Décès. Section de l'Est. 14. Julien Bouteloup, journalier, âgé de 75 ans. 15. Jeanne-Rosalie Tissot, femme Desherbes, âgée de 29 ans. 18. Pierre-René Menard, propriétaire, àgé de 66 ans. 19. Jeanne Fournigault, veuve Bouteloup, âgée de 78 ans. 19. Michel-Jean Chenon Desvarennes, médecin, âgé de 68 ans. 20. Aimé Coulbeau, âgé de 2 ans. Section du Sud. 11. Magdelaine Denis, veuve Rousseau, âgée de g2 ans. 14. François Dubois, journalier, âgé de 95 ans. 17. Pierre Botrel, ex-frère de la Mission, âgé de 83 ans. 17. Marie Allaury, femme Launay, âgée de 30 ans. 19. Jeanne Haton, veuve Leveillé, âgée de 77 ans. Section de l'Ouest. 12. François-Victor Tissot, tisserand, âgé de 19 ans. HOPITAL. 12. Anne-Margueritte Fouché, célibataire, âgée de 72 ans. 12. Marie Denancy, aide de l'hôpital, âgée de 62 ans. 16. Jacques-François Gazon, tisserand, âgé de 62 ans. Découverte d'un procédé qui préserve la vigne de la gelée. C'est au hasard que sont dues la plupart des découvertes dans les arts et sur-tout dans l'agriculture, ou pour mieux dire l'observation des phénomènes de la nature a fait remarquer les moyens qu'il était utile d'employer, pour parvenir à d'heureux résultats. Ces moyens souvent simples, peuvent avoir échappé pendant des siècles à toutes les recherches, et se produire ensuite comme d'eux-mêmes. Telle est la découverte qu'ont faite deux propriétaires du département de Loir et Cher, pour préserver la vigne de la gelée. Le procédé est d'une facile exécution et peu couteux. Ces avantages sont incalculables. Ces propriétaires avaient d'abord formé le projet d'obtenir un brévet d'invention; diverses considérations, qui leur sont personnelles les en ont détournés. Ils sont aujourd'hui dans l'intention de traiter de leur découverte et n'exigeront rien qu'après que des expériences róitérées auront démontré l'infaillibilité de leur procédé. Les auteurs prient les personnes qui voudront communiquer avec eux, d'adresser leurs lettres, franches de port, chez M. Ferron, rue da Puits-Châtel, n.o 5, à Blois. 1 ANNONCES COMMERCIALES. NOUVELLES DE MER ET DE COMMERCE. Londres, 9 février. Des lettres de Cadix annoncent que le vaisseau à trois ponts la Maria-Louisa, le seul de ce rang qu'eût encore là marine espagnole, s'est perdu sur la côte d'Afrique. Ce vaisseau, stationné depuis long-tems au Port-Mahon, avait reçu l'ordre de se rendre à Cadix. L'équipage avec lequel il avait mis à la voile, n'était composé que de 70 hommes et 3 officiers: il était impossible qu'il pût résister avec d'aussi faibles moyens, à la tempête, qui l'a jeté à la côte non loin d'Alger. Le petit nombre de malheureux qui parviurent à échapper à la mort, furent tous faits esclaves par les algériens. Le capitaine Crocker, de la marine royale, dernièrement revenu d'Alger, a publié une lettre sur l'esclavage des chrétiens, dont il a été témoin. La misère des nègres achetés en Afrique n'approche pas de celle qu'endurent les malheureux qui sont esclaves des barbaresques. OUVRAGE NOUVEAU. LES DIMANCHES, Journal de la Jeunesse, rédigé par Madame la Comtesse de Genlis. Nouveau Prospectus. En commençant la nouvelle année, on a enfin arrêté et fixé irrévocablement le plan et le but de ce journal. On lui a conservé le titre des Dimanches, parce que c'est sous ce titre qu'il a d'abord été connu. Encouragés par son succès, les auteurs ne négligeront rien de ce qui pourra contribuer à le rendre à-la-fois instructif et amusant pour le jeune âge. Ils se flattent que la lecture n'en sera pas dépourvue d'intérêt pour les gens du monde, les amateurs de la bonne littérature, et pour les amis des arts. Son plan sera principalement dans l'enchaînement des idées. Les formes seront toujours légères et variées; rien n'y paraîtra dogmatique; rien en général n'aura le ton de l'enseignement. La morale y sera presque toujours en action, en scènes touchantes ou gaies, et presque jamais en raisonnemens. L'écorce en sera faite pour amuser, et le fond pour instruire. On s'interdira toujours dans ce journal toute espèce de discussion théologique et politique. Madame de genlis donnera successivement dans les prochains numéros les Voyages poétiques d'Eugène et d'Antonine, et quelques morceaux détachés.. Il y aura toujours dans chaque numéro, sous le tütre Variétés, des morceaux détachés en vers et en prose, une énigme, une charade, et de tems en tems une romance inédite avec la musique gravée. M. Casimir, élève de madame de Genlis, aura soin de diriger cette dernière partie, ce qui doit répondre de l'agrément qu'on y trouvera. En tête des numéros seront toujours des devises ou des emblêmes habilement gravés et coloriés sur les dessins de madame de Genlis. Enfin on y rendra compte quelquefois des ouvrages nouveaux de morale, et sur l'éducation, en français, en italien et en anglais. Madame de Genlis, qui veut bien se charger de la rédaction de ce journal, n'en a commencé l'exercice que sur le numéro de janvier. On doit être assuré qu'il ne sera jamais inséré dans cet ouvrage un seul mot qui puisse être contraire, même indirectentent, au respect dû à la religion, aux mœurs et au gouvernement. Madame de Genlis s'est engagée au mois de novembre dernier à ne pas donner un morceau de sa composition à un autre journal, tant qu'elle travaillera à celui-ci. Des littérateurs estimés concourront avec elle à lui donner de la variété et de l'intérêt. Il paraît de ce Journal, le 15 de chaque mois, un cahier de quatre feuilles d'impression, ayant toujours en tête une gravure, et le plus souvent à la fin l'air gravé d'une romance. On s'abonne à Paris au Bureau, rue de l'Université, n.o 25, près la rue du Bac; chez MM. les directeurs des postes, propriétaires de journaux, libraires et instituteurs de Paris et des départemens. Prix pour l'année, 20 fr. Les abonnemens doivent se faire à dater de novembre 1815. Les numéros qui ont paru antérieurement à ce mois, sont réunis en un fort volume qui se vend séparément 5 fr. Prix des Grains de moyenne qualité, vendus au marché du Mans le 23 février 1816. Le double décalitrereprésentant | Idem de seigle, à. l'ancien boisseau de froment, Idem d'orge, à. • PRIX DU PAIN. Le demi-kilogramme de pain mollet a été taxé à Le pain bis ou de méteil du poids de 6 kilogr. .... 