Panégyrique de Trajan

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Veuve-Barbou, 1808 - 261 pages
 

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Popular passages

Page 71 - Nemo iam parens filio nisi fragilitatis humanae vices horret, nec inter insanabiles morbos principis ira numeratur. Magnum quidem est educandi incitamentum tollere liberos in spem alimentorum, in spem congiariorum ; maius tamen, in spem libertatis, in spem securitatis.
Page 34 - Trajan. 11 en était de même du temple qu'il éleva à son père adoptif Nerva. Pline dit avec esprit : « Si Tibère dressa des autels à Auguste, ce ne fut que pour avoir un prétexte d'accuser d'impiété ceux qui attaqueraient la mémoire de ce prince; si Néron plaça Claude au ciel, ce fut plutôt pour se moquer des immortels que pour l'honorer; enfin si Titus déifia Vespasien, et Domitien Titus, ils ne voulaient que se faire regarder l'un comme fils, l'autre comme frère d'un dieu.
Page 90 - Nous prenions plaisir à les reconnaître et à jouir de leur douleur, lorsqu'on les faisant marcher sur le sang des criminels, comme des victimes justement destinées à expier les alarmes et les calamités publiques , on les traînait à des supplices plus lents et plus cruels que la mort. On les a jetés sur les premiers vaisseaux que le hasard a présentés , et on les a livrés à la merci des tempêtes.
Page 14 - L'autre s'est acquis dans l'exercice de la * magistra« ture une gloire qu'il a perdue dans les armées. Celui« là s'est attiré le respect par la crainte, celui-ci l'amour « par la douceur. Tel a su se concilier dans l'intérieur « de sa maison une estime qu'il n'a pu conserver en « public. Tel autre s'est acquis une réputation en public « qu'il a mal soutenue dans sa maison. Enfin , jusqu'à « ce jour , nous n'en avions point vu dont les vertus « n'eussent reçu nulle atteinte , et n'eussent...
Page 14 - Je me suis souvent appliqué, messieurs, à me former l'idée « d'un prince digne de l'empire du monde, également propre « à commander sur la terre et sur la mer, dans la paix et dans « la guerre; et j'avoue qu'en l'imaginant au gré de mes désirs, « tel qu'il pût soutenir avec honneur une puissance comparable « à celle des dieux, mes vœux n'ont point été jusqu'à en sou« haiter un qui ressemblât à notre empereur.
Page 35 - Rogant, supplicant; largimur, negamus, utrumque ex imperii maiestate : agunt gratias qui impetraverunt; non audent queri quibus negatum est. An audeant, qui sciant te adsedisse ferocissimis populis eo ipso tempore, quod amicissimum illis, difficillimum nobis, cum Danubius ripas gelu iungit duratusque glacie ingentia tergo bella transportat, cum...
Page 38 - ... Barbares, quelle admiration , quel amour n'inspiriez-vous pas à vos soldats ! Ils vous voyaient partager la faim et la soif avec eux, et, dans les exercices militaires, vous couvrir, comme eux , de poussière et de sueur. Fallait-il, dans ces jeux guerriers, lancer un javelot ou en soutenir l'atteinte, vous ne vous distinguiez d'eux que par la force et par l'adresse. Touché de leur courage , charmé toutes les fois que le coup le mieux asséné tombait sur votre casque ou sur votre bouclier,...
Page 14 - Sa' taille, sa démarche, ses traits, cette fleur de santé qui brille encore dans un âge mftrj ses cheveux que les Dieux semblent n'avoir fait blanchir avant le temps, que pour le rendre plus respectable ; tout cela n'annonce-t-il pas un souverain à tout l'univers?
Page 120 - La vie du prince est une censure conti« nuelle : nous nous réglons sur elle , nous la prenons « pour modèle : nous avons bien moins besoin de lois « que d'exemples. La crainte enseigne mal à bien vivre. « Les exemples ont beaucoup plus d'autorité. Ils ne «' portent pas seulement à la vertu , ils prouvent qu'il « n'est pas impossible de la pratiquer.
Page 86 - Après avoir ainsi pourvu aux besoins des citoyens et des alliés, vous n'avez pas négligé leurs plaisirs. Vous avez donné un spectacle , non pas de ceux qui peuvent nous amollir et nous efFéminer, mais de ceux qui sont propres à nous enflammer le courage, à nous familiariser avec de nobles blessures, et à nous inspirer le mépris de la mort même. Vous nous avez...

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