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diplômes reproduits plus haut. Il avait été associé à l'Empire dès l'âge de quatorze ans, en 817, ce qui explique les doubles dates de chacun des écrits royaux, l'une se rapportant au règne de son père, l'autre au sien propre.

Rendons les honneurs à la mémoire de celui qui a relevé et maintenu le diadème de la déesse nérisienne; la terre d'Aquitaine dans laquelle il repose, sera toujours douce et légère au ROI DE NÉRIS. Pépin II, fils du précédent, roi d'Aquitaine, monta sur le trône à la mort de son père.

Il était, avec son oncle Lothaire, à la bataille de Fontenoy en Auxerrois, le 25 juin 841. Il infligea une défaite, près d'Angoulême, à Charles le Chauve, son propre oncle, qui se dirigeait vers Toulouse, pour en faire le siège. Une entente ultérieure survint entre eux, et Pépin fut reconnu roi de l'Aquitaine, à l'exception du Poitou, de la Saintonge et d'Angoulême.

En 848, ses sujets l'abandonnèrent pour se tourner du côté de Charles le Chauve, salué par eux roi d'Aquitaine, à Orléans.

Sanche, comte de Gascogne, parvint à s'emparer de Pépin en 852 et le remit entre les mains de Charles, qui le fit raser et enfermer à St-Médard de Soissons. Pépin ayant réussi à s'échapper en 854, fut accueilli tout d'abord par les Aquitains, mais ceux-ci s'étant de nouveau détachés de son parti, le prince se réfugia chez les Normans, et, adoptant leur tactique guerrière, pilla, avec eux, Poitiers et diverses places importantes, pendant l'année 857. Un destin funeste le fit retomber au pouvoir des Aquitains, qui le livrèrent aux Francs. Pépin, cette fois, fut emprisonné et condamné à perdre la vie, l'an 864.

Nėris voit le trône de ses derniers rois s'écrouler au milieu des ruines sans nombre de ses palais dévastés, anéantis: c'est la fin d'une époque de gloire, de longs siècles de civilisation.

Reproduction du portrait peint d'après nature par F. Dumont, peintre du Roi et de Son Altesse, dessiné Ipar Bouillon, gravé par Audouin, de l'Académie des Arts de Vienne.

La duchesse est laurée de lys;

des guirlandes courent sur ses vêtements et ses mains soutiennent des lys près de son sein.

DEPARTEMENT DE L'ALLIER

Eaux Minérales

de Néris.

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ÉTABLISSEMENT THERMAL DE NÉRIS

Procès-verbal de la pose de la première pierre de l'édifice thermal par S. A. R. Madame la Dauphine.

L'An de grâce 1826, et le 2e du règne de S. M. Charles X, Roi de France et de Navarre, le 15 du mois de juin, S. A. R. Madame la Dauphine, accompagnée de Madame la Vicomtesse d'Agoult, sa dame d'atour, de Madame la Comtesse de Béarn, de Monsieur le Marquis de Vibraye, son chevalier d'honneur, et de Monsieur le Comte de Lévis, Officier supérieur des Gardes du corps, s'étant rendue à Néris-les-Bains, pour visiter l'Etablissement, et ayant daigné agréer la proposition qui lui fut faite de poser la première pierre de l'Edifice thermal, dont les fondements sont parvenus à la hauteur du terre-plein sur lequel il doit s'élever, il fut procédé à cette cérémonie, en présence de Monsieur Le Roy de Chavigny, Préfet du département, de Monsieur de Peufeilhoux, maire de Néris, et de tous les Membres du Conseil municipal de la commune, de Monsieur Boirot-Desserviers, Médecin-Inspecteur des eaux, de Monsieur Le Jeune, Ingénieur au Corps Royal des Ponts-et-Chaussées, chargé de la direction des travaux de l'Etablissement, assisté du Sieur Jouard, conducteur desdits travaux et du Sieur Dumoulin, entrepreneur.

Tous les objets nécessaires, les monnaies du règne de S. M. Charles X, au millésime de 1826, une petite boëte en acajou, en forme de globe, destinée à les recevoir, la boëte en plomb dans laquelle celle-ci devait être renfermée, une plaque en bronze, sur laquelle est gravée l'inscription suivante :

« L'AN DE GRACE 1826 ET LE 2o DU RÈGNE DE S. M. CHARLES X, LE « 15 DU MOIS DE JUIN, S. A. R. MADAME LA DAUPHINE A POSÉ LA PREMIÈRE « PIERRE DES THERMES DE NÉRIS. >>>

Enfin, un tablier en moire blanche, orné de rubans, une truelle en vermeil et un marteau de maçon en acier poli, avaient été disposés sur une table, dans une salle de verdure qui avait été établie à dessein à proximité de l'emplacement de la pierre à poser, à l'extré

mité orientale du socle du mur de face de la grande galerie du corps de bâtiment principal de l'édifice.

Les monnaies furent offertes par M. le Préfet à S. A. R. qui les plaça elle-même dans la petite boëte d'acajou et ensuite dans la boëte de plomb où elle fut entourée par l'entrepreneur, de charbon pilé. Celle-ci, fermée bien hermétiquement, fut déposée dans une case cylindrique de même dimension, pratiquée à cet effet dans un bloc de pierre à l'à-plomb duquel devait être placée la première pierre et immédiatement recouverte d'un large crampon en fer scellé en plomb.

Pendant cette opération S. A. R. prenait connaissance de l'inscription qui fut placée au-dessus de la boëte, dans une partie recreusée de manière à pouvoir s'y adapter parfaitement, et enfin celle-ci fut recouverte par une plaque en plomb d'une dimension plus forte et dont la face supérieure affleure exactement le lit qui devait recevoir la première pierre.

Le tablier et la truelle furent présentés à S. A. R. par l'Ingénieur et une auge en bois des Iles contenant du mortier de ciment était tenue par le Conducteur des travaux.

S. A. R. prit cinq truellées de mortier qu'elle plaça au milieu et aux quatre angles du lit sur lequel devait être posée la pierre et l'Ingénieur y étendit ensuite le reste du mortier contenu dans l'auge: la pierre fut alors placée par l'Entrepreneur et son appareilleur, après quoi l'Ingénieur présenta à S. A. R. le marteau avec lequel elle frappa plusieurs coups sur la pierre, ce qui termina la cérémonie qui eut lieu aux acclamations mille fois répétées de Vive le Roi, Vive Madame la Dauphine!

Signature de S. A. R. la duchesse d'Angoulême d'après une photographe de la pièce de fondation de l'Etablissement thermal de Néris, parchemin conservé aux archives municipales.