Le muphii excommunie et empâle qui bon lui scmble. Le Sulian fait piler dans un mortier le muphti et ses imans. Il est trompé par 'ses Vizirs, il est hébété par son serrail, il est battu par les Pusses, il est dupé par les Anglois, et il finira par être étrangle de la main de ses esclaves : voilà le gouvernement Turc. Madrid. Le gouvernement espagnol ne- vaut guères mieux. Sans la pernisiou d'un dominiquain , on ne Feut, ni écrire, ni éindier en Espagne. Un géometre qui s'occupoit à calculer dans sa chambre et non à fréquenter les moines , vient d'être enlevé et enfermé dans les prisons du Saint Office. En même temps la. cour a déclaré picusement qu'elle faisoit banqueroute aux créanciers du canal de Murcie. On réduit à moitié, les actionnaires qui consentent à leur ruine, et à rien, ceux qui osent, ou disputer, ou se plainJre. Le ministre des finances est en prison. Lę ministre de la guerre est exilé. Voilà les lois espagnoles. Londres. M. Pitt veut devenir le grand visir et le grand inquisiteur de l'Angleterre. D'un côté, il profite de la peur des Turcs pour exiger d'eux qu'ils cèdent aux Anglois l'île de Candie et tout le commerce du Levant. De l'autre, il profite de la peur des arisiocrates de son parlement pour interdire tous les écrits qui blament son administration machiaveliste ou qui approuvent la révolution françoise. C'est ainsi qu'il vient d'arrêter toute l'édition d'un ouvrage de M. Payne qui réfutoit celui de M. Burcke. M. Pitt a deux chimères dans sa tête : il veut rendre l'Europe esclave de son pays , et son pays esclave de la cour. RATISBONNE. La diète des princes Germaniques: change tous les jours de projets. Tantôt on y propose de négocier avec la France pour convenir avec elle à l'amiable des indemnités que l'on réclame. Tantôt on y propose deux cents mille hommes pour venir demander raison à l'assemblée nationale. Les princes Allemands n'ont point d'argent, et ils ont eneore moins d'union. Avant qu'ils ayent une armée , l'Empire aura déja eu trois ou quatre empereurs, et la France quinze à vingt assemblées nacionales. CHAMBÉRY. Cette ville étoit remplie d'émigrans François : les jeunes gens de la ville ont voulu les persiffer; on a fait, sur la place publique , paroître une compagnie de chiens dansans avec des cocardes blanches sur l'oreille ; ce qui a commencé à donner de l'humeur aux François. M. de Morfontaine, sur ces entrefaites, s'est avisé de se marier pour la troisième on quatrième fois. C'est l'usage dans le pays que l'on fasse charivari à un veuf qui convole en secondes ou troisièmes noceș: on n'y a pas manqué. La police du pays a voulu s'en mêler. On a fait yenir et employé, les troupes. Il y a eu une émeute dans laquelle on compte 50 personnes, tant tuées que blessées. Cet évènement peut remuer toute la Savoje. Nos aristocrates épouvantés ont quitté Chambéry. Voilà , disoit quelqu'un', la meilleure loi contre les émigrans. Douai. Le jour du serment civique approchoit. Les prêtres égarés cherchoient à égarer le peuple. Une occasion s'est présentée. Ils l'ont saisie. Des bateaux de bled sont arrivés , la veille même dų serinent. La populace excitée se jette sur un bateau appartenant à M. Delso, et le vend à son profit. De-là, elle se porte chez M. Nicolon, marchand de grain, l'accable de coups , le traîne dans un cachot, et le pend à un arbre le lendemain. Elle fait subir le même supplice, avec la même rage, à M. Derbé, officier de la garde nationale. La municipalité , requise plusieurs fois de publier la loi martiale. ou tremblante , ou complice, a laissé un cours libre à tant de forfaits. L'assemblée nationale a ordonne que les officiers municipaux prévaricateurs seront conduits dans les prisons d'Orléans pour y être jugés, et que la procédure, commencée à Douai, contre les scélérats , auteurs de cette horrible émeute , sera continuée. Le fanatisme a joué là son rôle abominable. Le prétexte de la disette ne pouvoit faire illusion : car le bled ne se vendoit pas à force d'abondance, et le pain ne valoit qu'un so la livre. Il faut convenir qu'une pareille populace n'est digne , ni du pain, ni de la liberté. Lille. Cette même populace de Douai , celle de Bouchain et celle de Marchiennes, ont voulu successivement arrêter la diligence de Paris à Lille , parce 11 qu'elle étoit' chargée d'argent. Est-il possible qu'après tant de lois, et au milieu de tant de lumières, il se trouve encore des gens assez rebelles et assez aveugles, pour troubler le commerce et tuer l'industrie? Si l'e bled, si l'argent ne peuvent circuler en France, que deviendra le pauvre qui manque de grain , que deviendra l'ouvrier qui manque de travail ? Vous demandez l'abondance, et vous l'empêchez d'arriver ! Vous voulez que la richesse sorte des magasins