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mènes magnétiques & électriques, phénomènes qui m'ont conduit à découvrir la fimplicité de la nature dans fes productions, & à réduire ces principes en deux, matière & mouvement.

OBSERVATION

Sur la nature du Verre.

Connoiffance effentielle pour expliquer les effets connus fous le nom d'Electriques.

Quels font les corps les plus propres à donner des fignes électriques? ce font ceux où le fluide igné eft pur, & non dans l'état de phlogiftique, & où la circulation eft plus égale par la proportion des pores, conformément à la régularité des parties conftituantes & à leur folidité; folidité qui diminue la maffe du fluide igné, & modère la dilatation inteftine qu'un frottement pourroit occafionner; je ne connois que le verre qui renferme toutes ces propriétés.

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Le verre eft compofé de deux matières, l'une faline & fufible; ces fels font des alkalis fixes purifiés; l'autre eft la terre vitrifiable, qui ne peut, par aucun feu, fe fondre & former du verre; lorfque ces deux fubftances en dofes proportionnées, font foumifes au feu, l'alkali entre en fufion, & alors divife les molécules vitrifiables, autant qu'elles le peuvent être, & les réduisent à leur unité; ce travail fe fait de la même manière que les menftrues divifent les métaux les parties divifées ne font point corps avec le fluide divifant, qui n'agit que fur le ciment & le gluten des compofés & non fur les parties conftituantes fi le feu eft proportionné & continué, alors ces premiers corps indeftructibles, nageant dans ce fluide alkalin, se rangent dans les directions que le fluide igné en mouvement, leur donne chacun de ces petits corps eft féparé de ceux qui l'environnent, par un enduit de Auide alkalin & de fluide igné, qui unit tous ces corps, & en forme une mafse, à peu-près comme la chaux lie les parties de fable, & forme le mortier : cette terre vitrifiable ne fait pas plus corps avec l'alkali, que la chaux avec le fable: la preuve que cette terre eft inaltérable, même après avoir été combinée avec l'alkali par le feu, c'eft qu'on la fépare & la retire de la fubftance alkaline avec laquelle elle étoit combinée fans altération, & de même nature qu'elle étoit avant ces opérations ont été faites avec le plus grand foin, par M. Beaumé: on peut voir ce qu'il en dit dans fon Traité de Chymie, Tome I page 326, & fuivantes.

La terre alkaline pure ne peut recevoir de fignes électriques,

parce que le fluide igné eft embarraffé & engourdi dans la maffe, & n'a aucune circulation, ainfi qu'il fe trouve dans une maffe métallique qui ne peut jamais recevoir de fignes électriques : les pierres filiceufes font dans le même cas: comme elles ont été formées par la voie humide, le peu de fluide igné qui fe trouve dans les interftices des parties vitrifiables, n'a aucune action; auffi tel frottement qu'on faffe effuyer à un plateau formé d'une matière filiceufe, on ne peut obtenir aucun figne électrique entre toutes les fubftances qu'on a effayées pour avoir des fignes caractéristiques du fluide igné en mouvement, on donne la préférence au verre.

C'est ainsi que j'explique comment le fluide igné agit dans le verre, & donne des fignes électriques.

Les premiers élémens de la matière, réunis dans une maffe connue fous le nom de verre, forment un tout dont les pores font égaux; la forme fphérique & égale de ces premiers corps, conferve des interstices que l'alkali & le fluide igné rempliffent parfaitement. Lorfque l'alkali étoit en fufion, le fluide igné s'eft ménagé une circulation qu'il a confervée, quoique très - lente, après le refroidiffement de la maffe veut-on augmenter cette circulation & dilater le fluide igné il faut frotter le verre : le fluide ne pouvant par la dilatation, refter dans les interftices du verre, où il n'avoit confervé qu'un efpace conforme à la lenteur de fon mouvement, ce fluide fortira fur les deux furfaces, & occupera plus de place; alors cette athmofphère de fluide igné en mouvement, éloignera l'air environnant, & augmentera fon volume, en raifon de l'espace qui fera entre l'air repouffé & le plateau.

La fuite au Journal prochain.

