Page images
PDF
EPUB

KURZE aus Erfahrungen gezogene anweifung zum vortheilhaften anbau der fruchtboume, &c. Courte inftruction tirée des expériences fur la maniere la plus avantageufe de cultiver les arbres fruitiers dans les endroits ouverts & les communes , pour le befoin des habitans des campagnes; par un pafteur de campagne, &c. A Weiffenfels & à Leipzig, chez Frédéric Séverin. In-8vo. de 78 pages. (Nous prévenons ici ceux de nos lecteurs qui voudroient fe procurer les livres étrangers que nous annonçons, qu'ils doivent s'adreffer, pour ceux de l'Allemagne & de tout le Nord, à M. Kanig, libraire, ou à la librairie académique, à Strasbourg; pour les livres anglois, à M. Théophile Barrois, libraire, à Paris; & pour les italiens, à M. Molini, libraire, à Paris. )

C'EST

'EST toujours un nouveau plaifir pour nous, de rencontrer un ouvrage, particuliérement destiné à l'inflruction du peuple, & furtout du peuple des campagnes. Malheureusement ce plaifir ne fe renouvelle pas fouvent, & le nombre des livres qui ont un but auffi utile, eft encore bien petit, fur-tout en France. L'Allemagne eft plus avancée que nous à cet égard; depuis affez long-tems, il ne fe passe point

d'année, qu'elle ne voie éclorre plufieurs ouvrages de ce genre. Ils ne font pas tous également bien faits, mais il n'y en a guere où l'on ne trouve d'excellentes chofes. Ce qui contribue, fans doute, à les multiplier, c'eft que le payfan, dans une grande partie de l'Allemagne, eft fort éclairé, actif, induftrieux, & recherchant avec avidité tout ce qui peut ajouter à fes connoiffances. Parcourez une portion confidérable du Palatinat, de la Thuringe, de la Saxe, du Brandebourg, de la Siléfie, &c. vous trouverez une petite collection de livres chez chaque laboureur, & celui qui n'en a pas, poffede au moins un almanach d'agriculture & d'économie rurale. Il y a, en Allemagne, plufieurs feuilles périodiques deftinées à l'inftruction des habitans des campagnes on en trouve quel- | quefois deux ou trois différentes en quinze out feize lieues de pays, & toutes fe continuent avec affez de fuccès. Que nous fommes encore loin de cet état de chofes !

Quoi qu'il en foit, l'estimable pasteur auquel on doit le petit ouvrage dont il est question, en a conçu l'idée, d'après les prix proposés en Saxe pour l'avancement de l'économie rurale. Il a voulu en le publiant, payer fa contribution pour le bien public, & ne pas tromper l'efpérance du gouvernement qui attendoit beaucoup des efforts des pafteurs. Il avoit quelque droit de les exiger, puifque la plupart d'entr'eux, grace à fa politique bienfaisante, font encore cultiva

teurs.

L'anonyme répond, dans fa brochure, à onze

queftions intéreffantes. 1°. Comment doit - on choifir les arbres qu'on veut planter? 29. Quelles regles doivent être observées, & quelles fautes évitées, en les transplantant? 3°. Comment doiton tailler à la couronne & à la racine, les tiges destinées à la transplantation? 49. Comment & dans quel tems eft-il plus avantageux de préparer les trous qui doivent recevoir de jeunes arbres? 5. Quelle conduite doit - on obferver, quand on a à planter un mauvais terrein, nn terrein pierreux? 6°. A quelle diftance, & dans quel ordre doit on placer les jeunes arbres? 7. Eft-il néceffaire de paliffader les jeunes tiges, & quelle eft la meilleure méthode d'y procéder? 8°. Comment les garantit-on des lievres & des autres animaux ? Le moyen qu'il donne confifte à frotter avec une couene de lard, les jeunes tiges à la hauteur où les animaux peuvent atteindre. Ce moyen peut les éloigner, il eft vrai, mais l'expérience a prouvé que fouvent il faifoit pourrir ou mourir les arbres. L'entou rage d'épines eft encore ce qu'il y a de mieux. 9°. Quelle doit être l'éducation des jeunes arbres dans la premiere année & les fuivantes ? 109. Par quels moyens les délivre-t-on de la mouffe qui fe multiplie fi affrenfement dans quelques terreins, & les fait mourir? 11. Peuton femer du fourrage daus l'intervalle des arbres, & quelles font les meilleures efpeces de fourrages à employer? L'auteur fe décide pour l'efparcette.

[ocr errors]

Nous rapporterons l'expérience qu'il cite, pour délivrer les arbres de la mouffe. J'avois un jar

» din, dit-il, dont tous les arbres étoient cou> verts de mouffe : les plus jeunes plants en» étoient attaqués. J'employai inutilement tous > les moyens qu'on me proposa. Voyant qu'au» cun ne réufliffoit, je fis mettre la charrue dans

le jardin, & labourer le terrein qui fe trou> voit entre les arbres, lefquels étoient plantés > réguliérement & à des diftances égales. Aut > pied des arbres, & dans les endroits où la > charrue ne pouvoit pas atteindre, je fis faire › le même travail avec la houe. C'étoit aux ap> proches de l'hiver (& conféquemment cette > opération peut avoir lieu dans un hiver doux). » Au printems, je fis donner encore un ou > deux labours, & je femai, dans ces intervalles, de l'orge & du trefle.

» Cette opération fut fi utile, que les vieux > arbres eurent l'air de rajeunir; il ne refta > pas un brin de mouffe fur aucun; elle tomba » d'elle-même, fans que personne y mît la main, » & je les vis pouffer de longs rejettons, très» vigoureux. Bien plus, ils n'avoient produit • jusques-là qu'une très-petite quantité de pru> nes rouges, d'une petiteffe extrême; ils en > donneront une beaucoup plus grande quan

tité, très-groffes & parfaitement mûres. Dans > le jardin de mon voifin au contraire, ils › étoient chétifs & couverts de mousse. Mais ce » qui acheva de me convaincre, c'eft qu'après

avoir laiffé repofer le terrein pendant fept ans, la mouffe revint, & je m'en débarraffai de › la même maniere. <<<<

Nous ajouterons que cette expérience eft con

firmée par celle d'un autre curé, citée par M. Hirschfeld, qui a employé le même moyen, & a eu le même résultat.

D'ailleurs il eft prouvé par des expériences multipliées, que tous les arbres fruitiers ne réuffiffent jamais mieux que dans un terrein fouvent remué & ameubli. Nous ignorons pourquoi l'anonyme recommande particuliérement les prunes & les cerifes à fes compatriotes. Les poiriers & les pommiers méritoient bien de fixer fon attention. Peut-être auffi cette réserve tient-elle à des localités que nous ne connoiffons pas. (Feuille du cultivateur.)

C. H. VON SIERSTORPF, oberjagermeifters zu braunfweig, bemerkungen über die in dem winter 1788 und 1789 verfrornen boume. Obfervations fur les arbres gelés dans l'hiver de 1788 & 1789; par M. C. H. DE SIERSTORPF, grand-veneur à Brunswick. A Brunswick, dans la librairie de l'école, 1790, brochure grand in 8vo. de 32 pages.

LES arbres fruitiers & foreftiers, ceux fur

tout de la famille des pins, ont tellement fouffert de l'hiver de 1788 & 1789, les fuites de ce dommage fe foutiennent encore d'une maniere fi remarquable, qu'on doit recevoir avec reconnoiffance tous les ouvrages qui nous inftrui

« PreviousContinue »