(Fol. 1 vo non chiffré.) Calendrier, commençant ainsi : Januarius, et se continuant jusqu'à la fin du fol. 8 vo. Ces folios ne sont pas chiffrés. Le fol. 2 recto porte la signature qij, le fol. 3 recto, la signature qiij, le fol. 4 recto, qiiij (1). (Fol. 9 ro non chiffré.) On y voit ce titre: Generales Rubrice, et cette signature. Depuis le fol. 9 vo, ce titre courant, au haut des pages: Regule. Fol. 10 ro, signature +ij, et aux deux fol. ro suivants iij, iiij. Le foliotage non chiffré cesse au fol. 14 vo. Au fol. 15 ro commence la pagination. (Fol. 1 chiffré. Heures et Psautier.) Pagination Fo. j. Titre : Dominica ad matutinas, signature a. Cette partie se termine au verso du fol. 102, y compris le calendrier et les Rubriques, portant la pagination Fo. lxxxviij; c'est la dernière page du cahier l. (Fol. 1 chiffré. Propre du temps.) Le fol. 103 du volume porte une pagination nouvelle, chiffrée comme la partie précédente, ainsi marquée Fo. j. Titre: Dnica prima aduetus et signature m. Le Propre du temps se termine au fol. 302 ro portant la pagination Fo. cc. Au verso ce fol. est blanc. Fo. lxxij pour lxii. Les folios cæc. cxcj. cxcij. sont paginés par erreur xc. xcj. xcij. (Fol. 1 chiffré. Propre des Saints.) Le fol. 303 du livre porte encore une nouvelle pagination, chiffrée ainsi : Fo.j. avec la signature M. Pour titre : Saturnini epi et marty. Incipit sanctorale secm || ordine eccl'ie Lascurren. || La pagination manque au fo. lx; elle porte par erreur cælo au lieu de cælrj. clxiiij. au lieu de clavi. Cette partie se termine au folio 552 vo avec la pagination fo. ccl. et la signature ovij qui se trouve au recto; pas de pagination au verso. Le tout se termine ainsi finis sanctoralis., et au-dessous un petit bois ovale représentant la Descente du Saint-Esprit sur la Sainte Vierge et sur les Apôtres avec cette inscription: Virginis intacte cum veneris ante figuram (1) Ce q représente un signe employé souvent dans les livres liturgiques. Dirginis intatte cum veneris ante figuram. (Fol. 553, non chiffré. Commun des Saints.) Plus de pagination marquée jusqu'à la fin du volume. Titre: In communi euagelistarum; et puis Incipit commune san || ctorum. In natali euageli || starum. Ad Vesperas. Cpm.; signature xx. Cette partie comprend 28 feuillets non paginés avec les signatures xx-rriiij. : Au fol. 580 ro, signature rriiij et souscription de l'imprimeur en ces termes Ad dei laude vginisqz || deipare absolutum fuit. || Breuiariu psens in urbe || Lascurren. opera Jacobi || Colomies. Calcographi || Tolosani. Anno incarna || tiois salutifere. qngentesi || mo. xlj. supra Millesimu (1). Au fol. 580 vo Errata, avec cette indication: Qui facile errores q sunt in Breuiario emedare voluerit || pnti vtat indice. Et au bas, finis. Viennent, tout à la fin, quatre pages intitulées feria. vj. in cena dni. et Sabbato scto pasche. avec la pagination Fo. cxvj. Fo. cxvij. et la signature Aiiij; elles paraissent être un carton fait pour remplacer les feuillets correspondants au Propre du temps; ou plutôt, ces feuillets, sans doute fautifs, ont été enlevés et conservés à dessein par le relieur. En effet, une rubrique, au bas du fol. cxrj verso, porte: « Pater noster, sub silentio. Ps. Miserere genibus flexis. SCILICET EXTRA CHORUM. » Ce dernier membre de phrase, qui se trouve au premier feuillet verso à la fin du volume, a été supprimé dans le texte rectifié. Enfin, une au (1) Plusieurs mots comme