Revue des deux mondes, Volume 97

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François Buloz, Charles Buloz, Francis Charmes, Ferdinand Brunetière, René Doumic, André Chaumeix
Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1890 - France
 

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Popular passages

Page 565 - L'on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides, et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine ; et en effet ils sont des hommes , ils se retirent la nuit dans des tanières où ils vivent de pain noir, d'eau et de racines; ils épargnent aux autres hommes la peine...
Page 372 - C'est contre cette autorité que les libertins se révoltent avec un air de mépris ; mais qu'ont-ils vu, ces rares génies, qu'ont-ils vu plus que les autres ? Quelle ignorance est la leur ! et qu'il serait aisé de les confondre, si, faibles et présomptueux, ils ne craignaient d'être instruits ! Car pensent-ils avoir mieux vu les difficultés à cause qu'ils y succombent, et que les autres qui les ont vues les ont méprisées ? Ils n'ont rien vu, ils n'entendent rien, ils n'ont pas même de quoi...
Page 652 - Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour. Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera ma paupière. Avant que de ses deux moitiés...
Page 690 - Les sentiments furent partagés chez les gens de lettres, mais dans le monde il n'y eut qu'un avis ; et les femmes surtout s'enivrèrent et du livre et de l'auteur, au point qu'il y en avait peu, même dans les hauts rangs, dont je n'eusse fait la conquête, si je l'avais entrepris.
Page 20 - ... le droit chemin de l'Amour, qu'on le suive de soi-même ou qu'on y soit guidé par un autre, c'est de commencer par les beautés d'ici-bas, et de s'élever jusqu'à la beauté suprême, en passant, pour ainsi dire, par tous les degrés de l'échelle...
Page 566 - Les frères de la doctrine chrétienne qu'on appelle ignorantins sont survenus pour achever de tout perdre ; ils apprennent à lire et à écrire à des gens qui n'eussent dû apprendre qu'à dessiner et à manier le rabot et la lime, mais qui ne le veulent plus faire ; ce sont les rivaux et les successeurs des jésuites.
Page 939 - ... l'effet de la réaction est tel qu'ils tombent encore plus bas. Quand le prix courant du travail est au-dessous de son prix naturel, le sort des ouvriers est déplorable, la pauvreté ne leur permettant plus de se procurer les objets que l'habitude leur a rendus absolument nécessaires.
Page 778 - Il est grossi considérablement ; il m'a paru plus petit qu'il n'étoit, ayant beaucoup de peine à se tenir debout et à marcher : ce qui ne vient que du manque absolu d'exercice. A l'égard de l'esprit, il m'a paru le même : beaucoup de sens, répondant avec justesse et précision à ce qu'on lui dit quand on lui parle d'affaires, et qu'il veut bien s'en donner la peine. Il n'a rien oublié de tout ce qu'il a fait, vu et lu ; il en parle avec le plus grand plaisir. Il n'ya pas un rendez-vous de...
Page 354 - Non sic, aggeribus ruptis quum spumeus amnis Exiit, oppositasque evicit gurgite moles, Fertur in arva furens cumulo , camposque per omnes Cum stabulis armenta trahit. Vidi ipse furentem Caede Neoptolemum , geminosque in limine Atridas: Vidi Hecubam, centumque nurus, Priamumque per aras Sanguine fœdantem quos ipse sacraverat ignes.

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