NOUVELLES LITTÉRAIRES. DESCRIPTIO

ESCRIPTION & ufage d'un Cabinet de Phyfique expérimentale ; par M. Sigaud de la Fond, ancien Profeffeur de Mathématiques, Démonftrateur de Phyfique expérimentale en l'Univerfité, de la Société Royale des Sciences de Montpellier; des Académies d'Angers, de Baviere, de Valladolid, de Florence, 2 volumes in-8°. avec figures. A Paris, chez Gueffier, Libraire-Imprimeur, au bas de la rue de la Harpe, & chez l'Auteur, rue Saint-Jacques, près Saint-Yves, Maifon de l'Univerfité. Prix 12 liv. broché.

dans le genre du brigandage actuel de la Librairie, c'est vraiment une nouvelle édition fingulièrement augmentée; on va en juger par le fimple expofé que nous allons faire. Et nous prendrons pour exemple l'art du Meûnier, du Boulanger & Vermicellier, qui forme un gros volume in-4°. Outre les obfervations nombreufes qui fe trouvent répandues en forme de notes indiquées par un numéro ces différens arts comprennent tout ce qui a été écrit de plus important, foit en Allemagne. Angleterre, en Suille, en Italie

en

fur les matières qui y ont des rapports.

Première Addition. Óbfervations d'un Meûnier étranger fur les avantages de la mouture Saxone, & la préférence qu'on doit lui donner fur toutes les autres. L'Auteur de cette Méthode, eft un Allemand, peut-être un peu trop prévenu en faveur de fa nation, mais rem pli de fens, & parfaitement inftruit de fon art.

Seconde Addition. De la Mouture Saxone pour le froment. Troifième Addition. Mémoire fur la Farine des Pommes de terre, contenant les différentes manières de la préparer, d'en faire de la bouillie, du pain & de l'amidon.

Quatrième & cinquième Addition. Règlement de Police de la Ville de Hal, concernant les Meûniers, l'ordre à obferver dans les moulins, &c. &c. fait en 1585, & femblable Réglement du Village d'Oberkochen de 1559.

Sixième & feptième Addition. Extrait des Commentaires de M. VanSwieten, fur les Aphorifmes de Boerrhave, & extrait des Œuvres mêlées de M. Richart, des fromens d'été.

Huitième Addition. De l'utilité & de la néceffité de fe régler dans le Commerce des Grains, non-feulement fur les mefures, mais auffi principalement fur le poids.

Neuvième Addition. Manière de faire le Pain en Hongrie.

Dixième Addition. Règlement du Confeil de Léipfic, concernant les Boulangers de la Campagne.

Onzième Addition. Obfervations fur la confervation des Grains. Ce Volume est terminé par un Traité de M. Manetti. Cet eftimable Auteur examine, dans la première Section, le froment & fes différentes espèces; dans la feconde, la farine & la manière d'en faire le pain; dans la troisième, les différentes fortes de pain de froment fimple; dans la quatrième, les autres fortes de pain de froment, la manière de les préparer, de les cuire, &c.; dans la cinquième, le pain fimple & compofé pour l'ufage ordinaire de la vie, fait entièrement avec des légumes, ou avec un mêlange de légumes & de grains; dans la fixième, le pain compofé, fait pour la délicateffe & le luxe; dans la feptième, les défauts de pain, de la farine, & des maladies occafionnées par le pain; dans la huitième,

tième, les fermens, les fruits qui tiennent lieu de pain, quoique de forme différente, fervent de nourriture à plufieurs peuples; dans la neuvième, enfin, il traite de plufieurs herbes & plantes qui ne font pas généralement connues, & dont jufqu'ici on n'a pas tiré du pain, mais qui, dans un tems de cherté & de difette, pourroient fuppléer au pain & fervir de nourriture.

On voit clairement, d'après cet expofé, que l'Ouvrage que nous annonçons, n'est point une contrefaction, mais un Ouvrage 'fingulier, non retouché, enfin, le Traité le plus complet fur cet objet de néceffité premiere: la defcription de cinq Arts différens paroît déja, & nous les ferons connoître dès que les volumes nous feront parvenus; les volumes font de 70 à 80 feuilles in-4°. Le prix de chacun eft de 12 livres, argent de France; mais le volume renchérita un peu, fuivant le nombre de gravures, que l'on payera 4 fols la pièce; ainfi le volume contenant l'art du Meunier, Boulanger, Vermicelier, coûtera 14 livres 10 fols tandis que le même art de l'édition de Paris, coûte 21 livres 10 fols. Pour que l'on juge de la valeur des gravures, de leur exactitude & de leur exécution, nous en joignons ici une tirée de l'art du Briquetier: il nous a paru inu-. tile d'expliquer les différentes parties de la gravure, parce qu'au premier coup d'œil, il eft aifé d'en faifir les diverfes fignifications. Chaque année il en paroîtra au moins cinq volumes; on les trouvera chez les principaux Libraires du Royaume.

