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IL VIENT DE PARAITRE

A PARIS, CHEZ M. EDWIN TROSS, 14, PLACE DE LA BOURSE; EN VENTE, A LYON, CHEZ M. Auguste BRUN, 13, rue du Plat:

HISTOIRE

DU BEAUJOLAIS

ET

DES SIRES DE BEAUJEU

PAR LE BARON

FERDINAND DE LA ROCHE LACARELLE

Lyon, imprimerie de Perrin. 2 volumes très-grand in-8° cart., figures et cartes, AVEC 400 ÉCUSSONS COMPOSANT L'ARMORIAL DE LA PROVINCE.

Tirés à 200 exemplaires.

PRIX: 28 FRANCS.

LE CATALOGUE IX des LIVRES RARES ET CURIEUX de M. TROSS, a paru également.

En vente, chez E. DENTU, libraire, Palais-Royal.

LA RÉVOLUTION

EST-ELLE FINIE?

PAR LE MARQUIS DE MAILLY-NESLE.

Un volume grand in-18 jésus. Prix.

1 fr. 50 c.

DU POUVOIR ET DE LA LIBERTÉ

Par PIERRE MANCEL, de Bacilly.

Un vol. grand in-18 jésus. Prix : 3 fr.

AVIS IMPORTANT.

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Les frais considérables de transport et d'entrée de l'ouvrage de Monsieur le Docteur SPERINO, LA `SYPHILISATION, ont obligé l'éditeur à en élever le prix à DIX FRANCS, au lieu de NEUF FRANCS, annoncés dans les numéros des 26 mars et 2 avril de la Bibliographie.

A VENDRE de gré à gré la propriété littéraire, artisique et matérielle du NOUVEL ATLAS COMMUNAL DE LA FRANCE en 90 feuilles, contenant une carte générale comparative, celle de l'Algérie et une carte particulière pour chaque département; dressé par CHARLES, géographe, attaché au dépôt de la guerre, exécuté sous la direction de M. LETRONNE de l'Institut. S'adresser pour les renseiguements à l'Imprimerie lithographique, quai Voltaire, 17, Paris.

Librairie de A. FRANCK, 67, rue Richelieu

Seul dépositaire pour la France.

NOTITIA DIGNITATUM ET ADMINISTRATIONUM omnium tam civilium quam militarium in partibus ORIENTIS et OCCIDENTIS. Ad codd. mss. editorum que fidem recensuit commentariis que illustravit EDVARDUS BOKING. 2 très-forts volumes in-80 et un index. Rome, 1839 à 1853. Prix..... 35-00

Ouvrage de la plus haute importance entièrement terminé aujourd'hui, et dont le monde savant attendait le complément avec la plus vive impatience.

EN VENTE A LA MÊME LIBRAIRIE:

NOUVELLES EXPÉRIENCES SUR LA VISION, suivies d'un essai de discussion basé sur les principes de l'optique, par J.-P. DEPIGNY. 8 planches. Prix..... 1-50

VENTE A L'ENCHÈRE:

Le 17 mai prochain et jours suivants aura lieu à Zurich, en Suisse, la vente à l'enchère de la Bibliothèque du célèbre naturaliste feu le professeur OKEN. Cette Bibliothèque est principalement riche en livres sur les sciences naturelles.

Le Catalogue se distribue chez M. A. FRANCK. 67. rue Richelieu, qui recevra aussi avec plaisir les commissions dont on voudra bien l'honorer pour ladite vente.

CHANGEMENT DE DOMICILE.

Pour cause d'expropriation, la LIBRAIRIE CHERBULIEZ sera transférée, au quinze avril prochain, rue de la Monnaie, 10, entre la rue de Rivoli et le Pont-Neuf.

A VENDRE

IMPRIMERIE-LIBRAIRIE et FEUILLE D'ANNONCES, désignée, dans un chef-lieu d'arrondissement, à 14 myriamètres de Nantes. Prix: 16,000 fr. Facilités.

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S'adr. (franco) au bureau de ce journal.

A VENDRE

BONNE LIBRAIRIE, SALON LITTÉRAIRE ET CABINET DE LECTURE dans une des principales villes de France.

S'adresser à MM. ALLOUARD ET KAEPPELIN, libraires, 12, rue de Seine-Saint-Germain, à Paris.

