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gue de la Reyne, adjoûtant que Sa Majefté avoit jugé néceflajre pour plus grande feureté de la Barriére, que l'Eftat auroit Garnifon à Mons, comme dans les autres Places de la Barriére.

Que Sa Majefté avoit taché de difpofer la France à ceder Condé, mais que fes efforts ont efté infructueux.

Qu'à l'égard de l'Empire il n'y auroit aucun changement dans ce qui eftoit compris dans la Harangue de la Reyne, ny à l'égard de l'Empereur, fi non que Sardaigne doit être donnée à l'Electeur de B1viere; que le Duc de Savoye doit avoir la Sicile, & que Sa Majefté requiert la concurrence de l'Estat en tout ce qui regarde l'Electeur de Baviere, & d'obliger I'Empereur à confentir à la Neutralité pour PItalie, & de retirer fes Trouppes de Catalogne.

Qu'il demandoit deplus, que les Plénipotentiaires de l'Eftat à Utrecht, fuffent pourvûs de pleins pouvoirs pour pouvoir d'abord conclure le nouveau Traité de Barriére, & que Sa Majefté demandoit fir tout, une prompte, & pofitive réfolution, & réponse de L L. H. P.P. pour pouvoir terminer cette grande Négociation, & L3 pour

pour procurer une bonne, & ferme Paix, & pour renouveller une éternelle amitié, & Union entre les Royaumes de Sa Majefté & de cet Estat.

Que ledit Sr. Comte Strafford avoit enfuite délivré au Sr. Greffier Fagel, Copie du Project du nouveau Traité de Garantie pour la Succeffion, & la Barriére alleguée dans fa propofition & adjoûtant, que quoy qu'il fût chargé de la communiquer enfemble avec l'Evêque de Bristol aux Srs. Plénipotentiaires de LL.HH. PP. à Utrecht, qu'il le vouloit pourtant faire icy, parce qu'on gagneroit par là du temps, & que LL. HH. PP. pourroient d'autant plustôt inftruire la deflus; & lesdits Srs. Députéz ont préfenté ledit Project, tel qu'il eft inferé cy deflous.

Que pour ce qui regarde les Articles féparez, ledit Sr. Comte Strafford avoit dit au dit Sr. Greffier Fagel, qu'on auroit entierement ôté le premier, parce qu'il pa roifloit par la Déclaration que LL.HH. PP. avoient faite du temps que le Roy de Pruffe étoit en Hollande, qu'Elles s'en étoient défiftécs; que pour ce qui regardoit le fecond, la Reyne vouloit qu'il paffât tel qu'il eft.

Sur

Sur quoy ayant efté déliberé, il a efté trouvé bon, & arrefté, qu'il fera envoyé Copie dudit Project, aux Srs. Eftats des refpectives Provinces, & qu'ils feront priez de déliberer la deflus tout au plûtôt, & de qualifier, & authorifer leurs Députez, de réfoudre la deffus de commum concert, & déliberation avec les Srs. Députez des refpectives Provinces, comme il fera trou vé être du fervice de l'Etat.

Fiat Infertio.

Plus-Bas.

Accordé avec les fufdits Régiftres.

A la Reine de la Grande - Bretagne.

Madame,

i nous avons pris quelque temps pour déliberer fur les propofitions que le Comte de Strafford, vôtre Ambaffadeur Extraordinaire & Plénipotentiaire nous a faites, après fon retour icy, nous efperons que la conftitution de notre Gouvernement auffi bien que l'importance des affaires dont il s'agit nous fervira d'excufe, & que le peu de retardement qui pouroit être caufé par L 4

nos

nos Déliberations,fera abondamment com◄ penfé par la droiture de nos fentiments, & par la Réfolution que nous venons de prendre, de nous attacher plus fortement que jamais à vostre Majesté.

Avant toutes chofes nous nous trouvons obligez de remercier voftre Majefté des ou vertures qu'Elle nous a fait donner par le dit Comte deStrafford,& des affûrances non moins obligeantes que fortes, qu'il y a ajoûtées,tant du défir de vôtreMajefté de procurer une bonne Paix pour toute l'Europe, comme auffi pour la feureté & même pour l'augmentation de nôtre Etat, que de fon intention d'établir une bonne, ferme, & durable Amitié, & Correfpondance pour Elle, & fes Succeffeurs avec nôtre République. Ces affûrances nous ont efté entiérement agréables, puifque nous ne fouhaittons que la Paix, telle que toute l'Europe en puiffe joüir par le retabliffement & l'affûrance de fon repos, que dans cette Paix nous n'avons pour noftre Estat en vûë que la Confervation de nos droits, & nôtre fûreté, & point d'autre augmentation, & agrandiffement que celui qui nous eft néceflaire pour cette confervation, & fûreté.

Et

Et puifque fur tout, nous n'avons rien fi fortement à cœur, comme nous l'avons témoigné cy devant à Votre Majesté & le repetons encore, que de ferrer plus fortement qu'il fera poffible,les noeuds de bonne amitié, & d'union entre vôtre Majefté, fes Succeffeurs, & nôtre République, pour les rendre indifolubles, & perpetuels, nous avons crû n'en pouvoir donner aucune preuve plus éclatante, ni plus effentielle qu'en déclarant, ainfi que nous le Déclarons préfentements que nous fommes refolus de nous joindre à voftre Majefté pour entrer dans les mefures, qu'Elle a prifes pour la Paix, & la conclure, & figner conjointement, en mefme temps avec Elle, comme auffi de prendre avec vôtre Majefté de nouveaux engagements fur la Succeffion & la Barriére, d'en faire un Nouveau Traité & de la conclure & figner mefme avant la Paix.

Nous ne doutons point qu'après cette déclaration folemnelle', Vôtre Majefté ne foit convaincuë de la fincerité de nos fentimens, tant à l'égard de la Paix, qu'à l'égard des liaifons qui nous peuvent unir plus fortement à Elle. Cependant nous Efperons, Madame, que vous voudrez permettre L S

que

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