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335349 T

ASTOR, LENOX Du mois de Janvier I 79 0.

TILDEN FOUNDATIONS

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A Paris, de l'Imprimerie de MOUTARD, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni.

DE FRANCE.

PIÈCES

FUGITIVES

EN VERS ET EN PROSE.

VERS

Sur un gant perdu, à Mlle. VICTORINE.

QUI

ui t'a perdu, trop heureux gant,
Toi qu'avec transport je ramasse,
Qui couvris quelque bras charmant
Parmi ce fexe plein de grace:
Quel plaifir d'y glisser sa main!
D'y fentir la chaleur vitale

Qu'y répandit une Veftale,

Au cœur tendre, au regard humain!

Qu'il eft doux a toucher ! & comme dans mon ame Il fait par-tout couler une amoureuse flamme! Quel art à cette peau put donner ce poli?......

C'eft d'en couvrir une autre & plus douce & plus fines

Oui, c'eft le de Victorine.
gart

Sans doute elle laiffa, dans un aimable oubli,

Flotter ce bras que l'œil dévore;

Ce bras qu'Amour voulut de fes mains arrondir,

BALON DES AREN
SALONDESA

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Plus uni que l'ivoire encore,
Laifa gliffer le gant qu'il ne putretenir.

Le rendrai-je, ce gant qui fait ma joie extrême,
Que le fort plaça fur mes pas,

Qui ferra de fi près le plus charmant des bras,
Qu'en le bailant on croit baifer le bras lui-même ?
Non, je le veux garder; il ne fera rendu

Que quand de cent baifers, feul intérêt que j'aime,
J'aurai couvert le bras que l'ingrat laisse à nu.

(Par M. Perrière, ).

A mon Oncle M. D*** T******

LES TROIS TEMPLES.

UN nouvel an, & mieux encore,
Un nouvel âge vient d'éclore;

Il nous promet des jours plus doux ;
Ma verve fe ranime; il faut donc que j'honoré
Les Mufes, la Patrie, & vous.

Quand on a des graces à rendre,
Refte-t-il des vœux à former ?

Il en eft trois pourtant que je veux faire entendre
A ces objets qu'il m'eft fi doux d'aimer.

Je m'effarouche un peu de nos braves armées ;

Mars me plaît feulement dans les bras de Vénus;
Ainfi, du Temple de Janus

Je veux voir les portes fermées.

Je le dis fans détour, je n'aime point du tous
Des Ecrivain's du temps la troupe politique;
Mon fouhait, c'eft que la critique
R'ouvre enfin le Temple du Goût.

Horace, votre ami, vous donna vos entrées
Au fein de cet aimable lieu.

Obtenez pour MOUS de ce Dicu

Le don de fes faveurs, trop long-temps retirées.
Mais j'aime encor bien moins, j'entends avec pitié
Des complimens du jour, l'hypocrite langage :
Je veux qu'on porte fon hommage
Au Temple feul de l'Amitié ;

IL

Près de votre belle moitié

Je cours donc placer votre image.

(Par M. Boisjoflin.)

RÉPONSE aux Vers précédens.

LES SIX TEMPLES.

en faut convenir, cher ami, l'An nouveau, A l'œil obfervateur offre un piquant tableau : Chaque jour, chaque inftant voir changer quelque chofe ;

Déjà tout eft moins mal, tout ira mi:ux encor;
Après l'âge de fer, nous verrons l'âge d'or ;
Ah! bénis avec moi cette métamorphole.

Nous avons, je le fais, acheté tant de bien Mon cœur en a fouvent gémi comme le tien ; Comme toi, des excès j'ai défiré le terme ; Que l'Ariftocrate orgueilleux

Renonce aux complots odieux,

Er de Janus alors que le Temple fe ferme;
J'y confens, & crois-moi, fans me faire prier;
La fainte Liberté me fit prendre les armes,

C'eft en la poffédant que je fens mieux ses charmes;
Mais je fuis Citoyen plus encor que Guerrier.

Si du Goût le Temple agréable

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Depuis quelques mois eft défert,

Croyons que chez un Peuple aimable
Il doit être bientôt r'ouvert :

Peut-être on m'y verra, mais loin, bien loin

d'Horace;

J'en fuis l'admirateur & non le favori :

Il fiége auprès du Dieu, ce Poëte chéri,

Tandis que dans fa nef à peine j'ai ma place ;
Mais de ce rang obfcur je fuis tout confolé
Si je te vois foin du vulgaire,

Et par le Dieu même appelé,
Avec très-peu d'Elus, briller au fanctuaire.

Dans le Temple de l'Amitié,

Je ne veux pas un rang modefte

Entre mon digne frère & ma tendre moitié,
J'y prétends être auprès de Pylade & d'Orefte;
Viens-y: viens, il me fera doux

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