ON DEMANDE pour une ville à l'étranger, UN JEUNE HOMME capable, de bonnes mœurs, connaissant la librairie française à fond, et dont les prétentions seraient modérées. S'adresser à cet effet à MM. FREUTTEL ET WURTZ, libraires, à Strasbourg.

AVIS.

M. W. GAUTIER, libraire à Moscou, a l'honneur de rappeler à MM. les libraires de Paris qu'ils doivent remettre à MM. P. BARTHES et Ce les relevés de comptes, lettres, prospectus, etc., qui lui seraient destinés. Tout ce qui lui serait adressé par la poste serait refusé.

ON DEMANDE UN JEUNE HOMME de 13 à 15 ans, chez M. Le Boucher jeune, 20, rue de Savoie.

CHANGEMENT DE DOMICILE.

A partir du 13 AVRIL COURANT, les magasins de M. CHARLES HINGRAY, éditeur, seront transférés de la rue de Seine, 12, à la rue DES MARAIS-ST GERMAIN 20, près le Palais des Beaux-arts.

A CÉDER, une IMPRIMERIE TYPOGRAPHIQUE, située à SaintDenis, près Paris. S'adresser, pour les renseignements, à M. DUHAMEau, ancien notaire, rue Sainte-Anne, 63, à Paris, de 11 heures à 1 heure ; et pour traiter, à MM. PREVOT et DROUARD, rue de Paris, 17, à Saint-Denis.

RAPPORT

Fait au nom de la commission permanente du colportage, par le vicomte A. de la Guéronnière, député au Corps législatif (1).

A. M. LE MINISTRE DE LA POLICE GÉNÉRALE.

Monsieur le Ministre,

La commission que vous avez instituée pour l'examen des livres et gravures destinés au colportage fonctionne depuis quelques mois à peine. Après avoir examiné déjà un grand nombre d'ouvrages et résolu plusieurs questions importantes, elle a pensé qu'il convenait à sa responsabilité devant vous de résumer l'ensemble des travaux qu'elle avait accomplis jusqu'ici et d'établir les règles qu'elle s'est tracées pour remplir dignement la haute et délicate mission qu'elle a reçue de la confiance du Gouvernement. C'est en son nom que je vais avoir l'honneur de vous présenter, dans ce Rapport, l'exposé rapide des principes généraux qui l'ont guidée et des résultats pratiques qu'elle a obtenus.

Vous avez démontré vous-même, monsieur le ministre, avec plus d'autorité que je ne pourrais le faire, la nécessité de moraliser le colportage par le contrôle de l'administration. Pour satisfaire à cette nécessité si impérieuse d'intérêt social, vous avez prescrit un ensemble de mesures destinées à garantir les bonnes mœurs, la religion, l'ordre public, tout en respectant les droits de la liberté et de l'esprit humain. Tous les honnêtes gens ont compris qu'un grand service venait d'être rendu à la société, et ont reconnu, dans cette action toute morale du pouvoir dont vous êtes investi, les inspirations si élevées et si justes de la volonté suprême qui a remis à vos mains l'étude incessante de l'opinion et la garde vigilante du repos, de la sécurité et de la moralité de la France.

L'ancienne législation de la librairie n'avait rien prévu relativement au colportage. La loi du 21 octobre 1814 assujettit les libraires à l'obligation du brevet. Un décret de 1812 soumet le libraire étalagiste à l'autorisation municipale. Il y avait donc un véritable privilége en faveur du colporteur qui, sans aucune garantie préalable pouvait parcourir les campagnes, porter à domicile sa marchandise, pénétrer dans les maisons, étaler sous les yeux de la jeunesse naïve et curieuse des villages les tentations grossières de ses gravures obscènes et de ses livres empoisonnés. Cette lacune s'explique par l'état intellectuel de

(1) La commission permanente du colportage est composée de MM. Latour-duMoulin, directeur de l'imprimerie, de la librairie et de la presse, président; de Pongerville, de l'Académie française; Ancelot, de l'Académie française; vicomte de la Guéronnière, député; le baron de Jouvenel, député; Firmin D dot, libraire, membre de la commission départementale de la Seine; Paul de Maupas, maître des requêtes au Conseil-d'Etat; Emile Augier, hommes de lettres; le comte de Montlaur, membre du conseil général de l'Allier; le docteur Vernois, membre du conseil d'hygiène et de salubrité, médecin de l'Empereur; Paul Cère, ancien préfet, chef du bureau de la presse, secrétaire; Charles Nisard et Descauriel, secrétaires adjoints.

notre pays à l'époque où la législation sur la librairie a été faite. Alors l'instruction primaire n'était pas encore organisée; le colportage manquait par cela même d'aliments, et son action était fort restreinte. C'est à peine si ses dangers devenus depuis si formidables, étaient sentis par les législateurs de ce temps.

