Causes célèbres de tous les peuples, Volume 4

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H. Lebrun, 1861 - Trials
 

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Popular passages

Page 19 - ... sous un rapport, ne sont pas dans la nature ; ils ne peuvent s'expliquer que par l'exaltation du fanatisme politique qui lui a mis le poignard à la main. Et c'est à vous, citoyensjurés, à juger de quel poids doit être cette considération morale dans la balance de la justice.
Page 10 - Après sa condamnation, elle repassa dans le guichet avec une vitesse qui tenait de la joie. Elle indiqua par un signe démonstratif qu'elle était condamnée à mort. Associée à un homme que le même sort attendait , mais dont le courage n'égalait pas le sien , elle parvint à lui en donner avec une gaieté si douce et si vraie, qu'elle fit naître le rire sur ses lèvres à plusieurs reprises. A la place du supplice , elle s'inclina devant la statue de la liberté , et prononça ces paroles...
Page 10 - Conciergerie où sa douceur l'avait déjà rendue chère à tout ce qu'il y avait de prisonniers, qui la pleurèrent sincèrement. — Le jour où elle fut condamnée, elle s'était habillée en blanc, et avec soin : ses longs cheveux noirs tombaient épars jusqu'à sa ceinture: elle eût attendri les cœurs les plus féroces; mais ces monstres en avaient-ils un ?... D'ailleurs, elle n'y prétendait pas : elle avait choisi cet habit comme symbole de la pureté de son âme.
Page 13 - Je vous prie de lui dire que je l'aime de tout mon cœur, je vais écrire un mot à papa, je ne dis rien à mes autres amis, je ne leur demande qu'un prompt oubli, leur affliction...
Page 13 - Je jouis délicieusement de la paix depuis deux jours : le bonheur de mon pays fait le mien ; il n'est point de dévouement dont on ne retire plus de jouissance qu'il n'en coûte à s'y décider.
Page 38 - Enfin c'en est fait, la' Brinvilliers est en l'air : son pauvre petit corps a été jeté, après l'exécution, dans un fort grand feu, et les cendres au vent : de sorte que nous la respirerons ; et par la communication des petits esprits, il nous prendra quelque humeur empoisonnante, dont nous serons tout étonnés.
Page 5 - Je vous ai écrit ce matin, Marat; avez-vous reçu ma lettre? Je ne puis le croire, puisqu'on m'a refusé votre porte. J'espère que demain vous m'accorderez une entrevue. Je vous le 1793.
Page 16 - J'ai à vous parler d'une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine, pardonnez-lui, ma chère sœur, pensez à l'âge qu'il a, et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu'on veut, et même ce qu'il ne comprend pas.
Page 16 - Est-il constant qu'il ait existé des manœuvres et intelligences avec les puissances étrangères et autres ennemis extérieurs de la république ; lesdites manœuvres et intelligences tendant à leur fournir des secours en argent, à leur donner l'entrée du territoire français et à y faciliter les progrès de leurs armes?
Page 17 - Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j'ai été élevée, et que j'ai toujours professée, n'ayant aucune consolation spirituelle à attendre...

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