verre ardent. On conçoit que la lentille a d'au-bes d'un côté et plans de l'autre ; les anneaux tant plus de puissance que son diamètre est plus sont construits séparément, chacun de plusieurs grand. segments réunis, suivant des surfaces planes méridiennes; toutes ces différentes parties sont soudées les unes aux autres, et enchâssées dans un cadre qui les maintient dans les positions qu'elles doivent occuper.

Mais, comme il n'est pas toujours facile de se procurer un morceau de glace sans défaut, assez volumineux pour en faire une lentille d'une grande dimension, on imagina de bomber deux tables circulaires de verre, de les polir sur les deux faces, puis de les appliquer, de les fixer l'une contre l'autre, et enfin de remplir le vide, existant entre elles, avec un liquide bien pur, comme de l'eau distillée, de l'alcool, etc. Buffon construisit une lentille de ce genre ayant trois pieds de diamètre (un mètre), et en obtint des effets extraordinaires.

Les lentilles à échelons ont de grands avantages sur celles d'une seule pièce: on peut leur donner beaucoup plus d'ouverture qu'à celles-ci, et comme elles ont peu d'épaisseur, elles absorbent une bien moindre quantité de lumière. Une lentille de cette espèce, ayant de sept à huit décimètres de diamètre, concentre les rayons solaires avec tant de force que des métaux, tels que le cuivre, le fer, etc., placés à son foyer, y brûlent à l'instant; que des feuilles d'or y fondent. Plus, une lentille ordinaire a d'étendue, plus le foyer renferme de rayons. Mais ce foyer est XZ, glaces courbes dont la réunion forme la proprement un assemblage d'une infinité de lent ille. foyers dont la dispersion sur différents points bm, coupe de l'anneau qui retient les deux de l'axe fait perdre aux rayons une grande parglaces réunies.

Figures 9 et 10. Lentille creuse.

La première de ces figures donne la lentille montée sur un pied. La seconde en représente une coupe.

a, petite bouteille à deux cols, servant à l'introduction du liquide entre les deux glaces.

Il arrive que la grande épaisseur que l'on est obligé de donner aux lentilles, quand elles ont un grand diamètre et un foyer court, nuit beaucoup à leur effet. Buffon, que nous citerons encore, fut le premier qui imagina de diminuer cette épaisseur en construisant une lentille à échelons.

Figures 11, 12, 15, 14. Lentille à échelons. Vue de face de la lentiile montée, fig. 11. Appareil recevant les rayons solaires et les concentrant au foyer où s'opère la combustion, fig. 12.

Section de deux lentilles, fig. 13 et 14.

La construction de cette nouvelle forme de verre convergent était restée fort difficile; elle exigeait de grandes masses de verre sans stries ni globules intérieurs; Fresnel, guidé par la découverte de Buffon, eut l'idée de composer une lentille à échelons, de plusieurs morceaux cour

tie de leur activité. On les détermine à produire des effets beaucoup plus puissants, en les faisant passer par une seconde lentille plus petite, et d'une forme très-convexe. Cette lentille réunit ainsi, à l'avantage qu'il résulte d'une plus grande abondance de rayons, celui de les resserrer dans un espace plus étroit où leur action s'exerce avec beaucoup plus d'énergie.

Figures 15, 16, 17. Élévation, section et vue de face d'un miroir construit sur le principe des deux lentilles.

A,B (fig. 15), deux lentilles maintenues aux deux extrémités d'une sorte de cage C.

DD, crémaillère servant à donner au miroir l'inclinaison convenable.

I, petit plateau destiné à recevoir le corps soumis à l'expérience.

a,b (fig. 16), section des deux lentilles. hi, cône des rayons lumineux et calorifiques, doublement réfractés, dont l'extrémité tombe sur le plateau I.

A (fig. 17), grande lentille vue de face.

FIN DE L'EXPLICATION DES PLANCHES DU TOME DIX-SEPTIÈME.