Page images
PDF
EPUB

--

di, merces emendi, vendendi, & quæcunque Commercia exercendi, in umnibus Regnis, aperto mari, portubus, fluviis, & aquis dulcibufque tam citra quam ultra lineam æquinoctialem, nimirum toto terrarum orbe, iifdem duntaxat exceptis, quibus cum nobis apertum bellum vel per respectivos Reges, Principes & locorum Dominos vetitum aft: Navarchus porro toto eo tempore, quo intra limites & jurifdictionem alicujus Regis, Principis, Status aut Reipublicæ commorabitur, modeftè je gerere, tenebitur, & ordinaria vectigalia & impofitiones folvere, quod fi præfata navis cum oneribus rebufve ad eam fpectantibus oppugnaretur, aut per capturam detentionem, vel in fua mercatura five per interruptionem ac impedimentum in fuo Commercio damnum pateretur, tam in aperto mari, quam in portubus, finibus, fluviis & aquis dulcibus, quocunque demum modo id fieri poffit, eidem Navarcho & ejus Succefforibus, contra quofcunque aggreffores vel piratas, protectionem, benevolen tiam ac defenfionem noftram illico & ex nunc promittimus ac fpondemus, & hunc in finem per hafce præfentes eidem Navarcho ejufque fuccefforibus, Regiam Noftram Commiffinem plenamque proteftatem & authoritatem concedimus, ad vim vi repellendam, Se fuoique tuendos in propriam defenfionem agendum, adverfus eos, qui cum aggreffi fuerint, aut ad pugnandum vi armata provaverint, & ut prædicta, quem cupimus fortiantur effectum, Reges omnes, Principes, Status, Refpublicas, Ditiones, eorumque Miniftros & Officiales rogamus, ut in fuis Portubus ac Stationibus præ

dictum

e

dictum Navarchum libenter benignèque excipiant, ubi ad eos vel ad eas cum sua navi appellere contigat, ipfique Jolutis Juribus jeu Vectigalibus confuetis liberè navigare, trajicere, redire, repetere, onerare, exonerare, mere, vendere, ac quamcunque Mercaturam exercere, ubicunque & quomodocumque, fibi magis expedire judicaverit, finant ac permittant, promittentes pari nos indulgentia ac benignitate erga fubditos omnium amicorum neutraliumque Principes ufuros in cujus rei teftimonium præfentes mani Noftra Regia, Subfcripfimus,& armorum Noftrorum Sigillo muniri juffimus. Quæ dabantur Berolini ipfis Calendis Maji Anno millefimo feptingentefimo vigefimo nono.

[ocr errors]

(L.S.) FR. WILHELM.

Le Magiftrat de Hambourg informa auffi-tôt la Cour Imperiale de ce qui fe "pafloit dans la Lettre ci-jointe.

[ocr errors]
[ocr errors][merged small]

TRADUCTION

D'une Lettre du Magiftrat de Hambourg à l'Empereur, du 12. Decembre 1731.

N. N.

Ous nous trouvons obligez, vû les Devoirs auquels nous fommes engagez envers le Saint Empire Romains. de communiquer à votre Majesté Imperiale de quelle maniére les Srs. Wich & Mauricius refpectivement Envoyez du Roi de la Grande Bretagne & Refident de Leurs Hautes Puiffances, les Etats Généraux des Provinces - Unies, nous ont remis le Memoire ci-joint avec les annexes, . en François, dans lequel il nous demandent inftamment & dans les termes trèsforts qui paroiffent nous menacer de me fures concertées, le fequeftre & l'Arrêt d'un Vaiffeau, nommé l'Apollon venant de la Chine & entré dans l'Elbe il y a plus de trois mois, fous Pavillon & avec Palfeport de Pruffe, comme auffi de la Cargaifon dudit Vaiffeau qui, pendant ce long intervale de tems, a été diftraite pour la meilleure partie, ainfi que nous en fommes informez.

Comme cette affaire eft telle qu'elle concerne furtout les Droits & le Commer

se

ce de la Nation Germanique en général, & en particulier la liberté d'un des plus confiderables fleuves dependant de Votre Majefté Imperiale & de l'Empire, ou pour mieux dire, de deux, tels que le Wefer & l'Elbe qui fe dechargent dans la Mer du. Nord, après avoir arrofé une partie de l'Allemagne, enfin la liberté même du Port de notre Ville, Port de l'Empire qui a toujours été ouvert à tous les Vaiffeaux qui n'ont pas apartenus à quelque Ennemis de l'Empire ou a des Corfaires; outre que nous ignorons fi la Nation Germanique s'eft obligée par Traité ou autrement à n'admettre dans fes Ports d'autres Vaiffeaux ou Marchandifes des Indes que ceux qui auroient paffé par l'Angleterre ou la Hol

lande.

Au moins eft-il certain que tels Vaiffeaux ont abordez ici entr'autres depuis quelques années un venant de Mocca, fans qu'on nous en ait fait la moindre plainte; & même l'Apollon a paffé librement devant la Forterefle de Stade, fituée fur l'Elbe dans le Duché de Bremen apartenant à Sa Majefté Britannique comme Ele&teur de Brunfwick-Lunebourg, fans avoir été arrêté à la Doüanne où il lui a été permis de continuër librement fa route vers notre Ville après y avoir payé les Droits.

Or, puifque la Ville de Hambourg, trèsClement Empereur, a toujours jouï d'un Commerce illimité, & que fon entretien & fon bien-être en dependent entiérement, que fon Commerce la lie étroitement d'in

térêt

térêt avec tout l'Empire mais furtout avec les Païs Héréditaires de Votre Majefté Imperiale en Boheme & en Silefie & autres, outre que nous & notre Ville fommes trop foibles pour maintenir contre deux Puiffances fi confiderables, les Droits de l'Empire & de la Nation Germanique; nous fuplions Votre Majefté Imperiale de prendre dans cette occafion fa très-fidéle, & devouée Ville de Hambourg, fous fa puiffante protection, & de vouloir bien diffuader par fes Miniftres à Londres & à la Haye, ces deux Puiffances de pourfuivre davantage cette affaire, d'autant plus qu'il paroit que l'on en eft déja venu à des voyes de faits de la part des Hollandois dans les Comptoirs des Poftes pour l'Empire.

Nous nous mettons & cette bonne Ville fous la puiffante & paternelle protection de Votre Majefté Imperiale & fommes avec le plus profond refpect, fidélité, foumiffion &c.

[ocr errors]

Les Miniftres des Puiffances Mariti,, ines, pour fatisfaire aux ordres qu'ils avoient de prefler le Magiftrat de prendre une Réfolution decifive préfenté,, rent le 14. le Memoire fuivant.

[ocr errors]

,,

L

Pro Memorid

Es Miniftres fouffignez de Sa Majefté Britannique, & de Leurs Hautes Puiffances après avoir repréfenté conjoinc

tement

« PreviousContinue »