Cours de littérature ancienne, moderne et étrangère à l'usage des jeunes personnes des deux sexes, Volume 2

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Page 14 - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé, Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encor pleine.
Page 14 - Est-ce à moi de mourir! Tranquille je m'endors , Et tranquille je veille ; et ma veille aux remords Ni mon sommeil ne sont en proie. Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux ; Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieux Ranime presque de la joie.
Page 13 - L'enveloppe ; étonnée, et loin des matelots, Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots. Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine ! Son beau corps a roulé sous la vague marine.
Page 14 - Je ne suis qu'au printemps, je veux voir la moisson ; Et, comme le soleil, de saison en saison, Je veux achever mon année. Brillante sur ma tige, et l'honneur du jardin, Je n'ai vu luire encor que les feux du matin ; Je veux achever ma journée.
Page 13 - Qu'un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort. Moi je pleure et j'espère; au noir souffle du Nord Je plie et relève ma tête. S'il est des jours amers, il en est de si doux ! Hélas ! quel miel jamais n'a laissé de dégoûts? Quelle mer n'a point de tempête?
Page 13 - L'épi naissant mûrit de la faux respecté; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l'été Boit les doux présents de l'aurore; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l'heure présente ait de trouble et d'ennui, Je ne veux point mourir encore.
Page 26 - Vous qui priez , priez pour moi. Ma compagne, ma seule amie, Digne objet d'un constant amour! Je t'avais consacré ma vie, Hélas ! et je ne vis qu'un jour. Plaignez-la , gens de la chaumière , Lorsqu'à l'heure de la prière Elle viendra sous le beffroi Vous dire aussi :
Page 6 - L'HOMME a dit : les cieux m'environnent, Les cieux ne roulent que pour moi ; De ces astres qui me couronnent, La nature me fit le roi ; Pour moi seul le Soleil se lève, Pour moi seul le Soleil achève Son cercle éclatant dans les airs; Et je vois, souverain tranquille, Sur son poids la terre immobile Au centre de cet univers *. Fier mortel, bannis ces fantômes, Sur toi-même jette un coup d'œil.
Page 13 - J'ai les ailes de l'espérance, Échappée aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel Philomèle chante et s'élance.
Page 5 - L'atteint, recule, et, de terre élancé, Forme cent nœuds, autour d'elle enlacé; La tient, la serre, avec fureur s'obstine A l'enchaîner, malgré ses vains efforts, Dans les liens de deux flexibles corps; Perce, des traits d'une langue assassine, Son...

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