Étrennes religieuses, Volume 35

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Jullien Frères, 1884 - Protestantism
 

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Popular passages

Page 92 - Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
Page 162 - Aforce de travailler sur ce thème: l'agonie du juste, la paix dans l'agonie, et le rayonnement dans la paix, l'humanité a compris qu'une nouvelle religion était née, c'est-àdire une nouvelle manière d'expliquer la vie et de comprendre la souffrance. La souffrance était une malédiction que l'on fuyait, elle va devenir une purification de l'âme, une épreuve sacrée envoyée par l'amour éternel, une dispensation divine destinée à nous sanctifier, un secours qu'acceptera la foi, une étrange...
Page 190 - Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode ; Et je ne hais rien tant que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations, Ces affables donneurs d'embrassades frivoles, Ces obligeants diseurs d'inutiles paroles, Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l'honnête homme et le fat.
Page 13 - L'amour de la patrie trouva chez lui un modèle : « Jérusalem ! Jérusalem ! s'écriait-il en pensant au jugement qui menaçait cette cité coupable, j'ai voulu rassembler tes enfants, comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes; mais tu ne l'as pas voulu!
Page 184 - Vois-tu comme le flot paisible Sur le rivage vient mourir! Vois-tu le volage zéphyr Rider, d'une haleine insensible, L'onde qu'il aime à parcourir! Montons sur la barque légère Que ma main guide sans efforts, Et de ce golfe solitaire Rasons timidement les bords. Loin de nous déjà fuit la rive. Tandis que d'une main craintive Tu tiens le docile aviron, Courbé sur la rame...
Page 188 - C'était un frais sentier plein d'une ombre amou[reuse. L'on n'y passait que deux en se tenant la main ; Nous le suivions ensemble en la saison heureuse, Mais je n'ai plus dès lors retrouvé ce chemin. C'est qu'il faut être deux pour ce pèlerinage ; C'est que le frais sentier n'a d'aspect enchanteur, De gazon et de fleurs, de parfum et d'ombrage, Qu'alors que sur son cœur on presse un autre cœur.
Page 161 - ... de vue de l'homme terrestre, charnel et naturel. Par quoi le christianisme at-il soumis le monde, sinon par sa divinisation de la douleur, par cette transfiguration merveilleuse du supplice en triomphe, de la couronne d'épines en couronne de gloire, et d'un gibet en symbole de salut. Que signifie l'apothéose de la croix, sinon la mort de la mort, la défaite du péché, la béatification du martyre...
Page 110 - Comme un cerf altéré brame Après le courant des eaux, Ainsi soupire mon âme, Seigneur ! après tes ruisseaux Elle a soif du Dieu vivant, Et s'écrie en le suivant:
Page 13 - Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes, et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu ! Voici, votre demeure va devenir déserte.
Page 161 - Vas-tu maintenant réprouver la souffrance comme vaine, inutile féroce, tyrannique, quand jadis tu savais en tirer une leçon et un bien? La maudire est plus facile que la bénir, mais c'est retomber au point de vue de l'homme terrestre, charnel et naturel. Par quoi le christianisme at-il soumis le monde, sinon par sa divination de la douleur, par cette transfiguration merveilleuse du supplice en triomphe, de la couronne d'épines en couronne de gloire, et d'un gibet en symbole de salut. (1949,...

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