* tienne, par la Paix prochaine, la Délivrance de ces pauvres Gens oppreffez, après laquelle ils foûpirent depuis tant d'années. C'eft uniquement, MADAME, pour m'aquiter de mon devoir, que j'en fuplie V. M. étant parfaitement convaincu, qu'il eft impoffible que V. M. qui a Ame fi Grande & fi Généreuse, puiffe refufer la Grace de fa Protection à des Perfonnes qui fouffrent feulement & uniquement, pour l'Amour de la Vérité; ou que V.M. qui porte le Tire glorieux de Défenfeur de la Foi, puiffe oublier l'Intérêt de la Religion, dans un tems où Elle a tant à attendre de l'Honnêteté, & de l'eftime du Roi très-Chrêtien. Il est vrai, MADAME, que V. M. rencontera peut-être quelques obftacles,. avant que d'obtenir de S. M. T. C. l'entier rétabliffement de fefdits Sujets Proteftants; Mais comme il n'y a point de Difficul tez que V. M. ne puiffe furmonter, lors◄ qu'il s'agit de la Gloire de Dieu, & du Bien de fon Eglife; cela me donne Efpérance que V. M. ne négligera pas de conduire cette Affaire, quelque difficile qu'elle paroiffe, à la Joye & au Contentement de Bb 6 tous tous ceux qui font véritablement zélez Mémoire des Miniftres Plénipotentiaires des Es Alliés qui font de la Religion Pro- jouir en bons & fideles Sujets qui le font toûjours tenus envers leur Souverain dans les Régles du devoir & de l'obéiffance. Leldits Alliés touchés par ces motifs de Juftice & de Compaffion s'intereffent d'autant plus pour ces pauvres gens, que les maux qu'ils fouffrent continuant aprés la Paix retablie pourroient être attribués à une averfion de S. M. T. C. contre les Proteftans en général, ce qui affligeroit beaucoup les Puiffances de cette Religion, qui efperent de rentrer par la Paix & de vivre dorefnavant en Amitié & bonne intelligence avec S. M. T. C. Pour cet effet lefdits Alliez ne fçauroient s'empêcher de s'interreffer de même pour un grand nombre defdits fujets de France qui ont été obligés de quitter leur Patrie, & fe font refugiez dans les Etats defdits Alliés Proteftans afin de les animer à retourner chez eux après la Paix faite. C'est pourquoi les Miniftres Plénipotentiaires defdits Alliés légitimés pour la Paix générale fe trouvent obligés en conformité des ordres exprès de leurs Souverains, de requerir très-inftamment Meffieurs les Miniftres Plénipotentiaires de S.M. T.C. de vouloir représenter au Roi Bb 7 feur Maître, qu'il foit accordé à tous les Proteftans François le foulagement après lequel ils foupirent depuis fi longtems, & qu'ils foient retablis dans leurs droits & Priviléges en matiére deReligionpour jouïr d'une entiere liberté de Confcience, & que ceux d'entre eux, qui font dans les Prifons Galeres ou autrement détenus foient élargis & remis en liberté, afin que ces affligés puiffent avoir part à la Paix dont l'Europe, felon les apparences, va jouïr. Reprefentatio Miniftrorum Plenipotentiario rum Poteftatum Evangelica Religionis Trajecti ad Rhenum conventorum, in Gratiam: Statuum ac Subditorum Regni Hungaria & Principatus Transylvania Evangelica Re-ligioni addictorum, Domino Comiti de SİNZENDORF Menfe Januarii proxi-me prateriti præfentata. Ræter Pacis Generalis hoc in Conven PR, cum Deo, pangendæ Negotium, id infuper Reges aliæque fummæ Poteftates Religionis Evangelica Miniftris fuis Plenipotentiariis in mandatis clementiffimé dederunt, ut quæ Bello durante ( ne fcilicet rationes ejus turbarentur) summâ ure urgente neceffitate, Uni alterive Fæderatorum eorumve fubditis per officiorum fuorum interpofitionem procuranda in fe fufceperint, effectum pace redeunte fortirentur, iis præprimis in cafibus ubi maximâ cum Fæderatorum utilitate egregio publico provifum hactenus fuerit, nec minori cum fructu tam tranquillitati omnium communi, quam peculiaribus dic torum Fæderatorum commodis provideri in pofterum queat. Ex utroque quidem capite tam promifforum intuitu quam fincero promovendarum Cæfareæ fuæ Majeftatis utilitatum defiderio, fupramemo→ rati. Reges & Status omittere nec de bent nec poffunt, quin apud Cæfaream Majeftatem in gratiam Statuum ac fubdi torum Regni Hungariæ ut & Principatus Transylvania Evangelicæ Religioni addictorum officia, commendationes & preces fuas inftantiffimè interponant. Cæfaream fuam Majeftatem latere nequit quanto molimine a nonullis in Hungaria &Tranfylvania, Exteris quibufdam etiam inftigantibus, fub motibus nuperis allabo ratum fuerit, ut rebus eorum in dicto Regno & Principatu labantibus & ad incitas redactis,, accito Turcarum auxilio corum dcm |