fimples de l'ame avec ceux du corps, éprouve une infinité de modifications, & produit des effets très-variés.

C'est de-là que vient fans doute l'obfcurité avec laquelle on parle communément, & ce Jane fçai quoi, expreffion vuide de fens qu'on a fi fouvent répétée, comme fignifiant quelque chofe.

Les Graces font plus ou moins apperçues & fenties, felon que ceux, aux yeux desquels elles fe montrent, font eux-mêmes plus ou moins difpofés à en remarquer l'effet.

¿Qui peut douter qu'il ne fe faffe, quand nqus fommes très fenfibles aux Graces, un concours de nos fentimens intérieurs, avec ce qui les produit. Mr. Watelet entre ici dans une difcuffion des Graces naturelles, indépendantes d'aucune modification étrangère,ce qui nous méneroit trop loin. Nous réferverons la fuite de fes Réfléxions pour le Journal prochain.

NOUVELLES LITTERAIRES.

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FRANCE.

Ifcours prononcé à l' Academie Françoife; par Mr. Le-Franc de Pompignan à sa réception. Cet homme célébre qui a remplacé

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Mr. de Maupertuis dans cette Societé Litté- raire, en a fait un éloge jufte & vrai.,, Il avoit porté les armes pendant fa jeuneffe. Ilquitra le fervice, où il occupoit un pofte ,, honorable, pour fe livrer aux Lettres, & 5, principalement aux Sciences. Mais au milieu de fes études, il retrouva plus d'une fois fa prémiére destination, & l'on peut dire ,, que foit dans fes expéditions Aftronomi,, ques, foit dans les campagnes qu'il fit à la fuite d'un Roi belliqueux, le courage. ,, du Guerrier lui fut souvent auffi nécessaire. que la fermeté du Philofophe. L'eftime & ,les bienfaits de ce même Prince l'avoient. attiré en Allemagne ; des liens indiffolublės. le fixèrent à Berlin. "Il fut quelque tems heureux, ajoute-t'on, fi un François peut l'être ailleurs que dans fa Patrie, & fous un autre Roi que le fien. On peint les difgraces auxquel-. les M. de M. a été expofé, mais la Religion, la vertu, la Philofophie le foutinrent toujours.. Voici la-deffus une Apologie de fes fentimens. Perfonne, dit Mr. de Pompignam, n'a été plus jaloux que lui de la réputation de Chrétien fincére & décidé: Des Ecrivains, très-fufpects d'ailleurs dans leur croyance, ayant voulu, fans doute pour fe prévaloir de l'autorité de fon fuffrage, ,, trouver dans les écrits des principes con ́, traires à la Réligion, ou en tirer des con ,,fequences dangereufes,il fe plaignit hautement de cette mjuftice, & diffipa jufqu'aux plus légers foupçons qui auroient pu s'élever contre lui... Obfervons que fes jufatifications fur cette matiére n'étoient-point

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,, vagues, ni captieufes, & qu'on n'y déméloit ,, pas cet orgueil fécret, qui s'irrite plus du: ,, réproche, qu'il ne cherche à s'en difculper,

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Il ne s'enveloppoit pas dans des fubterfu,, ges, dans des proteftations générales de . vénération & de refpect pour la beauté, des Livres Saints & pour la Morale de l'Evangile, toutes chofes que l'Idolatre, le.. Mufulman, le Déifte même pourroient dire & penfer comme le Chrétien. Ses.. affertions fur ce point n'étoient pas équi-: ,, voques. Nous avons, dans plufieurs endroits de fes Ouvrages, des garants in-. conteftables de fa foi. Il adoroit & croyoit... la doctrine du Christianifine, les Miftéres,.. la Révélation. Que ceux qu'on soupçon- . neroit d'incrédulité, prononcent ce mot. Toute autre Apologie eft fuperflue. Qui croit la Réligion révélée, croit tout. Ce feroit donc fans fuccès, que les Incredules voudroient s'appuyer des fentimens de Mr. de Maupertuis. Quoiqu'ils difent, quoiqu'ils écrivent, fon nom ne. groffira point le

