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soldats s'éveillent et courent aux armes, et pendant cinq jours, Vézins force le roi de Navarre à faire le siége de chaque maison, de chaque rue. On reçoit des renforts de part et d'autre. Enfin les défenseurs vaincus s'échappent de la ville par-dessus les murs, tandis que les assaillants épuisés restent dans la ville pour piller, brûler et massacrer. Le brave Vézins avait péri dès le commencement de l'attaque.

CAHORS (monnaies de). Dès l'époque mérovingienne, la ville de Cahors avait le droit de battre monnaie. Nous possédons un grand nombre de tiers de sou d'or, et quelques deniers d'argent sortis des ateliers de cette ville. Ces monnaies sont fort remarquables sous le rapport du type. Elles présentent le plus souvent, au revers, deux oiseaux buvant dans une coupe, ou bien un oiseau perché sur une branche, et becquetant une grappe de raisin. Cette empreinte, qu'on ne retrouve nulle part dans la numismatique mérovingienne, a ses analogues dans les sujets antiques. Estce une simple réminiscence, ou cette empreinte avait-elle une signification particulière ? C'est une question que nous ne pouvons résoudre. Mais, quoi qu'il en soit, les triens, ainsi marqués, sont dus aux monétaires Chagnus et Le...; et, d'après la beauté relative du travail, on serait tenté de les rapporter, ainsi qu'un autre triens de Corbolenus, à l'époque la plus florissante de l'art mérovingien, c'est-àdire au règne de Dagobert. Il n'en est pas de même d'un denier à la double légende CATVRCAFIT, qui doit être rejeté à l'époque des rois fainéants. Nous en dirons autant du denier qui est dû au monétaire Francoulf, FRANCVLFVS. Par une bizarrerie qu'on a souvent lieu de remarquer dans l'histoire de notre numismatique, on ne trouve aucun denier fabriqué à Cahors sous la seconde race. Suivant dom Vaissette, le droit de battre monnaie à Cahors aurait appartenu, dans l'origine, aux comtes de Toulouse, qui le cédèrent, en 1090, à l'évêque, le

quel, depuis lors, en conserva la possession. Cette propriété fut cependant l'occasion de sérieux démêlés entre ce prélat et les bourgeois, auxquels le droit de battre monnaie fut même quelquefois cédé, notamment en 1212 et en 1224. Les principaux griefs des bourgeois contre leur évêque étaient que celui-ci altérait de temps en temps la monnaie. Les chartes nous font connaître pour certaines époques la valeur de la monnaie de Cahors. Ainsi, elle avait été affaiblie par Géraud de Barase, dans le courant du treizième siècle; l'évêque Barthélemy, son successeur, la porta au taux de trois deniers de fin, et à la taille de vingt et un sous quatre deniers par marc; puis, cédant aux remontrances des bourgeois, il la remit à la loi de deux deniers une obole et un grain, argent de Montpellier, et à la taille de vingttrois sous moins deux deniers par marc. Dans l'ordonnance royale rendue à Lagny en 1315, pour apprécier la monnaie des prélats et barons et en régler le cours, les deniers de Cahors

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sont évalués au titre de trois deniers seize grains, argent le roi, et à la taille de vingt et un sous dix deniers au marc de Paris. Il fallait alors vingt deniers de Cahors pour faire un sou tournois. Ces monnaies étaient d'ailleurs anonymes. Leur type fut d'abord d'un côté, trois croisettes et un A, avec la légende CIVITAS, et de l'autre, le nom CATVRCIS autour d'une croix grecque. La lettre A fut ensuite remplacée par une quatrième croisette; puis, l'une de ces croisettes se couronna d'une crosse, et le mot CIVITAS fut remplacé par EPISCOPVS. La monnaie de Cahors disparaît après l'année 1315; nous ignorons à quelle époque elle cessa tout à fait d'avoir

cours.

CAHUSAC (Louis de), écuyer et secrétaire des commandements du comte de Clermont, fut tout juste assez bon versificateur pour composer d'agréables libretti dont Rameau fit la musique, sans compter quelques tragédies et quelques comédies médiocres, telles que le Comte de Warwick, Zć

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