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ne sauroit être trop publique, pour dissiper entièrement l'impression qu'une imputation aussi grave a pu faire sur mon compte auprès des personnes qui ne me connoissent que de nom, je vous prie très-instamment, Monsieur, de vouloir bien faire mention dans votre Journal de l'article de la susdite Feuille, et de la Lettre de MM. les Officiers Municipaux. Comment est-il possible. qu'on suppose que je soulève ce même Peuple dont j'ai failli à être la victime le 7 Février dernier, et dont l'égarement sur mon compte m'a forcé, depuis cette époque jusqu'à ce jour, à vivre exilé d'une Patrie que je chéris, séparé de na famille et de mes amis? J'ai l'honneur d'être, etc. »

IMBERT COLOMÈS. Copie de la Lettre écrite par MM. les Officiers Municipaux de la Ville de Lyon à M. Imbert-Colomès en date du 10 Août 1790.

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MONSIEUR,

Nous avons reçu la Lettre que vous nous avez fait l'honneur de nous écrire le 6 de ce mois, par laquelle vous réclamez notre témoignage, relativement à l'imputation que renferme contre vous le No. 8 du tom. 2 de l'Observateur. Cette imputation est d'au tant plus étrange, qu'independamment de ee que vous ne pouvez être présumé capable d'un fait semblable à celui qui vous est ini-, puté, votre absence de cette Ville depuis le commencement de cette année, est d'une telle notoriété, que notre attestation ne sauroit la rendre plus authentique, cependant, Monsieur, nous nous empressons de déclarer, ainsi que vous le desirez, que depuis plus de six mois vous n'êtes point venu en cette Ville, Soyez assuré, Moosieur,

que nous sommes aussi indignés que vous d'une calomnie qui est d'une atrocité vraiment révoltante, et que nous prenons un vif intérêt à votre position. Nous avons l'honneur d'être avec un respectueux attachement,

Les Maire et Officiers Municipaux de la Ville de Lyon.

(L'original est déposé chez M. Mouny, Notaire, grande rue Saint-Martin ).

Copie de la Lettre écrite par M. ImbertColomès à M. Feydel, Rédacteur de l'Ob

servateur.

MONSIEUR,

J'ai lu dans votre Feuille N°. 8, intitulée l'Observateur, en date du 29 Juillet, l'article ci-après :

Le Fameux M. Imbert etc.

Pour vous prouver, Monsieur, combien Vous avez été trompé ; je vous envoie - ci joint copie certifiée d'une lettre que Messieurs les Officiers Municipaux de la Ville de Lyon m'ont fait l'honneur de m'écrire, en date du 10 de ce mois, dont j'ai déposé l'original chez M. Mouny, Notaire, Grand'rue SaintMartin. J'espere, Monsieur, que d'après un témoignage aussi authentique, vous voudrez bien faire insérer dans votre prochain No. le susdit article de votre Feuille N°. 8, la lettre de MM. les Officiers Municipaux, et votre rétractation du susdit article. Mais, comme, lorsque vous avez inséré dans votre Journal une note aussi infamante sur le compte d'un Citoyen irréprochable, vous vous êtes sans doute muni d'une déclaration signée du Dénonciateur, j'ose exiger de votre honnêteté, Monsieur, que vous le nomme

rez parce qu'il est important de faire connoitre de pareils Calomniateurs. J'ai l'honneur d'être, etc.

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Signé, IMBERT-COLOMÈS.

A Paris, ce 16 Août 1780

Tous les Papiers publics ont rapporté dans le temps que M. de Rossel, ancien Capitaine de vaisseaux du Roi, avoit été charge par S. M. de peindre dix huit combats livres sur mer pendant la dernière guerre. Cette entreprise est deja fort avancee; l'Auteur y réunit au talent de la peinture, une Connoissance exacte de la Mañœuvre, de la Tactique Navale et des effets variés dont l'expérience d'un Marin pet seule rendre le secret. M. de Rossel a fait graver ces Tableaux précieux: nous annonçâmes la souscription dans le temps. Il a deja paru deux Estampes, dont l'une représente le combat naval livré le 18 Décembre 1779, par M. le Comte de la Motte- Piquet, Chef d'Escadre; et l'autre, le combat naval livré le 21 Juillet 1781, par M. de la Pérouse, Capitaine de vaisseaux. Ces deux Estampes dédiées au Roi, ont été gravées par M. Dequevauvilliers, connu par de très-bons ouvrages en ce genre, et renommé sur tout par un talent supérieur pour rendre les ciels. Les autres parties ne sont pas traitées avec moins d'intelligence. Les eaux, les vaisseaux, leur manoeuvre, et la fumée qu'on remarque particulierement dans le combat de M. de la Pérouse, produisent le plus grand effet. Nous devons ajouter que dans celui de M. le Comte de la Motte-Piquet, il se trouve un accessoire qui offre un très-grand intérêt. Comme ce combat fut livré en vue du Fort

Royal de la Martinique, l'Auteur a profité de cette position pour repr-senter les fortfications qui regnent le long de la cure, Tout y est en mouvement : ce sout des Canonniers qui traînent des mortiers, des cánons, de boulets; des compagnies de Soldats qui marchent; un groupe de spectatents, tant hommes que femmes, et dont les attitudes - sont très-variées. »

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« Le bas de chaque Estampe est orné d'allegories tres bien entendues, et d'un précis historique, simple et exact de chaque combat.

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« L'exécution parfaite de ces deux Estam-. pes, leur mérite une place dans le Cabinet de chaque Amateur: elles sont de la même grandeur que les: Marines de Fernet, et se vendent 18 liv. chaque à Paris, chez Mérigot jeune, Libraire, quai des Augustins, et chez Deseune, Libraire, au Palais-Royal. L'année prochaine paroîtront, à la mine époque, deux autres Estampes, l'une repre sentant le combat de la Surveillante, par M. du Couëdic, et l'antie, celui de la Junon, par M. le Vicomte de Beaumant.”

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