millesimu portent au-dessus ce signe d'abréviation. tre preuve décisive que les feuillets de la fin ne sont pas un carton, mais des pages fautives, se tire de ce fait que la pagination qui, dans tout l'ouvrage, est indiquée par le terme abrégé : Fo., se trouve remplacée par cette autre Fol., dans les quatre pages réimprimées et intercalées, dans le Propre du temps, au lieu du texte défectueux. Les feuillets fautifs conservés à la fin du volume, portent la pagination ordinaire Fo. En résumé, le Bréviaire de Lescar se compose de six parties, comprenant: 1 Frontispice et calendrier, sur longues lignes, non chiff., signature q.... 8 feuillets. 2o Rubriques générales ou Règles, sur deux colonnes non chiff., signature + ... 6 30 Heures et Psautier, sur deux colonnes avec pagination et signatures a-l... 88 4o Propre du temps, sur deux colonnes, pagination, signatures m-2-5-A-L................ 200 5° Propre des Saints, sur deux colonnes, fol. paginės avec les signatures M-Z-ad-vr.... 250 6o Commun des Saints, Office de la Sainte-Vierge, etc., sur deux colonnes, non chiff. signatures xx-33-rr En tout.... 28 580 feuillets. Les deux premières parties sont sur format in-42, pontuseaux en travers, ainsi que les feuilles oo, pp, de la cinquième partie, et les dernières du volume; tout le reste est sur format in-8°. Cette différence vient de ce que le papier n'était pas d'égale dimension ou ne sortait pas de la même fabrique. Il y a 29 lignes à la colonne dans les bonnes pages. LETTRES ORNÉES. B, la panse supérieure renfermant une croix formée de 5 points, et l'inférieure une tige à trois feuilles; une branche en bordure à droite, fo. i. v°. C, avec une croix de Malte mal formée, cantonnée de quatre losanges pleins et allongés fo. v. verso. C, chargé d'un vase à deux goulots en sens inverse et d'une anse en forme de cœur; à l'intérieur du vase, trois losanges l'un sur l'autre, celui du milieu accosté de deux arcs de cercle et de deux losanges extérieurs, fo. vij. verso, et fol. i. r du Commun des Saints. D, type ordinaire, la panse encadrant une figure humaine, Rubr. et fo. xx, xxxviij, lææj vo. — D, orné d'une pensée, fo. ix. verso, xij. recto, xxiij. verso, xxx. verso, lxx. recto. L, avec une branche lxxj placée en travers, fo. xix r. - S, accostée à droite et à gauche de deux branches posées en sens inverse, fo. xliiij r. - E, avec deux branches entrelacées et entourant la barre intérieure horizontale de cette lettre, fo. liij. r. Toutes ces lettres ornées, imprimées en noir, sont d'un grand caractère; les autres capitales, plus petites, sont en gothique et toujours en rouge. Ainsi, l'impression est rouge et noir, en caractères gothiques différents; antiennes, versets et répons sont imprimés avec un type plus petit que celui du calendrier, des rubriques, des psaumes et des leçons. Dans son ensemble, ce livre est bien une œuvre d'habile « calcographe, comme s'appelle lui-même l'imprimeur Jacques Colomies. Celui-ci était de Toulouse; il y acquit de la célébrité par le bon goût et le fini des œuvres typographiques sorties de ses presses. Le D' Desbarreaux-Bernard a fait dans un excellent ouvrage l'histoire de l'Etablissement de l'imprimerie dans la province du Languedic (4). Il a raconté les débuts de cet art à Toulouse en 1476 et rédigé le Catalogue des incunables (2) de la bibliothèque de cette ville; notre imprimeur Jacques Colomiès et sa famille n'y sont pas oubliés. Pendant deux siècles ce nom se perpétuera avec sa marque typographique sur les livres de Toulouse « la savante. »> Jacques Colomies paraît, comme imprimeur, non en 1500, comme le croyait La Caille, mais vers 1512 (3). Il semble qu'il se soit, dès le commencement, adonné à la spécialité des livres d'Eglise. Nous citerons par exemple ses éditions du Missel d'Agen, 1531 (4), des Statula synodalia de Bayonne, v. 1534, du Bréviaire de Lescar, 1541, de l'Ordi (1) Toulouse. Edouard Privat. 