Mon journal de bord: d'Anvers à Léopoldville par le chemin des écoliers

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Polleunis et Ceuterick, 1899 - Africa - 214 pages
 

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Popular passages

Page 130 - Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains : car, si elle était telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié?
Page 171 - II croula. Dieu changea la chaîne de l'Europe. Il est, au fond des mers que la brume enveloppe, Un roc hideux, débris des antiques volcans. Le Destin prit des clous, un marteau, des carcans, Saisit, pâle et vivant, ce voleur du tonnerre, Et, joyeux, s'en alla sur le pic centenaire Le clouer, excitant par son rire moqueur Le vautour Angleterre à lui ronger le cœur.
Page 188 - Oh! que de vieux parents, qui n'avaient plus qu'un rêve, Sont morts en attendant tous les jours sur la grève Ceux qui ne sont pas revenus!
Page 176 - Du soleil qui se lève à la nuit qui commence, ' Toujours l'isolement, l'abandon, la prison; Un soldat rouge au seuil, la mer à l'horizon. Des rochers nus, des bois affreux, l'ennui, l'espace, Des voiles s'enfuyant comme l'espoir qui passe, Toujours le bruit des flots, toujours le bruit des vents! Adieu, tente de pourpre aux panaches mouvants, Adieu, le cheval blanc que César éperonne! Plus de tambours battant aux champs, plus de couronne, Plus de rois prosternés dans l'ombre avec terreur, Plus...
Page 126 - C'est en servant la cause de l'humanité et du progrès que des peuples de second rang apparaissent comme des membres utiles de la grande famille des nations. Plus que nulle autre, une nation manufacturière et commerçante comme la nôtre doit s'efforcer d'assurer des débouchés à tous ses travailleurs, à ceux de la pensée, du capital et des mains. Ces préoccupations patriotiques ont dominé ma vie. Ce sont...
Page 176 - Le clouer, excitant par son rire moqueur Le vautour Angleterre à lui ronger le cœur. Évanouissement d'une splendeur immense! Du soleil qui se lève à la nuit qui commence, Toujours l'isolement, l'abandon, la prison, Un soldat rouge au seuil, la mer à l'horizon. Des rochers nus, des bois affreux, l'ennui, l'espace, Des voiles s'enfuyant comme l'espoir qui passe, Toujours le bruit des flots, toujours le bruit des vents! Adieu, tente de pourpre aux panaches mouvants, Adieu, le cheval blanc que...
Page 131 - II ya là des richesses énormes qui attendent le chemin de fer destiné à les recueillir. J'en avertis le commerce et suis persuadé que l'avertissement ne sera pas perdu...
Page 131 - On ne tarderait pas à en connaître la valeur si on se donnait la peine de briser, pour l'atteindre, son épaisse enveloppe — ces 380 kilomètres de rudes montagnes qui la dérobent actuellement au monde civilisé.
Page v - II est assez humiliant, dans un travail sur les découvertes géographiques des voyageurs belges, d'être réduit à démontrer qu'ils n'en ont jamais fait aucune.
Page 180 - Le nom grandit quand l'homme tombe; Jamais rien de tel n'avait lui. Calme, il écoutait dans sa tombe La terre qui parlait de lui. La terre disait : « — La victoire A suivi cet homme en tous lieux. Jamais tu n'as vu, sombre histoire, Un passant plus prodigieux! « Gloire au maître qui dort sous l'herbe ! Gloire à ce grand audacieux! Nous l'avons vu gravir...

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