- « Règlement des séances du conseil général, adopté à l'unanimité. Les séances auront lieu au duodi, quintidi et octidi de chaque décade. Art. 1er. Tous les membres assis, le président annoncera l'ouverture de la séance par un coup de clochette. Art. 2. La séance ouverte, le président annoncera l'objet de l'assemblée, fera lecture de toutes les pétitions, lettres, etc., qui sont de la compétence de la Commune et il les soumettra à la discussion du conseil général. Art. 3. La discussion finie, le président l'annoncera et posera des questions et les fera décider par assis et levé par épreuve et deuxième épreuve. Art. 4. Pour qu'un arrêté ait lieu, il faudra la majorité de l'assemblée plus un. Art. 5. Aucun membre ne pourra parler et discuter qu'à son tour et après avoir obtenu la parole du président. - Art. 6. Personne ne pourra parler ni faire d'observations, tant que celui qui aura obtenu la parole ne l'ait cédée. Art. 7. Pour obtenir la parole, il suffira de se lever et de tendre le bras droit du côté du président; elle sera accordée à celui qui se lèvera le premier, ainsi de suite s'il se trouve qu'il s'en lève plusieurs. Art. 8. Aucun arrêté ne pourra être pris que le procureur de la commune ou à son absence, son substitut, ne soit entendu. — Art. 9. Aucun membre présent à l'ouverture de la séance ne pourra la quitter tant que le président n'aura pas annoncé qu'elle est levée, à moins que l'on vienne le chercher pour affaire pressante. — Art. 10. Aucun spectateur ne pourra parler ni faire d'observation. sur aucune matière qu'il n'en ait obtenu la permission du président. Art. 11. Il est défendu de parler, de tenir des conversations. particulières, tant par les membres du conseil que par les spectateurs sous peine d'être rappelé à l'ordre par le président. — Art. 12. S'il se trouvait quelques spectateurs qui troublassent l'assemblée ou insultassent quelques membres, il sera sur-le-champ arrêté par l'ordre du président et conduit à la maison d'arrêt, conformément à la loi. Art. 13. Un objet mis à la discussion sera terminé avant d'en pouvoir proposer un autre Art. 14. Il sera fait lecture à l'ouverture de chaque séance des arrêtés pris à la précédente et tous les membres qui se seront trouvés présents les signeront sans désemparer. >> Le conseil général arrête, le 2 frimaire an II (22 novembre 1793), que Barrien, secrétaire de la Commune, aura provisoirement un traitement de 2.000 livres à charge par le dit secrétaire de fournir un commis au bureau de permanence et autres assemblées. Archives communales, hôtel de ville: Registre des délibérations du conseil général. 29 brumaire an II (19 novembre 1793). Liste des objets détruits à la cathédrale, le 8 frimaire an II Il existe aux archives communales, dossier F'. Instruction publique, une note sans date, mais qui a été probablement écrite au moment de la réaction thermidorienne, lors des poursuites exercées à Verdun contre les terroristes. Cette note, signée Gérard, qui orthographie d'une façon toute spéciale les noms propres, est assez instructive « Catalogue des œuvres d'art détruites à la cathédrale de Verdun, le 28 brumaire an II (1): 1o dans la chapelle de la Pitié: mutilation des statues; descente de croix de Baptiste, élève de Pigal. - 2o Chapelle de l'Assomption: dans une niche une vierge montant au ciel, un père éternel lui tend les bras; au dessous 12 apôtres, le tout en pierre, dit de Ligier-Richier, détruit entièrement. 30 Chapelle de Saint Pierre: un tableau: Jésus donnant les clés du ciel à Saint Pierre, pas trace. 4° A la chapelle de la Madeleine, tableau: Madeleine dans le désert, tableau de Vien, comme le précédent, détruit. 50 Chapelle du prophète Malachie, un tableau de Fragonard, représentant le prophète, détruit entièrement. - Chapelle de Saint Saintin, statue du saint par Gervincas, tête et mains cassées. -7° Chapelle du Saint Sacrement, tableau de Girardain représentant les disciples. d'Emmaüs, sous ce tableau, un morceau d'architecture en marbre blanc vert de Paros, détruit. 