1 .... f. 18 c. 78 25 Au Mans, de l'Imprimerie de MONNOYER, Imprimeur du ROI, rue St. Dominique, no 1. Le prix de l'abonnement à cette Feuille, qui paraît tous les jeudis, est de g fr. pour un an, et 5 fr. pour 6 mois. On souscrit au Mans, chez MONNOYER, Imprimeur-Libraire, rue Saint-Dominique, n.o 1. AVIS. Les articles à insérer devront être remis, au plus tard le mardi au matin, faute de quoi ils seront renvoyés au numéro suivant. Paris, le 22 février 1816. CHAMBRE DES PAIRS. Bulletin de la séance du 22 février 1826. La chambre s'est réunie à deux heures. Après la lecture du procès-verbal, M. le duc de Richelieu a communiqué à la chambre, de la part du Roi, une lettre écrite à madame Elisabeth par l'infortunée Reine Marie-Antoinette, cinq heures avant sa mort. Cette lettre, toute entière de la main de la Reine, a été trouvée parmi les papiers de l'ex-coriventionnel Courtois. S. M. a voulu que la chambre des pairs reçût la première communication de cette pièce intéressante. Il en a été gravé un fuc simile qui sera distribué demain aux pairs et aux députés. Cette lettre est ainsi conçue : Ce 16 octobre, à 4 heures et demie du matin. « C'est à vous, ma sœur, que j'écris pour la dernière fois. Je viens d'être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l'est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère; comme lui innocente, j'espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers momens. Je suis calme comme on l'est, quand la conscience ne reproche rien; j'ai un profond regret d'abandonner mes pauvres enfans; vous savez que je n'existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur, vous qui avez par votre amitié tout sacrifié pour être avec nous; dans quelle position je vous laisse ! J'ai appris par le plaidoyer même du procès que ma fille était séparée de vous. Hélas! la pauvre enfant, je n'ose lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre. Je ne sais même pas sicelle-ci vous parviendra; recevez pour eux deux ici, ma bénédiction. J'espère qu'un jour, lorsqu'ils seront plus grands, ils pourront se K réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins. Qu'ils pensent tous deux à ce que je n'ai cessé de leur inspirer; que les principes et l'exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie; que leur amitié et leur confiance mutuelle en feront le bonheur; que ma fille sente qu'à l'âge qu'elle a, elle doit toujours aider son frère par les conseils que l'expérience qu'elle aura de plus que lui et son amitié pourront lui inspirer; que mon fils à son tour rende à sa sœur tous les soins et les services que l'amitié peut inspirer; qu'ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiement heureux que par leur union. Qu'ils prennent exemple de nous. Combien dans nos malheurs notre amitié nous a donné de consolation! et dans le bonheur on jouit doublement quand on peut le partager avec un ami; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille ? Que mon fils n'oublie jamais les derniers mots de son père, que je lui répète expressément; qu'il ne cherche jamais à venger notre mort. >> J'ai à vous parler d'une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine; pardonnez-lui, ma chère sœur; pensez à l'âge qu'ila, et combien il est facile de faire dite à un enfant ce qu'on veut, et même ce qu'il ne comprend pas: un-jo ir viendra, j'espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de vos bou tés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier enca re mes dernières pensées. J'aurais voulu les écrire dès le t du procès; mais outre qu'on ne me laissait pas écrire, la marche en a ét e si rapide que je n'en aurais réellement pás eu le commencemen, tems. et *>> Je meurs dans la reb rehion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j'ai été élevée et que j'ai toujours professée, n'ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s'il existe encore ici des prêtres de cette religion, même le lieu où je suis les exposerait trop, s'ils y entraient une fois. » Je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fantes que j'ai pu commettre depuis que j'existe. J'espère que dans sa bonté il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis long-tems pour qu'il veuille bien recevoir mon ame dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais, et à vous, ma sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j'aurais pu vous causer. Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu'ils m'ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs. J'avais des amis, l'idée d'en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j'emporte en mourant; qu'ils sachent, du moins, que jusqu'à mon dernier moment, j'ai pensé à eux. Adieu, ma bonne et tendre sœur; puisse cette lettre vous arriver! pensez toujours à moi; je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que mes pauvres et chers enfans; mon Dieu! qu'il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu! Je ne vais plus m'occuper que de mes devoirs spirituels. Conime je ne suis pas |