ajouter à notre idée de la matière la faculté de penser...
Page 65 - ... et que, par conséquent, les défauts des uns empruntent toujours quelque agrément de ce que nous remarquons en eux de plus aimable, ainsi que les meilleures qualités des autres nous paraissent participer à leurs vices.
Page 333 - ... tirer; il faudrait faire de moi un autre moi-même, et anéantir toutes mes idées, pour me faire concevoir la moindre vérité; ou , pour mieux dire , cette nouvelle créature qui commencerait...
Page 374 - Les académiciens et les athées doutent de la première sorte, les vrais philosophes doutent de la seconde : le premier doute est un doute de ténèbres, qui ne conduit point à la lumière, mais qui en éloigne toujours; le second doute naît de la lumière, et il aide en quelque façon à la produire à son tour.
Page 212 - Hippias : dans celui-ci il enseigne plutôt ce que le beau n'est pas , que ce qu'il est ; et dans l'autre , il parle moins du beau que de l'amour naturel qu'on a pour lui. Il ne s'agit dans le grand Hippias que de confondre la vanité d'un sophiste ; et dans le Phèdre, que de passer quelques moments agréables avec un ami dans un lieu délicieux.
Page 200 - Si l'on commente Aristote, c'est le génie de la nature; si l'on écrit sur Platon, c'est le divin Platon. On ne commente guère les ouvrages des hommes tout court; ce sont toujours les ouvrages d'hommes tout divins, d'hommes qui ont été l'admiration de leur siècle. Il en est de même de la matière qu'on traite, c'est toujours la plus belle, la plus relevée, celle qu'il est le plus nécessaire de savoir.

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