Plus tard, la loi de 1833, en organisant dans toute la France le bienfait de l'instruction primaire, devait bientôt rendre sensible à tous les esprits le danger de cette lacune. Apprendre à lire au peuple, sans réglementer le colportage, c'était le livrer, sans défense, à tous les enivrements, à tous les mensonges et à toutes les corruptions des mauvais livres: on ne devait pas tarder à le reconnaître et à le déplorer. En quelques années, la France rurale fut envahie jusque dans ses hameaux les plus reculés par la propagande d'athéisme matériel et grossier qui a été l'une des causes les plus actives de cette maladie du socialisme dont la civilisation a failli périr, et à laquelle nous venons à peine d'échapper. C'est surtout à la fin du règne de Louis Philippe que cette propagande se manifesta par des symptômes effrayants. Quelques détails recueillis à des sources certaines en révèlent toute la portée. Je ne crois pas inutile de les consigner ici.

3,500 colporteurs, distribuant 9 millions de volumes, circulaient dans toute l'étendue de la France. La plupart étaient organisés et divisés par brigades. Cette corporation avait pour patrons environ 300 individus, qui eux-mêmes avaient à leur solde, et comme domestiques, de 10 à 12 commis.

Ces 300 patrons colporteurs se fournissaient principalement à Paris, à Rouen, à Limoges, à Epinal et à Tours, aux librairies d'ouvrages à ban marché. Ils cotaient ensuite ces livres arbitrairement, les distribuaient à leurs commis ou domestiques et les répandaient dans toute la France. Cette propagande ne s'arrêtait pas à la frontière, elle débordait dans les Etats voisins, et particulièrement en Suisse, en Espagne et en Piémont.

Il est établi que, sur 9 millions d'ouvrages ainsi vendus, les huit neuvièmes, c'est à-dire 8 millions, étaient, plus ou moins, des livres immoraux. Pour vous en convaincre, monsieur le ministre, il suffirait d'inscrire ici quelquesuns des titres de ces livres que le colportage semait par ses 10,000 mains dans les haumières. La pudeur ne le permet pas; je ne souillerai pas ce Rapport de mots obscènes, même pour les flétrir!

Ces livres, que la cupidité propageait avec des précautions qui en rendaient la vente plus sûre et le placement plus universel, étaient souvent complétés par des gravures licencieuses; d'autres avaient leurs gravures à part. Quand l'acheteur hésitait, le colporteur tirait furtivement d'un coin secret de sa boîte cette collection comme un irrésistible appât pour les appétits qu'il exploitait. Voilà ce qui se passait en France, sous l'empire de la libertat illimitée du colportage! Avec un pareil régime, la religion, la famille, la pudeur, la civilisation, devaient périr. Il n'y avait que le vice qui pût y gagner. Alors, je ne crains pas de le dire, l'instruction, qui a pour but d'ennoblir l'homme, n'eût élé qu'un fléau, car elle n'aurait ouvert son esprit que pour dégrader son âme, Mieux aurait valu, cent fois, l'ignorance. Il est encore moins dangereux d'ignorer le bien que d'apprendre le mal.

Mais, j'ai hâte de le dire, le colportage a servi aussi à répandre de bons livres. Beaucoup d'ouvrages de piété, de chefs-d'œuvre de la langue française et du génie humain se propagent par lui. Beaucoup de modestes bibliothèques de village s'entretiennent et se complètent de ces volumes à bon marché, dont les humbles couvertures portent des noms illustres, et qui s'achètent avec un produit de quelques économies prélevées sur le prix de la journée. Malheureusement, ces résultats ont été l'exception. Vous avez voulu, monsieur le ministre, que l'exception pût se généraliser, et c'est dans ce but que vous nous avez appelés à vous seconder,

La loi du 27 juillet 1849, qui oblige tous les colporteurs à se munir d'une autorisation spéciale donnée par le préfet du département qu'ils veulent parcourir, eût été complètement inefficace sans la mesure si utile et si prévoyante

de l'estampille. En autorisant le colporteur, on n'aurait pas purifié le colportage. Cela est si vrai, que sous l'empire de cette loi et pendant les deux années de son exécution, on a continué à colporter les livres les plus immoraux. La commission, dont quelques-uns ont osé affronter l'examen, a pu s'en convaincre en les voyant successivement passer sous ses yeux.