Ephémérides falutaires, ou Recueil de tout ce que les différentes branches de l'art de guérir offrent de plus nouveau, de plus utile & de plus certain chez les Nations favantes, Ouvrage deftiné à fervir aux progrès & à l'Hiftoire de la Médecine & de la Chirurgie, & utile à ceux qui cultivent ces arts par état, par néceffité, ou par goût : ce Journal, fi toutefois on peut l'appeller ainfi, commencera à paroître au premier Janvier prochain à Yverdun, & toutes les fix femaines on publiera un volume in-12. Le prix de chaque volume eft de 3 livres à Yverdun. Voici le plan qu'on y fuivra la premiere fection eft destinée à la Médecine-pratique, la feconde à la Chirurgie, la troisième comprend des Inftitutions de Médecine, ou plutôt un Cours de Médecine à l'ufage des gens du monde; la quatrième enfin, les Nouvelles Médicinales & Chirurgicales: ce n'eft pas une fimple traduction, mais de bonnes analyfes, qu'on ne trouvera certainement pas ni dans la Bibliothèque de Médecine-pratique de M. Murray, ni dans celle de Chirurgie de M. Richter, & les Médecins & Praticiens François, y verront l'analyfe d'un très-grand nombre de Livres Allemands & Suédois qu'on ne connoît point à Paris. Cet Ouvrage fera sûrement bien accueilli du Public. Dictionnaire Vétérinaire & des Animaux domestiques, contenant leurs Tome VI, Part. II. 1775.

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mœurs, leurs caractères, leurs defcriptions anatomiques, la manière de les nourrir, de les élever & de les gouverner, les alimens qui leur font propres, les maladies auxquelles ils font fujets, & leurs propriétés, tant pour la médecine & la nourriture de l'homme que pour tous les différens ufages de la fociété civile, auquel on a joint un Fauna Gallicus; par M. Buc'hoz, Médecin Botaniste, & de Quartier furnuméraire de Monfieur, ancien Médecin de Monfeigneur le Comte d'Artois & de feu Sa Majesté le Roi de Pologne, &c. &c.. fix forts volumes in-12, ornés de 60 planches gravées en taille-douce. A Paris, chez Brunet, Libraire, rue des Ecrivains, vis-à-vis Saint Jacques-la-Boucherie. Les premiers volumes de cet Ouvrage qui ont paru dans le tems, faifoient défirer les derniers, que l'Auteur vient de publier; enfin, ce Dictionnaire eft complet, & en outre le Fauna Gallicus, on voit avec plaifir la Bibliographie Vétérinaire qui le termine on a beau dire que les Dictionnaires n'ont jamais fait des Savans, cela eft vrai; mais aufli il y en a très-peu qui foient faits uniquement pour les Savans: celui-ci, dont chaque article a été puifé dans les meilleures fources, fera utile aux uns & aux autres, parce que l'Auteur a l'attention d'indiquer les Ouvrages qu'il a confultés les travaux multipliés de M. Buc'hoz, fon zèle infatigable, font faits pour lui mériter la reconnoiffance du Public. On délivre aujourd'hui, & féparément, les cinquième & fixième volumes. Troifième Decade, ou Cahier des écarts de la Nature, ou Recueil des Monftruofités dans les différens Règnes.

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On voit par la promptitude avec laquelle M. Regnaud remplit fes engagemens envers le Public, l'abondance de fujers que fournit la nature dans fes écarts: on en trouve dans ce troisième Cahier d'aufli, finguliers & d'auffi affreux que dans les deux premiers.

La premiere planche de cette Décade offre un homme âgé d'environ 30 ans, ayant une croupe d'enfant mâle très-bien conformée, qui lui fortoit de la région épigaftrique, & qui prenoit fon origine au- deffous du fternum : la feconde nous préfente un cochon fans tête, ayant feulement une ouverture, accompagnée de deux oreilles. au-deffus de la poitrine; il n'a point vécu le pigeon qui fuit a vécu long-tems, ayant deux pattes furabondantes attachées à un nouvel os, qui ne tient qu'aux chairs: un enfant fans tête, fans bras, fans clavicules, fans fexe marqué, trois doigts & trois os du métatarfe au pied droit, & deux feulement au pied gauche; ni reins, ni foie, ni rate; tel eft le monftre de la quatrième planche, produit d'un double accouchement : vient enfuite un chat à deux têtes collées enfemble, de façon qu'il a trois yeux & deux oreilles pour les deux têtes, dont l'une cependant n'a ni mâchoire, ni bouche, ni menton; il ne paroît pas avoir vécu : un mouton à une feule tête, mais ayant

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