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la maniére la plus avantageufe. La France confent à nous rendre toute la Baye & le Détroit de Hudson, à nous refigner l'ifle de Terre Neuve & Plaisance, & à nous faire une entiére Ceffion d'Anapolis & du refte de la Nouvelle Ecoffe ou Accadie.

On pourvoyera mieux à la feureté de nôtre commerce par la Demolition de Dunkerque.

Nôtre Negoce fur la Mer Mediterranée, & l'Interêt & le pouvoir de la Grande-Bretagne dans ces Lieux là, feront affeurés par la poffeffion de Gibraltar & de Port Mahon, avec l'Ifle entiére de Minorque, qu'on offre de laiffer entre mes mains. Le Commerce en Espagne & aux Indes Occidentales peut en général être réglé fur le pied qu'il'étoit du temps du Feu Roi d'Efpagne Charles fecond, avec une Claufe particuliére que tous les avantages, droits ou Priviléges, qui ont été ci-devant accordés, par l'Espagne à aucune autre Nation, ou qui le feront dans la fuite, seront pareillement accordes aux fujets de la Grande-Bretagne.

Mais comme la part que nous avons eu aux dépences de cette guerre, nous donne

droit de prétendre à quelque Diftinction dans les conditions de la Paix, j'ai infifté & obtenu, que l'Affiento ou Contract pour fournir les Negres aux Indes Occidentales appartenant à l'Espagne fe fafle avec nous. pour le terme de trente ans, de la même maniére, que les François en ont joüi depuis dix ans.

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Je n'ai pas voulu entreprendre de decider les Interêts de nos Alliez; C'est au Congres d'Utrecht, qu'il les faut ajusterr, ou j'employerai mes meilleurs effort, comme je l'ai fait conftamment, jusques à prefent, pour leur procurer à chacun une jutte & raisonable fatisfaction. Cependant je trouve à propos de vous faire favoir que la France offre de faire du Rhin uneBarriére pour l'Empire,de ceder Brifack, le Fort de Kehl & Landau, & de rafer toutes les Fortereffes tant de l'autre côté du Rhin que dans les Ifles de ce Fleuve.

Pour ce qui concerne l'interêt de la Religion Proteftante en Allemagne, il n'y aura du côté de la France aucune oppofition à font Retabliffement fur le pied du Traité de Weftphalie.

Les Païs-Bas Efpagnels pourront demeurer à Sa Majefté Imperiale; Les Roy

aumes de Napels & de Sardaigne, le Duché de Milan & les places fur la côte de Toscane, qui appartiennent à l'Espagne, pourront, auffi être cedées à l'Empereur par le Traité de Paix.

A l'égard du Royaume de Sicile, quoi qu'il ne reste aucun doute touchant la Ĉeffion de cet Etat par le Duc d'Anjou, cependant on n'a pas encore refolu, comment on en difpofera.

On eft convenu des Interêts des Etats Généraux, par raport au commerce de la maniere que leurs propres Miniftres l'ont demandé, excepté feulement quelque peu de Marchandifes; & de la Barriere entiere, ainfi qu'elle fut demandée à la France par les Etats en 1709. à l'exception de deux ou trois places tout au plus.

Pour ces exceptions on à propofé plufieurs Expedients, & je ne doute nullement que cette Barriere ne puiffe être ajustée d'une maniere à affurer parfaitement cette Republique contre aucune entreprise de la part de la France, ce qui eft le Fondement de tous mes engagemens fur cet Article avec les Etats.

Les Demandes du Portugal dépendant de la Difpofition qu'on fera de l'Espagne,

&

& cet Article ayant été long-temps difpute, il n'a pas été encore poffible d'y faire un progres confiderable, mais mes Plénipotentiares auront maintenant une occafion d'affifter ce Roi dans fes Pretentions.

C'elles du Roi de Pruffe font telles que j'efpere qu'elles ne fouffriront pas beaucoup de difficulté du côté de la France; & mes plus grands efforts ne manqueront point, pour procurer tous les avantages qu'il me fera poffible à un fi bon Allié.

La difference entre la Barriere qu'on demanda pour le Duc de Savoye en 1709. & les offres que la France fait à prefent, eft tres peu confiderable, mais ce Prince s'étant diftingué d'une maniere fi fingnalée pour le fervice de la Cause commune, je travaille à lui procurer encore de plusgrands avantages.

La France à confenti que l'Ele&eur Paw latin conferve le Rang qu'il tient à prefent parmi les Electeurs, & qu'il demeure en poffeffion du haut Palatinat.

La Dignité Electorale eft auffi reconnue dans la Maison d'Hanovre, felon l'Article qui en à été inféré à la priere de ce Prince dans mes Demandes.

Pour le refte des Alliez, je ne fais aucun

doute de pouvoir affûrer leurs differents Interêts.

MYLORDS & MESSIEURS,

Je

e vous ai maintenant communiqué non feulement les Conditions de la Paix, qui peuvent s'obtenir pour mes fujets, par le Traité qu'on va faire, mais auffi les Propofitions de la France pour fatisfaire nos Alliez.

Les premieres font telles que j'ai lieu d'attendre qu'elles dédommageront mon peuple en quelque maniere du fardeau pefant & inégal qu'il a fupporté pendant tout le cours de cette Guerre; Et je veux bien efperer qu'aucun de nos Alliez & principalement ceux qui gagneront par cette Paix une fi grande augmentation de Domaine, & de puiffance, n'envieront pas à la Grande-Bretagne la part de la Gloire & de l'avantage qui lui en pourra revenir.

Les Dernieres ne font pas encore aju Gées d'une maniere auffi complete qu'elles l'auroient pû être dans un peu plus de temps, mais comme la Saifon de l'année fait qu'il eft néceffaire de mettre fin à cette Stance, cela m'a fait prendre la Réfolution

de

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