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la Communauté Primitive. Chap. 2. Du Domaine, & de la Manière originaire de l'acquérir. Chap. 3. Des Obligations & des Droits qui naiffent de ce Domaine. Livre III. De la manière d'acquérir le Domaine, ou un Droit dérivatif quelconque fur le bien d'autrui. Chap. 1. De la manière dérivative d'acquérir en géné ral. Chap. 2. De l'Obligation par raport aux Difcours. Chap. 3. De la Sincérité, de la Simulation, & de la Diffimulation. Chap. 4. De la Manière de s'obliger, où il s'agit des Promeffes & des Contracts en général. Chap. 5. De l'Affirmation, du Serment, & du Vœu. Chap. 6. De la Manière de donner à autrui quelque droit fur notre propre bien. Chap. 7. Quand une chofe eft pré/umée abandonnée; de la Prife de poffeffion d'une femblable chofe, & de la PreJcription.

TOME II. Livre IV. Des Actes particuliers qui tendent à l'utilité des autres, où il s'agit des Donations, des Contracts, & des QuafiContracts. Chap. 1. Des Actes purement bienfaifans, qui s'achèvent fur le champ, & notamment des Donations. Chap. 2. Du Prix des Chofes & de l'Argent. Chap. 3. Des Actes bienfaifans obligatoires, ou des Contracts bienfaisans. Chap. 4. Des Actes permutatoires, ou des Contracts onéreux. Livre V. Des autres Contracts onéreux, des Quali- Contracts, & du Droit qu'on peut donner à un autre fur fon propre Bien. Chap. 1. Des autres Contracts onéreux. Chap. 2. Des Contracts qui renferment du bazard. Chap. 3. Des Quafi- Contracts & des

Con

Contractts mixtes. Chap. 4. Des différentes manières de détruire l'Obligation qui naît d'un Contract. Chap. 5. Du Droit de Gage & d'Hypothèque. Chap. 6. Des Servitudes. Livre VI. Du Domaine utile, & de quelques autres Droits & Obligations. Chap. 1. Du Domaine utile, & de quelques-unes de fes espèces. Chap. 2. Du Fief. Chap. 3. De l'Interprétation. Chap. 4. Du Droit qui reste encore de la Communauté primitive, du Droit de la Néceffité en général. Chap. 5. Des Devoirs envers les Morts, & du Droit de Sépulture. Chap. 6 Des Devoirs envers la Poftérité, entant qu'elle n'est pas encore née. Chap. 7. Des Devoirs & des Droits des Savans.

TOME III. Livre VII. De l'Empire Domeftique, ou des Devoirs & des Droits, qui fe raportent aux Sociétés Conjugale, Paternelle & Hérile. Chap. 1. De l'Empire, & de la Société en général. Chap. 2. De la Société Conjugabe, ou du Mariage. Chap. 3. Des Parentages & alliances. Chap. 4. De la Société paternelle. Chap. 5. Des Teftamens, & de la fucceffion ab inteftat, ou du Droit béréditaire. Chap. 6. De la Servitude, ou de la Société entre les Maîtres &les Domestiques. Chap. 7. De la Maison. Livre VIII. De l'Empire Public, ou du Droit des Etats. Chap. 1. De l'origine des Etats, de l'Empire Public. Chap. 2. Des différentes formes de Gouvernement. Chap. 3. De la Manière de régler un Etat. Chap. 4. Des Droits de la Majesté. Chap. 5. De la Théorie naturelle des Loix Civiles, Chap. 6. Des Devoirs

&

du Superieur, ou Chef de l'Etat, & des Sujets. Livre IX. Du Droit des Gens. Chap. 1. Du Droit des Gens en général. Chap. 2. Des Devoirs des Nations envers elles-mêmes, & des Droits qui en résultent. Chap. 3. Des Devoirs des Nations les unes envers les autres, & des Droits qui en résultent. Chap. 4. Du Domaine des Nations. Chap. 5. Des Traités. Chap. 6. Des moyens de terminer les demêlés qui s'élèvent entre les Nations. Chap. 7. Du Droit de Guerre des Nations. Chap. 8. Du Droit des Gens dans la Guerre. Chap. 9. De la Paix & des Traités qui la concernent. Chap. 10. Du Droit des Ambaffades.

