AVERTISSEMENT POUR LES TOMES VIII. ET IX. V Oici le huitiéme Tome de mon Recueil; le neuvieme paroitra dans peu de tems. Celui-ci renferme les Piéces qui font une fuite du Tome VII. fur la Succeffion de Berg & Juliers, fur les Affaires d'Ooftfrife, fur l'Erection des Compagnies de Commerce. Le Tome IX. contiendra la Suite des Negociations touchant la Succeffion de Parme & Toscane les démêlez à cette occafion entre les Cours de Vienne & de Madrid, & tout ce qui s'est paffé dans la Declaration de la Guerre, qui s'eft allumée fur la * 5 fin fin de l'Année derniere, entre la France & l'Empereur. Je dois faire remarquer à mes Lecteurs, par raport à ce dernier Article, que je ne mettrai dans ce Volume, que les Actes, Mémoires & autres Piéces Autentiques, & que j'en banirai tous ces Ecrits qui fentent ou la Satire, ou le Libelle, qui ont été répandus à pleine main en Pologne, & ailleurs, depuis la mort du Roi Augufte II. Ce n'est pas que je ne croye que ces Piéces Anonymes, ou non avouées ne foyent fouvent très propres à donner une idée du Secret d'une Negociation, ou de toute Affaire, dont on peut découvrir le Fond & la Verité à travers la partialité qui regne ordinairement dans ces Pamflets, ou feuilles volantes. Mais, comme difoit très fenfément le Meunier de la Fable, Eft bien fou de cerveau Qui prétend contenter tout le Monde fon Pere. quelque choix qu'on fit de ces Pié- ' ces ces qui renferment quelque chofe de bon, ou mecontenteroit toujours quelqu'un, ainfi pour éviter cet inconvenient j'ai refolu de les retrancher toutes, & l'on ne trouvera dans ce Volume, ni Expofé, Sincere des Elections, &c. ni Lettre fur les Affaires de Pologne, &c. ni Reflexions d'un Politique Impartial, ni les Epiftola Familiares fubtempus Interregni, ni les exhortations Fraternelles, & ni les Lettres d'un Hollandois à un Pruffien. Non que nous n'ayons eu foin de raffembler toutes ces Piéces fugitives, mais elles pouront paroître ailleurs où elles ne feront pas deplacées; & nous tâcheront en nous conduifant ainsi d'éviter les reprimandes que nous ont attirées deux Piéces du Tome VII. que nous n'y aurions pas inferez, fi nous n'avions fçu, à n'en pas douter, qu'elles fortoient du Cabinet d'un Miniftre, qui avoit fes raisons pour les publier alors, & qui en auroit d'autres à pré préfent pour les defaprouver; fans que nous foyons pourtant refponfables de leur contenu, ni même de leur publication, puifque nous ne les avons inferées dans ce Volume, que plus de fix mois, après qu'elles avoient été imprimées & repanduës de tous côtez, fans qu'on en ait fait de recherches. Cependant fi parmi ces Piéces publiques, que cette Loi, que nous nous prefcrivons, nous fait rejèter, il s'en trouvoit quelques-unes, que quelques Miniftres voulut voir dans ce Recueil, nous nous ferons un Plaifir d'obéïr aux ordres, qu'ils voudroient bien nous en donner, par écrit, afin de nous mettre à couvert de tout blâme. |