la parole afio que tout se passat avec le plus d'ordre & de respect, qu'il seroit porGble , & ont ordonné en méme tems a leurs laquais, sous leur plus grande indignation, de n'accuser, ni d'indiquer per fonne desdits Domestiques à moins qu'il ne fut coupable du fait en question. Sur quoy le Comte de Rechteren étant retourné chéz luy vers une heure après mi-, dy, à peine y fut il une demy heure, qu'un Gentilhomme de Mr. Menager le vint trouver & luy dit de sa part, que Mr. Menager avoit bien confeniy, que sur les trois heures après midy,nos laquais se rendroient chés luy, pour être confrontés avec ses Domestiques ; mais que deux de ses Domestiques étant sortis de la ville avec sa permission , qui devoient revenir le même soir, il souhaitoit que pour cette raison, la confrontation fut remise jusques au lendemain, puis qu'alors tous ses Domestiques seroient emsemble, ce qui fut accordé par le Comte de Rechteren, qui pour quelque affaire survenue fut obligé de par. tir encore le même soir du 28. Juillet pour la Haye. Le lendemain 29. Juillet, Mr. Menager envoya vers le midy fon Gentilhom. me chéz Mr. de Moermont, qui luy avoit dic, qu'après le retour de ses deux Domestiques, il s'étoit informé de l'affaire en question, mais qu'ils avoient tous nié le fait, dont on les accusoit , que si cependant l'on trouvoit à propos de s'informer en outre a son Suisse, lesquels de fes Domestiques pourroient être coupables, illes envoyeroit chez luy: Sur.quoy Mr. de Moermont a repondu , qu'on ne pouvoit pas se contenter de cette reponse; mais que Mr. de Menager ayant consenty le 28. Juillet de faire confronter les Domestiques avec les nô tres, & ayant fait dire la même chose ce même jour par son Gentilhomme au Com. te de Rechteren, & fait demander foulement que la confrontation se pur faire le lendemain, a cause que deux de les Domestiques étoient hors de la Ville avec la permission; mais qu'ils devoient retourner le même soir, l'on s'y tenoit encore pour vuider cette affaire , que cependant comme le Comte de Rechteren étoit abfent, & y étoit doublement interessé, il luy femblois plus convenable de la remettre juft ques à son retour. Deux jours apres Mr. de Moermont étant devenu malade à la mort , & le Com. tc te de Rechteren n'étant retourné qu'aprés quinze jours, lesdits Minitres ont trouvé encore a propos d'envoyer le is. d'Aoûr le Secretaire Rumpf à Mr. Menager, pour luy demander reparation raisonnable à l'égard de ce qui s'étoit passé entre les Do. mestiques , & de vouloir par là mettre fin à cette affaire. Surquoy ledit Secretaire a rapporte, qu'il avoit eu l'honncur de voir Mr. Me nager, qui luy avoit repondu, qu'il envoyeroit un Gentilhomme au Comte de Rechteren avec la même reponse, qu'il avoit fait faire le 29. de Juillet à Monst. de Moermont, comme cy-joint sub C. Le Lendemain 16. d'Août, le Gentilhomme de Mr. Menager est venu trouver le Comte de Rechteren, & luy a dit de la part de Monsr. Menager, qu'après le depart du Comte de Rechteren pour la Haye, il avoit examiné les Domestiques sur les plaintes, que Monfr. de Moermont & ledit Comte de Rechteren luy avoient fait porter, mais que tous ses Domestiques avoient pié le fait, dont on les accusoit, que comme on avoit dit, que son Suisse avoit été present lorsque l'affaire en questïon s'étoit passée, Mr. Menager étoit prêt E6 d'en d'envoyer ledit Suisse , pour prendre information du passé. Sur quoy le Comte de Rechteren a ree pondu audit Gentilhomme, que par ce message il luy sembloit, que Mr. Menager cherchoit plutôt à proteger ses Domestiques, & trouver une defaite contre toute equité, sa propre promesse, & le 8. Art. du reglement de police'établi au sujet des querelles entre les Domestiques, que de leur faire une reparation convenable, que le Suisse écoit aussi bien coupable que les autres, & que Mr. Menager n'avoit qu'à confronter ses Domestiques avec les nôtres comme on en étoit convenu, & témoigner, qu'il vouloit sçavoir la verité, & qu'alors fans doute la verité se decouvriroit bien tôt, que d'un côté Mr. Menager pourroit être persuadé, que ni Mr. de Moermont, ni le Comte de Rechreren ne pousseroient pas la reparationà rendre quelo que Domestique malheureux, mais que de l'autre côté il ne devoit pas aussi faire plus de difficulté à satisfaire au decorum, & leur faire donner une reparation raisonna. ble, & qu’ainGi ils étoient dans l'attente, que Mr. Menager y voulûc fatisfaire au plus-côt. Nous Nous Souffignés declarons que la narrations du fait sus mentionné eft conforme à la verité, & autant que le passé nous regara de chacun en particulier , ou conjointement; en foy de quoy nous avons souscrit celle-cy.de nos propres mains, & y avons aposé le cachet de nos Armes. $ (L.S.) Kemp. (L.S.) Le Comte de Rechteren. Num. 4. Suite de la Narration du fait de ce qui s'est passé au Mail, E feudy 18. d'Août , le Comte de Mrs. de Randwyck & Buys, Mr. Menager y vint aussi un peu après & les joignit; après avoir parlé quelque tems d'affaires indifferentes, le Comte de Rechteren prit la parole, & dit, il y a encore cette affairc de nos Domestiques , je souhaiterois pours E7 |