En prescrivant que chaque livre colporté serait revêtu d'une estampille, vous avez donné toute son efficacité à la loi de 1849. Vous avez ainsi transformé une autorisation vague, indéfinie et purement nominale, en un signe spécial, certain, authentique, attaché officiellement à l'ouvrage dont il permet la circulation

Mais il ne suffisait pas que l'autorisation donnée par le directeur de la librairie et de l'imprimerie fût authentique, il fallait aussi qu'elle fût indépendante, impartiale, raisonnée et éclairée. C'est pour obtenir ce résultat, Monsieur le minitre, que vous avez institué la commission dont je suis en ce moment l'organe.

Dans quel esprit devait se placer cette commission pour seconder le but du gouvernement? Devait-elle adopter une doctrine et un système? Pouvait-elle s'ériger en arbitre des erreurs humaines et des vérités relatives? Prononceraitelle entre les religions, les philosophes et les partis? Allait-elle juger les grandes querelles de l'esprit humain et les renommées illustres en qui elles se personnifient? Sa mission n'était ni si haute ni si difficile. La commission du colportage ne pouvait avoir qu'une doctrine, celle de toutes les consciences honnêtes, c'est-à-dire le respect de Dieu et de la société. Les lois divines et les lois humaines sont, à ses yeux, inviolables et sacrées. Les premières représentent les devoirs de la conscience et la destinée immortelle de l'homme. Les secondes représentent le patriotisme du citoyen, les intérêts de la société - et les progrès de la civilisation. Tout ce qui est conforme à ces vérités d'ordre supérieur en quelque sorte, et par conséquent d'authenticité incontestable, la cominission l'accepte; tout ce qui leur est contraire, elle le repousse.

Nous avons pensé, Monsieur le ministre, que pour remplir les intentions du gouvernement, nous n'avions pas à exercer la censure des opinions et des idées, mais seulement à écarter des intelligences et des âmes tout ce qui pourrait les égarer on les corrompre. Si nous avions été plus loin, nous aurions craint d'aller trop loin et de tomber dans un excès de sévérité que l'opinion n'aurait pas compris et que votre sagesse aurait modéré sans doute.

Ainsi la commission n'a pas hésité à rejeter du catalogue des livres autorisés les ouvrages blessants pour les mœurs, injurieux pour la religion et pour ses respectables ministres, mensongers envers l'histoire. Elle a même cru devoir écarter des livres qui, sans attaquer l'origine et la vérité des dogmes de l'Eglise, contiennent des controverses dont le ton et l'esprit ne peuvent qu'affaiblir le sentiment religieux dans des intelligences peu habituées à ces polémiques ardentes, et par conséquent plus faciles à leurs entraînements et à leurs erreurs. Mais elle s'est arrêtée à cette limite, et, en se trouvant en face de certaine renommée, elle ne s'est pas crue dispensée des égards dus aa génie, même quand il se trompe. Elle n'a proscrit de Voltaire, par exemple, que certaines pages qui souillent le regard et la pensée. Elle ne s'est pas attribué le droit de repousser celles qui n'intéressent que l'imagination et n'engagent que la raison. Elle a agi de même pour tous les auteurs anciens ou contemporains dont les œuvres lui ont été soumises. Elle n'a pas eu à juger ce qui est faux en histoire, en philosophie, en politique et en économie politique; elle n'a eu qu'à condamner ce qui est irréligieux, immoral et antisocial.

C'est d'après ces principes que la commission a examiné successivement et séparément, jusq'uà ce jour, 3,649 livres, recueils, gravures ou lithographies. Chacun de ses ouvrages a été l'objet d'un examen spécial; des discussions sérieuses et approfondies ont éclairé les décisions intervenues à propos de ceux qui se rattachaient à de hautes questions ou à de graves intérêts. Il n'y a pas une de ces décisions qui n'ait été pesée comme un jugement dans la conscience de chacun de nous.

Sur ce nombre total de 3,649 ouvrages, la commission en a autorisé 2,531,

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