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DE FRANCE, DÉDIÉ AU ROI;

COMPOSÉ & rédigé, quant à la partie
Littéraire, par MM. MARMONTEL,
DE LA HARPE, CHAMFORT, tous
trois de l'Académie Françaife, & M.
GINGUENÉ, & par
MM. FRAMERY &

BERQUIN, Rédacteurs.

M. MALLET DU PAN, Citoyen de Genève, eft feul chargé de la partie Hiftorique & Politique.

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Au Bureau du MERCURE, Hôtel de Thou. rue des Poitevins, No. 18.

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A Paris, de l'Imprimerie de Moutard, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni.

DE FRANCE.

PIECES FUGITIVES EN VERS ET EN PROSE.

LE REFRAIN DU CAMP.

VAUDEVILLE

Adreffé aux Volontaires Nationaux.

AIR: Que le Sultan Saladin, &c.

BRAVES Citoyens - Soldats,

Allez, courez aux combats

Pour défendre la Patric

Contre une Ligue ennemie

Qui fuira devant vos pas :

Marchez,

Volez;

Au retour vous trouverez,

Pour couronner votre vidoire,

L'amour, la gioie (bis.)

MAI's fur-tout, jeunes Guerriers,
Obéiffez volontiers

A vos braves Capitaines,
Qui vous conduiront aux plaines
Ou croient les verds lauriers.
Marchez, &c.

LORSQU'ENFIN Vous combattrez,
Songez que vous défendrez

Vos fœurs, vos meres vos femmes,
Tout ce qui tient à vos ames
Par les nœuds les plus facrés.

Marchez, &c.

SOLDATS de la Liberté,

Soldats de l'Egalité,

Jufques à Vienne & dans Rome

Faites des beaux Droits de l'Homme

Connaître la majefté,

Marchez,

Volez, &c.

( Par B**. Lamothe, )

L'ÉCOLE DE L'AMITIÉ,

CONTE MOR A L.

Troifieme Partie.

APRÈS PRES qu'Alcime eut employé deux ans, continua Madame de Néray, à me former le caractere; & lorfque me croyant moi-même telle à peu près qu'il femblait vouloir que fût fa femme, je n'attendais que le moment où il demanderait ma main; je vis paraître, fous fes aufpices, aut dîner de Mad. d'Olme, & bientôt après chez ma mere, un certain M. de Neray, tout brillant de jeuneffe, d'efprit & d'agrément, qu'Alcime introduifait, difait-on, dans le monde, & dont il ne parlait qu'avec eltime & complaifance, comme efpérant de lui tout le bien qu'à fon âge pouvait promettre un cœur droit & fenfible, un efprit fage & doux, & fur-tout d'excellentes mœurs.

Tout ce que j'avais lu, tout ce que j'avais entendu dire, tout ce que je favais, ou croyais favoir de l'amour, s'accordait à me perfuader que c'était de l'amour que j'avais pour Alcime.Je ne brûlais pas comme Sapho je ne friffonnais pas comme elle; je ne fentais pas ma voix s'éteindre, mes

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