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Nécrologe des Efprits-Forts." Nous fouf-crivons à cette Apologie du Préfident de l'Académie de Berlin; nous avons eu occafion plus d'une fois de parler de fes Ou-. vrages, où l'on trouve partout la force, la précision, la jufteffe de l'efprit Mathéna-.. tique, avec les graces, le pinceau, & le ftyle d'un brillant Littérateur. Quant à ses sen-.... timens fur la Religion, ils ont été exposés. aux traits de quelques petits Ecrivains qui ne fe fentant pas capables d'attaquer le fond de fes idées, ni fes fublimes fpéculations, ont

u recours à des accufations vagues d'irréligion, reflource ordinaire de ceux qui n'ont pas de bonnes raifons ni affez de talens pour combattre leurs adverfaires. Il femble qu'on foit intéreffé à multiplier les incrédules; dans les fiécles d'ignorance, celui qui poffedoit Virgile étoit un Magicien ; & de nos jours, celui qui veut concilier la raifon avec les lumiéres de la foi, fera un ennemi de la Révélation.

Mr. Dupré de S. Maur, Directeur de l'Académie, a répondu au Récipiendaire par un difcours fort court, & qui a été gouté: il y fait l'éloge des différens Ouvrages de Mr. le Franc; il s'étend enfuite fur les qualités de fon ame; & à cette occation, il établit un paralléle entre lui & Mr. l'Evêque du Puy, fon frère ; & il dé.figne l'un par le caractère de Moyfe, & l'autre -par celui d'Aaron: Tout nous retrace en vous, -dit-il, l'image de ces deux frères, qui furent confacrés, l'un comme Juge, l'autre comme Pontife, pour opérer des miracles dans Ifrael.

Defcription du Maufolée, érigé à Paris dans Eglife de Notre-Dame, à l'occafion du Service folemnel fait dans la même Eglife,le Mardi 12 Février, 1760; pour Madame la Ducheffe de Parme, &c. A Paris chez Ballard, rue St. Jean de Beauvais. C'eft Mr. Michel-Ange -Slodft, Deflinateur ordinaire de la Chambre & du Cabinet du Roi qui a donné les deffeins de cette pompe funebre, conduite avec tant de goût & d'habileté, par Mr. de Fonpertuis', & où l'on a admiré le génie de l'Artifte. Dans un éloge de la Princeffe que l'on a placé à la tête de cette defeription, remarque les

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traits fuivans, qui méritent d'être cités.,, ba ,, tendrefle d'épouse & de mère, l'amour filial, l'amitié fraternelle, la nobleffe de l'ame, le talent de l'adminiftration, les lumiéres de l'efprit, le goût des Lettres & des Arts, ,, la fenfibilité pour les malheureux, l'empreffement & la fatisfaction à les foulager, un accès facile, un accueil agréable, l'affabilité, ,, la bienfaifance, l'humanité, enfin la bonté dans toute l'étendue de ce terme cette bonté, la prémiére vertu des Rois & des ,, Princes, & qui care&térise fi finguliérement la Maifon de Bourbon; telles ont été les qualités aimables & folides de Madame la ,, Ducheffe deParme,ainsi que les juftes motifs.. de tant d'hommages du cœur rendus à fa perfonne pendant fa vie, & de tant de larmes que le fentiment a répandues à fa mort. Jamais on n'en, a verfé de moins équivoques. Elle a jour, dans fes derniers momens, d'un fpectacle qui ne fe préfente pas.. ,, toujours aux yeux des Souverains, lorique le tombeau s'ouvre pour les recevoir; elle a vu les regrets fincéres qu'elle laiffoit après elle, témoignages du tendre attachement qu'elle infpiroit.

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Cours d'Hiftoire & de Géographie univerfelle, convenable aux deux fexes, à tous le câges & cux differentes formes d'éducation. Cet Ouvrage in portant eft propofé par foufcription chez Grangé, rue de la Parcheminerie. Quoique nous foyons innondés d'une foule de productions. de cette espéce, où fouvent l'on ne fait que gâter des plans excellens qui ont fervi de modéle; nous ne pouvons pas nous empê