1875. In-8°. (2) Toulouse. Privat, 1878. Grand in-8°. V. aussi sur l'Imprimerie toulousaine, Castellane, Mém. de la Soc. arch. de Toulouse, t. v, 28-82. (3) Desbarreaux, Histoire, p. 336. (4) Histoire de l'imprimerie en Agenais, p. J. Andrieu. Agen, J. Michel et Médan. 1886. P. 26. — Revue de Gascogne, 1862. p. 380. naire ou Rituel de Saint-Etienne de Toulouse, 1555, de l'Ordinaire de Narbonne, 1534, du Missel d'Auch, 1555 (1), etc. Notre Bréviaire porte Lescar pour lieu d'impression: « Absolutum fuit breviarium presens in URBE LASCURRENSI, opera Jacobi Colomies: Achevé à Lescar, par les soins de Jacques Colomies. » S'ensuit-il que cet imprimeur soit venu travailler lui-même dans cette ville? Pour peu que l'on connaisse l'histoire de l'imprimerie,, on sait qu'en dehors des grandes villes, il n'y avait pas de presses. Au besoin, les im primeurs se transportaient avec leur matériel dans les petites localités; ils y envoyaient souvent leurs ouvriers, à moins que l'importance du travail ne réclamât leurs soins personnels. Ainsi disait-on, en 1581, de Rabier, imprimeur à Montauban, et plus tard à Orthez, qu'il pouvait « tenir une presse en divers lieux et icelles faire servir par des serviteurs sans se bouger... comme d'autrefois s'est faict que des imprimeurs de Lyon ont tenu presse dans Tholose el en Espaigne aussi, qu'ils faisoient servir par des maîtres-valets (2) >> On a remarqué que les impressions liturgiques ont surtout été faites par des typographes ambulants (3). Les premiers livres imprimés dans notre pays sortirent (1) La bibliothèque du Grand Séminaire d'Auch possède deux magnifiques missels, incunables, de 1491 et 1495, imprimés à Toulouse et à Pavie, et la ville, un bréviaire de 1531. V. Rec. de Gasc., 1884, p. 391, où se trouve la description du missel imprimé à Pavie en 1495 par François Girardingo. (2) Imprim. et libr. en Béarn, p. 33. (3) Rer. de Gasc., 1862, p. 383. La même Recue, 1863, p. 63, donne ainsi le titre du missel auscitain de 1491 : Liber missalis ad usum ecclesie metropolitane beate Marie. Auxis, ductu et impensa nobilis viri Hugonis de Cossio mercatoris Tolosani. In-fol. Il est semblable pour le fond à celui de 1495, petit in-4, imprimé à Pavie. C'est le cardinal de la Trémouille qui fit imprimer le missel de 1491. Ce missel fut réimprimé plus tard, vers 1555, par Jacques Colomies, notre imprimeur lescarien; le cardinal de Tournon avait chargé de ce soin Scriban, chanoine d'Auch. M. Canéto, Rev. de Gasc., 1870, p. 84, décrit le bréviaire conservé à la bibliothèque d'Auch : « un fort in-18, imprimé noir et rouge, avec initiales grises, vignettes et dessins pieux. Il a pour titre: Breviarium metropolitane ad usum insignis ecclesie beate Marie Auxis novissime impressam industria Claudi Garnier chalcotypi. Comme hommage au cardinal F. de Clermont-Lodève, l'imprimeur avait mis au-dessous du titre le distique suivant: Salce cardinea fulgens, Francisce, tiara Cujus purpureum fulget in orbe caput. |