accroissement de ceux qui s'exécutent, chaque hiver, sur les chemins de petite vicinalité, et dont les entrepreneurs sont obligés, par leurs cahiers de charges, à recevoir et employer à la tâche, dans leurs ateliers, les indigents valides qui leur sont désignés par le maire.

SIV. MAISON DES SOEURS DE LA MISERICORDE.

Une maison de Sœurs de la Miséricorde, comme moyen de secourir les pauvres à domicile et comme complément des établissements de bienfaisance, existe, depuis quelques années, à Argentan.

Depuis le 1er novembre 1842 jusqu'au 31 décembre 1845, la dépense de la maison des Sœurs de la Miséricorde a été acquittée au moyen d'une souscription, à laquelle le Conseil avait joint une subvention annuelle de 600 francs. Le produit réuni de ces ressources montant à un total de 8,824 fr., a été balancé par une somme égale de dépenses dûment justifiées, ainsi qu'il est établi dans un comple définitif arrêté par la Commission de la souscription, le 31 décembre 1845, et resté déposé à la mairie.

Lors de la session de mai 1845, plusieurs habitants notables de la ville offrirent en donation à la ville d'Argentan la propriété d'une maison d'habitation située en ce lieu, et évaluée à un capital de 8,000 francs, sous la condition 1°que cette maison serait consacrée à l'habitation des Sœurs de la Miséricorde, ou, en cas d'inexécution de cette condition, rentrerait en la possession des donateurs; 2o que la ville d'Argentan s'engagerait à fournir, chaque année, une somme de 1,200 fr. pour l'entretien des six Sœurs.

Le Conseil, par sa délibération du 19 mai 1845, consi{ déra que la donation ne lui paraissait pas avantageuse aux intérêts de la commune, et qu'il ne devait pas engager l'avenir par une fondation à perpétuité; en conséquence, il refusa la donation offerte et l'allocation demandée.

Mais le Conseil, comme la Commission, fut unanime sur ce point, « qu'il reconnaissait les services que les Sœurs » avaient rendus aux malheureux et le bien qu'elles » avaient fait dans la ville depuis leur établissement. » En conséquence, il réserva le maire à lui présenter une proposition tendant à accorder aux Sœurs une subvention temporaire.

L'autorité municipale fit au Conseil, à la session d'août suivant, la proposition d'accorder aux Sœurs de la Miséricorde un secours de 1,000 fr., destiné à l'entretien de cinq Sœurs pendant l'année 1846. Cette subvention fut vopar délibération du 6 août 1845.

tée

Pareille subvention a été de nouveau votée pour 1847. La maison-mère a déclaré accepter cette allocation, et s'est obligée, pour le temps de sa durée, à entretenir à Argentan cinq Sœurs, dont le logement a été fourni, en dehors de cette subvention, par des personnes qui prennent intérêt à l'établissement.

Le tableau comparatif des opérations de cette caisse,aux époques des 31 décembre 1840 et 31 décembre 1842, ayant déjà été présenté, nous plaçons ci-après un tableau destiné à établir pareille comparaison entre l'époque du 31 décembre 1842 et celle du 31 décembre 1845.

Nous ferons remarquer :

1° Que le nombre des livrets pris par les ouvriers a plus que doublé ;

2o Que le nombre des livrets pris par les domestiques a augmenté dans la proportion de plus de moitié du chiffre existant en décembre 1842;

3o Que, depuis cette même époque, il a été reçu des dépôts par une classe de déposants qui n'avait pas encore été signalée à la caisse celle des militaires ;

:

4° Que la moyenne des dépôts a décru de 551 fr. 22 c. à 535 f. 79 c. ce qui prouve que l'accroissement dans le nombre des livrets a été occasionné par des dépôts d'un chiffre modique opérés par les professions laborieuses, pour l'utilité desquelles la caisse d'épargne a été plus spécialement créée.

AUX

QUESTIONS POSÉES PAR L'ASSOCIATION NORMANDE,

En ce qui concerne le canton de TRUN, et en particulier AUBRY-EN-EXMES;

Par M. Edmond de MANNOURY d'ECTOT.

L'Association normande avait adressé, dans toutes les communes de l'arrondissement d'Argentan, un grand nombre de questionnaires; la plupart ont été retournés avec des réponses. M. le marquis de Mannoury d'Ectot a donné plus d'extension à son travail que tous les autres; et pour encourager, à l'avenir, la rédaction de semblables mémoires statistiques, l'Association a cru devoir publier dans son Annuaire les réponses de M. le marquis de Mannoury.

(Note de M. de Caumont.)

SOL.

Quelle est la nature du sol dans les différents cantons du pays (terres fortes ou argileuses, terres légères ou sableuses, terres calcaires, terres tourbeuses ou marécageuses, etc.)?

Le sol est, en général, calcaire, et presque toutes les plaines sont de cette nature. En approchant des monts du Pays-d'Auge, les terres deviennent argileuses et pesantes, de culture difficile: il serait à désirer qu'on y fit usage de