Théatre choisi de Voltaire, Volume 3

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Librairie historique, 1847 - 409 pages
 

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Page 28 - Destracteurs des tyrans, vous qui n'avez pour rois Que les dieux de Numa, vos vertus et nos lois, Enfin notre ennemi commence à nous connaître. Ce superbe Toscan qui ne parlait qu'en maître, Porsenna, de Tarquin ce formidable appui...
Page 191 - ÏAlcoran, dans mes sanglantes mains, Imposeraient silence au reste des humains; Ma voix ferait sur eux les effets du tonnerre, Et je verrais leurs fronts attachés à la terre : Mais je te parle en homme, et sans rien déguiser; Je me sens assez grand pour ne pas t'abuser.
Page 125 - Dissipez mes soupçons, ôtez-moi cette horreur, Ce trouble qui m'accable au comble du bonheur. Toi qui seul as conduit sa fortune et la mienne, Mon Dieu qui me la rends, me la rends-tu chrétienne? Tu pleures, malheureuse, et tu baisses les yeux! Tu te tais ! je t'entends ! ô crime ! ô justes cieux ! ZAÏRE.
Page 31 - Si dans le sein de Rome il se trouvait un traître Qui regrettât les rois et qui voulût un maître , Que le perfide meure au milieu des tourments; Que sa cendre coupable, abandonnée aux vents, Ne laisse ici qu'un nom plus odieux encore Que le nom des tyrans que Rome entière abhorre.
Page 251 - Qu'à l'univers surpris cette grande action Soit un objet d'horreur ou d'admiration ; Mon esprit , peu jaloux de vivre en la mémoire , Ne considère point le reproche ou la gloire : Toujours indépendant , et toujours citoyen , Mon devoir me suffit, tout le reste n'est rien.
Page 125 - C'est le sang des héros, défenseurs de ma loi ; C'est le sang des martyrs... 0 fille encore trop chère! Connais-tu ton destin 1 sais-tu quelle est ta mère? Sais-tu bien qu'à l'instant que son flanc mit au jour Ce triste et dernier fruit d'un malheureux amour. Je la vis massacrer par la main forcenée, Par la main des brigands à qui tu t'es donnée?
Page 109 - Eh ! quel crime est-ce donc devant ce Dieu jaloux De hâter un moment qu'il nous prépare à tous? Quoi ! du calice amer d'un malheur si durable Faut-il boire à longs traits la lie insupportable ? Ce corps vil et mortel est-il donc si sacré Que l'esprit qui le meut ne le quitte \ son gré?
Page 185 - Les mortels sont égaux; ce n'est point la naissance, C'est la seule vertu qui fait leur différence.
Page 112 - Des dieux que nous servons connais la différence : Les tiens t'ont commandé le meurtre et la vengeance; Et le mien, quand ton bras vient de m'assassiner, M'ordonne de te plaindre et de te pardonner.
Page 112 - Je demeure immobile, égaré, confondu. Quoi donc! les vrais chrétiens auraient tant de vertu! Ah! la loi qui t'oblige à cet effort suprême, Je commence à le croire, est la loi d'un Dieu même. J'ai connu l'amitié, la constance, la foi ; Mais tant de grandeur d'âme est au-dessus de moi; Tant de vertu m'accable, et son charme m'attire. Honteux d'être vengé, je t'aime et je t'admire.

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