The Romantic School in France. The Political Background

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Boni & Liveright, Incorporated, 1923 - Lake poets
 

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Popular passages

Page 103 - Christ ! je ne suis pas de ceux que la. prière Dans tes temples muets amène à pas tremblants; Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire, En se frappant le cœur, baiser tes pieds sanglants...
Page 170 - L'homme s'épuise par deux actes instinctivement accomplis qui tarissent les sources de son existence. Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort : VOULOIR et POUVOIR.
Page 79 - Tu veux que ce soit moi qui ferme ta paupière ? «Que j'unisse ta cendre à celle de ton père? « C'est toi qui me devais ces soins religieux ; « Et ma tombe attendait tes pleurs et tes adieux. «Parle, parle, mon fils: quel chagrin te consume?
Page 94 - Une terrasse qui s'incline Entre un bois sombre et le ciel bleu? C'est là que nous vivions. — Pénètre, Mon cœur, dans ce passé charmant ! Je l'entendais sous ma fenêtre Jouer le matin doucement. Elle courait dans la rosée, Sans bruit, de peur de m'éveiller ; Moi, je n'ouvrais pas ma croisée, De peur de la faire envoler. Ses frères riaient... — Aube pure ! Tout chantait sous ces frais berceaux, Ma famille avec la nature, Mes enfants avec les oiseaux ! Je toussais, on devenait brave....
Page 80 - Le vieillard la suivait, le sourire à la bouche. La jeune belle aussi, rouge et le front baissé, Vient, jette sur le lit un coup d'œil. L'insensé Tremble; sous ses tapis il veut cacher sa tête. « Ami, depuis trois jours tu n'es d'aucune fête, Dit-elle; que fais-tu?
Page 95 - Le soir, comme elle était l'aînée, Elle me disait :— Père, viens ! Nous allons t'apporter ta chaise, Conte-nous une histoire, dis! — Et je voyais rayonner d'aise Tous ces regards du paradis. Alors, prodiguant les carnages, J'inventais un conte profond Dont je trouvais les personnages Parmi les ombres du plafond. Toujours, ces quatre douces têtes Riaient, comme à cet âge on rit, De voir d'affreux géants très bêtes Vaincus par des nains pleins d'esprit.
Page 104 - Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire Voltige-t-il encor sur tes os décharnés ? Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire; Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont nés.
Page 94 - IX 0 souvenirs ! printemps ! aurore ! Doux rayon triste et réchauffant ! — Lorsqu'elle était petite encore, •Que sa sœur était tout enfant.... — Connaissez-vous sur la colline Qui joint Montlignon à Saint-Leu. Une terrasse qui s'incline Entre un bois sombre et le ciel bleu ? n.
Page 294 - Tout passe. — L'art robuste Seul a l'éternité, » Le buste Survit à la cité, Et la médaille austère Que trouve un laboureur Sous terre Révèle un empereur. Les dieux eux-mêmes meurent, Mais les vers souverains Demeurent Plus forts que les airains.
Page 103 - Les clous du Golgotha te soutiennent à peine ; Sous ton divin tombeau le sol s'est dérobé : Ta gloire est morte, ô Christ ! et sur nos croix d'ébène Ton cadavre céleste en poussière est tombé...

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