et des coffres-forts , et vous lui fermez les grands chemins et les marchés publics'! Les despotes ont-ils jamais été plus bizarres, les Sauvages, plus inconséquens ; les Espagnols , les Turcs , plus mauvais politiques ? Et veut-on faire de la France , l'Arabie déserte ou le royaume d'Alger? Paris. Le 24 mars , on a brûlé, devant le peuple, à la caisse de l'extraordinaire , sept millions en assignats", qui joints aux trente-cinq déja brûlés, font quarantedeux millions éteints. Le même jour, l'assemblée nationale a décrété que l'hôtel des Invalides, ce monument si respectable, continueroit à recevoir les soldats invalides ou estropiés qui voudroient s'y retirer; que l'on accorderoit une paye suffisante à ceux d'entre eux qui préféreroient vivre dans leur famille ; que l'état-major tel qu'il existoit seroit supprimé. Toutes les tribunes de l'assemblée étoient remplies d'invalides qui écoutoient en silence une discussion si importante pour eux, et qui à la fin de la séance ont témoigné une respectueuse approbation. Ce cortège vénérable, ce silence attentif, cette soumission unanime des vieux défenseurs de la patrie formoient un spectacle imposant. On s'abonne à Paris, chez DESENNE , Libraire air Palais-Royal, moyennant 7 liv. 4 sols par année. . 1 MESSIEURS les Souscripteurs qui auront des réclamations à faire , sont priés d'indiquer avec précision le numéro qui se trouve sur leur adresse. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES Du premier volume. 21. 390 498 Nota. Le premier chiffre indique le numéro, et le second indique la page: Les premiers feuillets qui forment la couverture de chaque numéro n'étant A. Page 340 '465 466 bis. 444 249 395 461 Amérique , session de son congrès ; 7. Assurance de ses créanciers ; 8. Angleterre , réflexions sur la conduite du ministré ; 19. 44 182 183 Sa constitution , 11, C. Son sol et son climat, 15 et 16 , C. 268, 287 bis. Réclamations sur le système de représentation, 15. 255 Ses richesses y, 20.6. 359 bis. Société de bienfaisance , 20. 373 Ses religions, 21 ( 22 C.) 377 Vues du ministre Pitt sur nos colònies, 24: Observations sur ses préparatifs de guerre , 25. Ses menaces contre la Russie , 26. Dissentions dans le parlement d'Irlande , 26. Ibida - Réflexions sur la conduite de Pitt, 27. 298 Anglais, s'éloignent de la liberté, 16. 296 Leurs dispositions pacifiqués à notre égard, 5. 78 Annonce d'une collection des décrets', 13. 244 Apanages, comment réglés , 14. 266 Appels, question sur cette matière ; 12, C. 208 bis. Arbitrage favorisé , 9. 756 Igo bis. 443 46 478 47 et ou 149 , 300 337 Armée, décret sur son organisation , N."22. Page 403 Armement des frontières, décret y relatif , 27. 489 Armoiries 'effacées , sujet d'un procès ridicule , 26. Assemblée nationale , signification de ce net, I. 7 Ses travaux , 20 ( 16 , 292 ). 367 Motion sur sa résidence à Paris, 17. 318 Assembléc électorale de Paris , ce qui s'y est passé, 15. 280 Assignats , leur émission pour 800 millions décrétée , 2 , C. 17. bis. Leuk apologie, 2. 17 De quelles sommes ils seront, 3 et 20. 46 et 368 - Ils auront cours comme monnoic , 5. 81 Brûlés pour diverses sommes , 14, 22, 23, 25, 26 et 27 Attroupement de femmes , ingénieusement dissipé , 23 , 427 Avonture tragique à Uzès, 3 et 4. Avare devenu patriote, 22. 410 Avarice , traits singuliers, 8 et 16. Avertissement des rédacteurs , act 9, C. 23 , C. 1, 150 et 413 Avignonnois , leur résolution, 16. 297 Leurs troubles, 4. 59 Décision de l'assemblée nationale à leur sujet, 10. 183 - Leur réception de cette décision , 11. 206. Nouveaux troubles du comtat , 18. Ont assiégé Cavaillon, 19. 353 Autriche, insurrection dans son armét, 22. 409 : B. Banquerouse, réflexions à ce sujet, 1%. 216 Barrières, leur reculement décrété, 7. 131 Bésort , troubles arrivés dans sa garnison, Biens ecclésiastiques , leur vente , 5. 81 Nationaux d'Alsace , leur vente, 8. 148 Blé , expériences sur sa conservation, 3, C., Son exportation défendue en Prusse , 20. 372 Mesures prises en Autriche sur sa disette , 2.. Ibid. Bonne-Savardin accusé, décrété , 3. 47 Boue jetée aux députés du Brabant, 24. 413 Brabançons , conditions de paix à eux offertet, 8. 147 - Premier refus fait d'icelles., 9. Leur acceptation et soumission , 10. 183 "Trait d'humanité de l'empereur envers eux., 15. 275 Braconniers arrêtés à Compiègne, 18. 339 Bravoure d'un matelot de Brest, 11. . quá * - Du maire de Châtillon', 22, 411 Brest, troubles arrivés dans le port, 3. Lettre pacifique de M. de Kersaint, 4 ,C. 64118. Commissaires y envoyés, 5. 8o Calme y rétabli, 6 et 8. 112 et 148 Nouveaux troubles des matelots , 10. Briveş, disparution du procureur de la commune, 11. :Bulle du pape supposée, 19 354 Sa réfutation, 87. 494 III 49 bis 164 185 206 |