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avancés, ainsi que la garnison de Kladova, défendu par de bons fossés et un rempart garni d'Artillerie. Jusqu'ici les Ottomans n'ont rien tenté, et l'on n'a d'autres nouvelles de ces contrées que des escarmouches entre quelques partis volans.

Le Public ne pénètre pas encore le secret des premières conférences tenues à Yassy. Seulement paroît-il certain que, malgré les dispositions pacifiques des Plénipotentiaires, ils ne sont point encore convenns d'un Armistice. On débite que si la Porte cède à l'Empereur, Belgrade, Choczim, et prend la rivière d'Unna pour limite des deux Etats en Croatie, on lui restituera Gradisca, Novi et Dubitza.

S. M, I. a élevé au grade de Général de Cavalerie le Lieutenant-général de Tige, et à celui de Général d'Artillerie, les Lieutenans-généraux de Mitrowsky et Wenceslas de Colloredo. Le Prince de Furstenberg a été avancé au grade de Major-général; et le jeune Prince régnant d'Ankalt Coëthen à celui de Lieutenant-Colonel du Régiment de Terzy. Le Régiment d'Arberg a été conferé au Duc d'Ursel. Il se répand que le Général d'Alton aura le Gouvernement général en Moldavie c'est là une conjecture, et non un fait. Il semble néanmoins qu'on attribue le tort des divisions survenues aux Pays-Bas, entre le Pouvoir Civil et Militaire, à M. de Trautmansdorff qui s'est retiré à Aix-la-Chapelle, ainsi que le Comte d'Arberg. Cette supposition pourroit bien être

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une injustice, et même, suivant la cause de cette mésintelligence, honorable au Ministre Plénipotentiaire.

Au reste, on ne s'occupe ici nullement des Pays-Bas; il n'est pas question encore d'y faire marcher aucunes Troupes. Le Cabinet, ou n'a pas arrêté de résolution, ou tient secrètes celles qu'il peut avoir prises. Toute son attention paroît se borner en ce moment à la conservation de Luxembourg, et à l'étude des moyens conciliatoires qui peuvent rester encore entre le Gouvernement et les Brabançons.

De Francfort sur le Mein, le 27 Janvier.

L'espoir d'une conciliation amiable s'est ranimé à Liège depuis quelques jours. Le Prince Evêque semble ébranlé par les représentations des Etats et par les instances du Directoire de Clèves. On va même jusqu'à prévoir que ce Prince s'en rapportera à la seule médiation de ce dernier, cependant sous quelques réserves, et qu'incessamment il reviendra dans ses Etats. Ce changement ameneroit bientôt la fin des troubles, que des esprits aigris cherchent à perpétuer.

Si la Cour de Berlin remporte cette nouvelle victoire, beaucoup plus importante que le vulgaire ne l'imagine, son influence sur les Cercles du Bas-Rhin et

de Westphalie deviendra prédominante, 'et l'habileté de M. Dohm aura prévalu, à l'aide des circonstances, sur les obsta scles puissans qui contrarioient ce des sein.

Le Marquis de Lucchesini, Ministre du Roi de Prusse à Varsovie, est arrivé Je 13à Berlin, où la circulation des Courriers étrangers est plus fréquente que jamais. Les vastes projets du Cabinet et les dépenses de précautions qu'ils ont >pu exiger, n'ont pas empêché le Roi de répandre, l'année dernière, pour trois millions et demi de thalers, en secours à ses divers Etats.

Les Troupes de Mayence, qui s'étoient rendues à Saint-Imbert pour y rétablir la tranquillité, sont revenues le 12 de ce mois, à l'exception d'un détachement de cinquante hommes; elles ont amené cinq des principaux Perturbateurs qui ont été conduits à la Maison de Force.

Le Prince d'Anhalt-Zerbst, à qui le Séniorat de la Maison d'Anhalt, étoit dévolu par la mort du Prince d'Anhalt Coëthen, y a renoncé en faveur du Prince d'Anhalt-Bernbourg.

Le Courrier Politique Allemand a publié l'extrait suivant d'une Lettre écrite de l'intérieur de l'Allemagne.

"Les réclamations des Princes, possesseurs de terres en Alsace et en Lorraine, excitent de plus en plus l'attention de l'Empire. Les Etats ne voyent pas avec indifference

l'atteinte qu'ils prétendent être portée aux propriétés de quelques-uns de ses Membres, par divers Décrets de l'Assemblée Nationale. On regarde ces Décrets, si toutefois on peut les étendre aux possessions qui faisoient autrefois partie de l'Empire, comme contraires au traité de Westphalie, dont le maintien intéresse toutes les Puissances, et nommément l'Empereur et l'Empire. Les possessions des Princes dans les Provinces susnommées, quoique soumises à la Suzeraineté du Roi, n'ont jamais cessé d'être parties intégrantes de plusieurs fiefs d'Allemagne, qu'on ne sauroit détériorer au mé, pris des engagemens solennels des Rois de France, qu'ont liés des traités garantis par d'autres Puissances. Plusieurs Cercles s'occupent des moyens de prévenir les suites d'un systême, que les Publicistes d'Allemagne regardent comme contraire aux intérêts de toutes les Nations. Le Cercle du Haut-Rhin a déja pris un arrêté à ce sujet; il réclame l'intervention de l'Empereur et de la Diète, et invite les Cercles du BasRhin, de Franconie, de Souabe et de Westphalie à faire cause commune avec lui. "

Conformément à l'usage que nous avons suivi les années précédentes, nous donnerons successivement le relevé des morts, mariages et naissances, en 1789, dans les principales Villes de l'Empire et d'autres Etats ces notices intéressent les Amateurs de l'Arithmétique politique.

- En 1789. Franefort sur le Méin. 163 ma

ages, 852 baptêmes, dont 73 enfans illégitimes, et 1250 morts, dont 32 morts nés. Postdam. Mariages 284, naissances 737, morts 752; l'Etat Militaire et les Juifs n'y sont pas compris.

Konigsberg. 518 mariages, 1788 naissances et 2462 morts.

Gotha. 66 mariages, 373 naissances et 359

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Hambourg. 905 mariages, 2641 baptêmes, dont 281 enfans illégitimes, et 3162 morts. Copenhague. 981 mariages, 3179 naissances et 3849 morts.

Dans l'Evêché de Séelande (Copenhague et Bornholm exceptées), 1844 mariages, 7136 naissances et 5894 morts.

Stettin et la Principauté de Camin, 3166 mariages, 15,368 baptêmes, et 11830 morts, parmi lesquels 13 Centenaires. L'Etat Militaire n'est pas compris dans ce relevé. Varsosie, 3925 naissances et 3563 morts.

GRANDE-BRETAGNE.

De Londres, le 27 Janvier.

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Le Roi a fait, le 21, en personne, ,l'ouverture solennelle de la Session du Parlement. Les Communes s'étant rendues à la Chambre Haute, qui n'est pas cassée encore, quoi qu'en disent les Gaze tiers Parisiens, Sa Majesté y a pro

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