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tous ses piéges, de rassembler toutes ses forces, de resserrer ses premières alliances, d'en chercher de nouvelles, d'acheter encore des intelligences au milieu de nous, de multiplier dans nos provinces les conjurations et les complots. Mérite-t-on le nom d'agresseur lorsque, menacé, provoqué par un ennemi injuste et perfide, on lui enlève l'avantage de porter les premiers coups! Ainsi, loin d'appeler la guerre, l'Assemblée nationale a tout fait pour la prévenir. En demandant des explications nouvelles sur des intentions qui ne pouvaient être douteuses, elle a montré qu'elle ne renonçait qu'avec douleur à l'espoir d'un retour vers la justice, et que si l'orgueil des rois est prodigue du sang de leurs sujets l'humanité des représentans d'une nation libre est avare même du sang de ses ennemis. Insensible à toutes les provocations, à toutes les injures, au mépris des anciens engagemens, aux violations des nouvelles promesses, la dissimulation honteuse des trames ourdies contre la France, à cette condescendance perfide sous laquelle on cachait les secours, les encouragemens prodigués aux Français qui ont trahi leur patrie, elle aurait encore accepté la paix si celle qu'on lui offrait avait été compatible avec le maintien de la Constitution, avec l'indépendance de la souveraineté nationale, avec la sûreté de l'Etat.

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» Mais le voile qui cachait les intentions de notre ennemi est enfin déchiré! Citoyens, qui de vous en effet pourrait souscrire à ces honteuses propositions! La servitude féodale et une humiliante inégalité, la banqueroute, et des impôts que vous paieriez seuls, les dîmes et l'inquisition, vos propriétés achetées sur la foi publique rendues à leurs anciens usurpateurs, les bêtes fauves rétablies dans le droit de ravager vos campagnes, votre sang prodigué pour les projets ambitieux d'une maison ennemie, telles sont les conditions du traité entre le roi de Hongrie et des Français perfides!

» Telle est la paix qui vous est offerte! Non, vous ne l'accepterez jamais! Les lâches sont à Coblentz, et la France ne renferme plus dans son sein que des hommes dignes de la liberté !

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» Il annonce en son nom au nom de ses alliés, le projet d'exiger de la nation française un abandon de ses droits ; il fait

entendre qu'il lui commandera des sacrifices que la crainte seule de sa destruction pourrait lui arracher... Hé bien, elle ne s'y soumettra jamais! Cet insultant orgueil, loin de l'intimider ne 'peut qu'exciter son courage. Il faut du temps pour discipliner les esclaves du despotisme; mais tout homme est soldat quand il combat la tyrannie; l'or sortira de ses obscures retraites au nom de la patrie en danger; ces hommes ambitieux et vils, ces esclaves de la corruption et de l'intrigue, ces lâches calomniateurs du peuple, dont nos ennemis osaient se promettre de honteux secours, perdront l'appui des citoyens aveuglés ou pusillanimes qu'ils avaient trompés par leurs hypocrites déclamations, et l'empire français dans sa vaste étendue n'offrira plus à nos ennemis qu'une volonté unique, celle de vaincre ou de périr tout entier avec la Constitution et les lois! »

Présidens de l'Assemblée depuis le 1er octobre 1791 jusqu'au 29 avril 1792.

Du er au 3 octobre 2791

Du 3 au 17

Du 17 au 30

M. Batault, président d'âge.
M. Pastoret.

M. Ducastel.

Du 30 octob. au 15 novemb. M. Vergnidud.

Du 15 au 28

Du 28 novemb. au 10 déc.
Du 10 au 26

Du 26 déc. au 8 janvier 1792
Du 8 au 22

Du 22 janvier

Du 5 au 19

Du 19

au 5 février

février au 4 mars

Du 4 au 18

Du 18 mars au 2 avril

Du 2 au 15

Du 15 au 29

M. Viénot-Vaublanc.
M. Lacépède.

M. Lémontey.

M. François de Neufchâteau.

M. Daverhoult.

M. Guadet.

M. Condorcet.
M. Dumas.

M. Guyton-Morveau.
M. Gensonné.

M. Dorizy.

M. Bigot-Préameneu.

FIN DU HUITIÈME VOLUME.

Nota. LA TABLE des matières est au commencement du volume. La table générale et analitique, qui sera suivie d'une notice biographique sur chaque orateur cité sera placée à la fin de l'ouvrage.

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