La Lanterne, Volume 7, Issues 49-56

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1869 - France
 

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Page 30 - C'est m'accuser de professer des opinions prohibées. Il ya donc là une diffamation évidente. Je suis enchanté que ce journal m'ait appelé Républicain puisque je le suis, mais je vais lui faire un procès dans l'espoir qu'il sera acquitté et que je serai condamné aux dépens. — Je ne comprends pas bien votre combinaison, me répondit le procureur impérial. — Vous allez la comprendre : Si le Pays est acquitté, ce qui ne peut faire doute pour personne, et pour vous moins que pour tout...
Page 59 - Il s'ensuit dans les bureaux de l'administration un véritable encombrement de fidèles sujets. Il ya des serments qui font queue toute la journée, sans pouvoir entrer. La Constitution refuse du monde. * » * Je m'attendais à voir les journaux dévoués se féliciter de cette avalanche de fidèles, mais ils gardent le silence, je dirai plus, ils froncent le sourcil. Ils trouvent que Paris jure trop facilement obéissance. Celui qui donne sa parole avec cette aisance la prend rarement au sérieux.
Page 11 - ... de Napoléon IV. Très-désorienté, le journaliste, qui brûle d'être agréable, lâche le Moniteur universel et se rabat sur le Constitutionnel, en se disant : — Au moins celui-là, j'en suis sûr, voilà dix-sept ans qu'il jouit de la confiance de l'Empereur. * « * Or, il se trouve que le Constitutionnel vient de faire volte-face, et que soutenir la candidature de M. Gibiat (Gibiat est un nom comme on n'en fait plus), constitue le délit d'excitation à la haine et au mépris de ce gouvernement,...
Page 24 - Le Journal officiel publie un rapport du malheureux Baroche sur l'administration de la justice en 1867. C'est faire preuve d'une certaine au- 44 — dace. Baroche sait mieux que personne comment cette justice est administrée, lui qui rédige les jugements des présidents et qui dicte les réquisitoires des avocats impériaux. » * * Je ne l'ai pas lu ce rapport, mais le méprisable ministre qui l'a écrit, y at-il raconté toutes les infamies, tous les mensonges et toutes les illégalités dont...
Page 20 - Aussi viens-je d'adresser à nos électeurs à tous deux la circulaire suivante : « Citoyens, Jamais un peuple ne s'est repenti d'avoir marché en avant. Il faut que le triomphe du radicalisme soit complet. Paris ne peut faire moins que Lyon et Marseille. La réaction a souvent mêlé mon nom à ceux des Raspail, des Bancel et des Gambetta ; c'est à vous, citoyens, que je demande de me donner au Corps législatif un siége à côté d'eux. » * * » On a fait de nous des épouvantails. Nous sommes...
Page 23 - J'ignore, citoyens, quel avenir est réservé à la France, mais si elle retombait dans de nouveaux pièges ou de nouveaux dangers, j'ai la confiance que vous diriez de moi après le péril passé : II était avec ceux qui ont fait leur devoir.
Page 47 - ... les escroqueries qui se commettent tous les jours. Mais le gouvernement a deux raisons pour transformer les employés des finances en agents électoraux : la première, c'est que tous les moyens lui paraissent bons pour faire nommer ses candidats; la seconde, c'est que tandis que les chefs...
Page 29 - Je fus très-heureux qu'un organe du pouvoir voulût bien prendre la peine de me donner lai-même le seul qualificatif que j'eusse désiré arborer; mais enfin, puisque nous sommes censés sous l'Empire, l'épithète de républicain constitue un délit pour celui qui s'en pare. * * * J'eus donc le courage de vaincre ma répugnance et d'aller trouver un procureur impérial. — Monsieur, lui dis-je, le Pays m'a qualifié hier de républicain. C'est m'accuser de professer des opinions prohibées. Il...
Page 32 - M. Ollivier aura parfaitement la permission de dire à son adversaire : — Vous êtes républicain . Mais il sera défendu à M. Bancel de répondre à M. Ollivier : — Mais oui, je le suis et je m'en vante. Mardi 4 mai. Une réunion électorale a eu lieu ces jours-ci dans...
Page 30 - ... nous sommes censés sous l'Empire, l'épithète de républicain constitue un délit pour celui qui s'en pare. * * * J'eus donc le courage de vaincre ma répugnance et d'aller trouver un procureur impérial. — Monsieur, lui dis-je, le Pays m'a qualifié hier de républicain. C'est m'accuser de professer des opinions prohibées. Il ya donc là une diffamation évidente. Je suis enchanté que ce journal m'ait appelé Républicain puisque je le suis, mais je vais lui faire un procès dans l'espoir...

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