Deux Articles dont nous allons faire choix, celui du feu, & celui de la Servitude, acheveront de donner une idée de la forme de cet Ouvrage.

Le Feu est un Contract, où les Joueurs conviennent d'un commun confentement, qu'un certain gain appartiendra à l'un moyennant une condition déterminée, & que par conféquent la perte retombera fur l'autre, ou fur les autres. Il y a gain ordinaire, qui confifte dans ce qui fait le fonds de la partie, & gain extraordinaire, quand on convient outre cela de certains coups privilégiés, pour lesquels le gagnant reçoit quelque chofe de particulier.

Il y a des Jeux de bazard, dont l'évènement dépend de la fortune toute feule; des Feux d'adreffe, où il s'agit uniquement de l'exercice des facultés de l'ame, ou de celles du corps; & des Feux mixtes, dans lesquels entrent le hazard & l'adreffe.

Les

Les Jeux d'adreffe & les Jeux mixtes peuvent exercer utilement les facultés de l'efprit, ou celles du corps; mais il n'en eft pas de même de ceux de hazard.

Au fonds tout Contract de jeu renferme du hazard; car on n'eft jamais bien sûr de l'ufage qu'on eft actuellement en état de faire des facultés de fon ame, ou de celles de fon corps, dont des caufes de tout ordre peuvent déranger la fituation.

Suivant le Droit interne tous les Jeux font illicites, dès qu'on ne s'y propofe d'autre but que le gain. Or il ne fauroit y en avoir d'autre dans les Jeux de hazard, & par conféquent ils font illicites, & contraires à la Loi naturelle ; d'où s'enfuit encore que les contracts fondés fur de femblables jeux, ne font pas naturellement valables.

Dans les Jeux il faut que le péril de perdre & l'efpérance de gagner, foient en égalité à l'égard de tous les Contractans; & leur intention eft préfumée telle, à moins qu'il n'y ait des preuves manifeftes du contraire. S'il y a quelque inégalité qui vienne, ou des loix du jeu, ou du défaut d'habileté & de force de la part de quelques-uns des Joueurs, il faut y remédier en rétabliffant l'égalité, foit par certaines avances que l'on fait aux Joueurs foibles, foit en leur accordant de ne mettre qu'une moindre fomme contre une plus groffe. Mais lorsqu'il eft impoffible aux Joueurs de déterminer files Loix du Jeu, ou l'adreffe de quelquesuns d'eux, mettent de l'inégalité dans le Jeu,

ils font cenfés confentir à cette inégalité, & leur Jeu eft valable.

Quand on ne jouë que pour s'amufer, les fraix du Jeu ne doivent pas excéder les dépenfes qu'on eft accoutumé de faire pour fe procurer les agrémens de la vie. Perfonne ne doit expofer au Jeu un argent dont il a befoin pour les chofes néceffaires, ou utiles à la vie, ou bien qu'il lui conviendroit de réserver pour l'avenir. Ainfi ceux qui n'ont qu'un mince Patrimoine, doivent s'abftenir de tout Jeu, & même de tout contract dans lequel il entre du hazard. Il n'y a que ceux qui ont beaucoup d'argent, à qui cela convienne. Non omnia omnibus licent.

Il eft permis de jouër pour rien tous les Jeux d'adreffes ou mixtes. En effet on peut s'y propofer pour but la fimple récréation, ou l'exercice de nos facultés. Pour les Jeux de hazard joués pour rien, ils feroient un amufement puérile, un tems perdu.

Paffons à la Servitude. C'eft cette fujettion par laquelle quelqu'un s'engage à rendre des fervices continuels à un autre, pourvû qu'il en foit continuellement nourri & entretenu. Celui qui prend cet engagement eft dit Esclave; & ceux qui promettent réciproquement la nourriture & l'entretien, fe nomment Maitres.

Il résulte de là, que les Efclaves font fujets à leurs Maîtres, & que ceux-ci jouïffent d'une puiffance, ou d'un droit fur eux.

La fervitude eft parfaite, quand les fervices ne font point déterminés, mais qu'ils dépen

dent

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