Œuvres complètes, Volumes 5-6

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Page 119 - Mon neveu, j'ai fait un testament où je vous ai conservé tous les droits que vous donne votre naissance ; je vous recommande le dauphin, servez-le aussi fidèlement que vous m'avez servi, et travaillez à lui conserver son royaume ; s'il vient à manquer vous serez le maître, et la couronne vous appartient.
Page 47 - ... garanties : la force étant toujours entre les princes l'interprète des traités. Les principes ou les préjugés nationaux sont inaltérables. On est généralement persuadé en France que si la famille royale, la branche directe...
Page 154 - ... point , et les fait retirer. Les travées se vident à l'instant; il n'y reste que la marquise de Dangeau et trois ou quatre autres femmes. Un quart d'heure après , Brissac replace les gardes. Le roi , en arrivant , est étonné d'une solitude si extraordinaire : Brissac lui en dit la raison ; le roi en rit, et peut-être excusa-t-il l'indifférence qu'on marquait pour le salut , par le respect et la crainte qu'on témoignait pour sa personne.
Page 123 - J'espère qu'il le fera bien; j'espère aussi que vous contribuerez tous à l'union, et que si quelqu'un s'en écartoit, vous aideriez à le ramener. Je sens que je m'attendris, et que je vous attendris aussi. Je vous en demande pardon. Adieu, messieurs, je compte que vous vous souviendrez quelquefois de moi.
Page 88 - Ecossais de beaucoup d'esprit, instruit, aimable dans la société particulière, et très-avantageux en traitant avec nos ministres; audacieux jusque dans son maintien par caractère et par principe, il paroissoit s'en être fait un système de conduite : il essaya même d'être insolent avec le Roi. Dans une audience particulière qu'il eut de ce prince , il lui parla avec peu de retenue sur les travaux qui se faisoient à Mardick, et qui pouvoient, disoit-on, suppléer au port de Dunkerque.
Page 121 - VOUS recommande plus fortement est de n'oublier jamais les obligations que vous avez à Dieu. Souvenez-vous que vous lui devez tout ce que vous êtes. Tâchez de conserver la paix avec vos voisins. J'ai trop aimé la guerre; ne m'imitez pas en cela, non plus que dans les trop grandes dépenses que j'ai faites.
Page 365 - J'aurai quelquefois occasion d'en parler, si je continue ces mémoires jusqu'au terme que je me propose. On verra un homme assez singulier, qui a toujours cherché à faire du bruit , et n'a pu parvenir à être illustre ; qui , employé dans les négociations et à la tête des armées, n'a jamais été regardé comme un homme d'État, mais comme le chef des gens à la mode, dont il est resté le doyen.
Page 251 - ... déclare le duc du Maine et le comte de Toulouse inhabiles à succéder à la couronne, les prive de la qualité de princes du sang, et leur en conserve seulement les honneurs leur vie durant, attendu la longue possession . Cet édit fut enregistré au parlement le 8 juillet. Les honneurs ont depuis été conservés aux deux fils du duc du Maine , accordés au duc de Penthièvre , fils du comte de Toulouse , et ont passé au comte de Lambale, fils du duc de Penthièvre.
Page 182 - ... la médecine. Le Régent manda les médecins de Paris, qui, par des raisons peut-être aussi désintéressées que celles des médecins de la cour, se déclarèrent pour Vincennes; et le Roi y fut conduit le 9 , sans traverser Paris. Le même jour, le corps de Louis xrv fut porté à Saint-Denis.
Page 149 - Tout mérite qui pouvoit le blesser lui portoit ombrage. Son frère (Monsieur), ayant remporté une victoire à Cassel , reçut un froid éloge, et ne commanda plus. Il n'oublioit rien de ce qui inspiroit une sorte de vénération pour sa personne.

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