Du fang qui va couler font la fource fatale. Combattront pour Enée, & feront fon appui «. C'est ainsi que du Dieu la mystique interprete A peine elle fortait de cette longue extase : O Vierge, dit Enée, il n'eft point de malheur Dont l'aspect imprévu puiffe étonner, mon cœur. J'oferai tout braver; mais puifque ce rivage Vers le noir Acheron m'ouvre un libre paffage Puifque l'Averne ici fait refluer fes caur " Permets que fur tes pas, par des fentiers nouveaux, J'ailte au féjour des morts chercher l'ombre d'un pere. J'ai lu le dérober aux périls de la guerre ; Tu peux tout; des Enfers gardienre facrée, C'eft à tes foias qu'Hécate en a commis l'entrée ! Eft du Ciel aux Enfers tour à tour ramenée ; (Par M. de Chabanon..) VERS à Mlle. Jo LY. pas DIGNE d'un meilleur temps, inimitable Actrice, (Par un Abonné.) Explication de la Charade, de l'Enigms & du Logogriphe du Mercure précédent. LEmot de la Charade eft Banqueroute, celui de l'Enigme eft Emigrant (Jeu); celui du Logogriphe eft Union, où l'on trouve Oui, Non. G3 CHARADE. LE premier eft un fondement ; Le fecond au chant fe rapporte ; Que fon cheval ou s'abatte ou s'emporte. (Par Mlle. Nie. Court...) QUE ENIGM E. UE mon teint foit blanc ou noir, Je n'en fuis pas moins piouante; On me prend le matin, on me quitte le foir Au deffous de fon menton ( Par la même.) LOGOGRIPHE. LON lan la qu'ils font insensés, Tous ces gens..... qui menacent! Pourront-ils jamais, quoi qu'ils fallent, La vertu de ma ceinture Leur donnera bien de la tablature. Neuf pieces compofent mon fonds. Et de fon fils la tendre mere ; L'oifeau qui fur un pied fe tient long-temps debout; Du Dieu Sylvain le domicile e; Ce que feront, & puis c'eft tout, Les Emigrés. Je, fuis au bout. (Par la même.) NOUVELLES LITTÉRAIRES. ÉLOGE hiftorique de Louis Jofeph-Staniflas le Féron, premier Commandant de la Garde Nationale de Compiegne; par M.. Chabanon l'aîné, de l'Académie Françaife, de celle des Infcriptions, &c. A Paris, chez les Libraires qui vendent les Nouveautés. ON peut compter parmi les bienfaits de la Liberté, la jufte diftribution de la louange publique. Réfervée autrefois. prefque exchifivement au rang, à la naiffance, aux grandes places, elle était accueillie froidement par des hommes qui ne pouvaient y prétendre, qui entendaient célébrer, des vertus & des talens auxquels ils ne croyaient guere, ou tout au plus, vanter des fervices rendus au Gouvernement pour obtenir les récompenfes, & non pas à la Nation pour mériter fon eftime.. Ces idées, quoique peu développées dans des hommes peu Téfléchis, hen 'exerçaient pas une influence moins réelle, défavorable au Panegyrifte comme à fon |