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NOUVEAU DICTIONNAIRE

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DE

LA CONVERSATION.

M

MASSÉNA (ANDRÉ), duc DE RIVOLI et prince de Lodi (voy.) et à pénétrer dans le Milanez. Il D'ESSLING, naquit à Nice, le 6 mai 1758. Sa pre-prit ensuite une part glorieuse à toutes les acmière éducation ayant été fort négligée, il fut tions de cette célèbre campagne, et, toujours contraint de s'engager comme mousse sur un heureux sur les champs de bataille, il mérita hâtiment commandé par un de ses oncles, avec le surnom que lui avait donné Bonaparte d'enlequel il fit deux voyages au long cours. A son fant chéri de la victoire. Le gouvernement retour, il entra dans le régiment Royal-Italien, récompensa sa conduite en lui décernant des au service de Sardaigne, et devint bientôt capo- armes d'honneur. Désigné pour remplacer Berral. Cependant, comme il n'était pas noble, tout thier dans le commandement des États romains, espoir d'avancement lui était interdit. Après 14 il trouva, en y arrivant, une armée tout à fait ans de patience, il renonça au métier des armes, désorganisée; les soldats de Bernadotte qui, se retira à Nice, et se maria. C'est dans cette pendant la campagne, s'étaient plusieurs fois nouvelle situation que la révolution de 1789 vint trouvés en rivalité avec les siens, protestèrent le surprendre et l'arracher à ses foyers. Parti en énergiquement contre sa nomination. Masséna qualité d'adjudant-major d'un des bataillons du voulut d'abord tenir tête à l'orage, mais considépartement du Var, il fut fait chef de bataillon dérant que sa résistance n'aurait d'autre résultat le 1er août 1792, et devint successivement géné- qu'une funeste effusion de sang français, il quitta ral de brigade le 22 août 1793, et général de Rome au bout de trois jours, et résigna son division le 20 décembre suivant. Tour à tour à commandement entre les mains du général Dall'armée du Var et à celle d'Italie, il assista à lemagne. On lui donna en échange un commanl'envahissement du comté de Nice et au siége de dement dans l'armée de Suisse, placée sous les Toulon. La connaissance parfaite qu'il avait des ordres de Jourdan (voy.), général en chef des Alpes lui permit de couper, par une manœuvre armées du Danube et de l'Helvétie. Peu de temps habile, l'armée piémontaise dans ses communi-après, il resta seul commandant en chef sur cations avec Turin, et à la chasser du col de toute la frontière de l'Est. Tende. L'occupation de Saorgio compléta l'établissement de son corps d'armée sur la rivière de Gênes et le revers des Alpes maritimes. Le 21 septembre 1794, il battit les Autrichiens à Cairo. L'année suivante, chargé par le général Schérer de les éloigner de la rivière de Gènes, il livra la bataille de Loano, dont les heureux résultats préparèrent la campagne de 1796. Bonaparte, qui l'avait distingué, lui confia l'avantgarde de l'armée française. Masséna, digne d'un pareil choix, fut des premiers à franchir le pont

Ce poste était d'autant plus important que la coalition avait résolu de pénétrer en France, en traversant la Suisse. Masséna se porta d'abord au-devant des Autrichiens et arrêta l'archiduc Charles à chaque pas; puis il courut offrir le combat à Souvarof, détruisit l'armée russe devant les murs de Zurich, le 25 septembre 1799, et, par cette action éclatante, sauva les frontières françaises de l'invasion qui les menaçait. La volonté du premier consul l'ayant ensuite fait passer à l'armée d'Italie, il réussit à arrêter le

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