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HISTOIRE PARLEMENTAIRE

DE LA

RÉVOLUTION FRANÇAISE,

ου

JOURNAL DES ASSEMBLÉES NATIONALES,
DEPUIS 1789 JUSQU'EN 1815.

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DE LA

RÉVOLUTION

FRANÇAISE,

OU

JOURNAL DES ASSEMBLÉES NATIONALES,

DEPUIS 1789 JUSQU'EN 1815,

CONTENANT

La Narration des événemens; les Débats des Assemblées; les Discussions des
principales Sociétés populaires, et particulièrement de la Société des Jaco-
bins; les Procès-Verbaux de la commune de Paris; les Séances du Tribunal
révolutionnaire; le Compte-Rendu des principaux procès politiques; le Détail
des budgets annuels; le Tableau du mouvement moral, extrait des journaux
de chaque époque, etc.; précédée d'une Introduction sur l'histoire de France
jusqu'à la convocation des Etats-Généraux,

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7

B

HARVARD COLLEGE LIBRARY
FROM THE AULARD COLLECTION

GIVEN IN MEMORY OF
ARCHILD CARY COOLIDGE
OCTOBER 10, 1932

I

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PRÉFACE.

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***Plusieurs de nos lecteurs de Bruxelles nous prient de consacrer l'une de nos préfaces à l'examen de cette question: L'humanité est-elle progressive?

Nous accueillons cette demande avec d'autant plus d'empressement, qu'elle annonce des intentions sérieuses chez ceux qui nous l'adressent. Elle prouve en effet qu'ils ne se sont pas laissé étonner par tout le bruit que l'on fait aujourd'hui du mot progrès, qu'ils ont creusé les applications et les usages multipliés qu'en font les Eclectiques modernes, et les Saint-Simoniens, élèves de M. Enfantin, et qu'ils en ont apprécié le vide. Nous traiterons la question aussi sérieusement qu'on nous l'a fait, aussi sérieusement qu'elle doit l'être. Nous sommes heureux d'en trouver l'occasion, et surtout d'y être provoqués par nos lecteurs. Mais nous réclamons toute leur attention et principalement cette volonté intelligente qui fait comprendre le sens caché sous la parole, et supplée à toutes les imperfections du langage de 2010 10 9 78.19.pi

Definition du mot progrès..

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Nous commencerons par la définition des mots, c'est-à-dire par établir leur signifiation usuelle dans la langue française. C'est, on le sait, par cette opération que doit commencer toute discussion philosophique; mais jamais cela ne fut plus nécessaire que de nos jours. L'abus du langage a été poussé jusqu'à sa dernière limite. Il est tel que les idées les plus contradictoires, celles du bien et du mal, sont confondues. Sous l'influence de l'école, qui, depuis une quinzaine d'années, manie ou plutôt gâte notre langue nationale, le français a perdu sa netteté et sa précision, et plus tard, certainement, si cette école devait durer, il perdrait jusqu'à la qualité propre aux langues les moins parfaites, celle de posséder des mots pour affirmer et pour nier. Voyez en effet ce qui arrive, et nous n'en citerons qu'un exemple, le plus grave, il est vrai, de tous ceux que l'on puisse choisir. Le mot Dieu, le mot religion, le mot dévouement, ont eu autrefois un sens positif. Tout le peuple leur conserve encore cette signification. Mais qu'on les voie écrits dans un de nos livres modernes, qu'on les entende prononcer par un de nos parleurs du jour, on ne sait plus ce qu'ils signifient. Dieu est devenu équivalent à celui de nature, de matière, équivalant à sa négation, l'athéisme. Re

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