8° Chapelle de Saint-Antoine de Padoue, tableau représentant le saint recevant l'enfant Jésus dans ses bras des mains de la Vierge, ce tableau est de Paul Jordans ainsi que tous ceux qui décorent cette chapelle, tout détruit. 9o Chapelle de l'Annonciation, Gabriel annonçant à Marie... tableau peint par Girardain, premier peintre de Stanislas Leczinski (ce (1) Inexact: l'arrêté du département est du 28 brumaire (18 novembre), mais l'exécution du 8 frimaire (28 novembre). tableau fut le sujet d'une grande dispute entre l'auteur et le triste chapitre qui voulait qu'il n'y eut pas assez de rouge ou de bleu dans ce tableau, prétendit qu'il n'était pas bon. Il devait être livré à 1,500 liv. Girardain le soumit à la censure de l'Académie : il fut jugé très bon et digne de son auteur et au lieu de 1,500 liv. l'Académie le taxa à 1.800 liv.). Détruit. 10o Chapelle Saint-Jean, statue du saint faite a Nancy par Baptiste élève de Pigal, figure emportée, pieds et mains brisées. 11° Chapelle de la Vierge, statue en marbre blanc de la Vierge, grandeur héroïque sculptée à Anvers par Houdon. 12o Dans la même chapelle, une statue, un Dieu de pitié à qui il ne manquait que la vie, cette superbe statue tant recommandée par Godefroy de Bouillon aux moines de Saint-Airy lorsqu'il partit pour la croisade, n'existe plus. — 13o Chaire à prêcher, bas-reliefs sur panneaux: parabole des grains, Jésus sur la montagne, une famille indienne rendant hommage au temple du soleil, le tout de Gervincas, mutilés. Brûlé et détruit 7 tableaux qui étaient dans le sacraire, d'autres tableaux percés, déchirés. Signé Gérard, peintre et ami des beaux-arts. » (Un mauvais plaisant a ajouté : « qui devrait apprendre à écrire »). D'autre part, l'enquête faite, le 13 frimaire an III (3 décembre 1794), donne quelques éclaircissements au sujet de ces dégradations. Carrage père, serrurier, qui d'ailleurs avait reçu des ordres, brisa la Vierge et toutes les figurines de la chapelle de l'Assomption. Carrage fils et d'autres personnes enlevèrent de la chaire les statuettes qui l'ornaient. Une foule d'hommes et d'enfants, dirigés par Carrage père, déchirèrent les tableaux qui décoraient le chœur, démolirent les confessionnaux et les crucifix. A Saint-Sauveur, les choses se passèrent de même et Dinner, en particulier, cassait les statues à coups de chaises. Archives communales, hôtel de ville: Registre des délibérations du conseil général. Considérants d'un décret de Mallarmé au sujet des prêtres. « L'audace et le crime heureux créèrent les rois; la paresse et l'hypocrisie firent les prêtres ; ils se sont longtemps dits les ministres de la divinité; ils n'étaient que réellement les enfants de l'enfer, c'est-à-dire de tous les forfaits réunis... Ce sont les prêtres qui, dans le siècle de ce tyran appelé saint, firent couvrir de cadavres français les plaines de la Palestine, afin de conquérir d'insignifiants débris du supplice de Jésus. Ce sont les prêtres qui armant les mains atroces du superstitieux Charles IX ensanglantèrent les ondes épouvantables de la Seine, au jour de la SaintBarthélemy, d'exécrable mémoire. Ce sont les prêtres qui révoquèrent l'édit de Nantes et qui privèrent d'asile et de pain 300,000 de nos frères qui ne pensaient pas comme eux... » « Le fanatisme constitutionnel succéda à l'ancienne superstition; les prêtres qui par intérêt avaient prêté le serment de citoyens en tirèrent le droit de persécuter les imbéciles qui l'avaient refusé : ceux-ci soutinrent leur stupidité avec tout l'acharnement que donne la bêtise. On se divisa, des bataillons de despotes se firent une guerre cruelle pour ou contre tel curé: de là le premier germe de la guerre de la Vendée...... Qu'ils soient punis! La faux du peuple devrait se promener sur leurs têtes; mais ne souillons pas nos mains de leur sang détesté. Qu'ils partent, qu'ils aillent porter dans les déserts sauvages de la Guyanne les modèles vivants de tous les attentats, et que l'accent de la pitié ne réclame pas en faveur des prêtres. » ...« Feuilletez les annales des révolutions que la France éprouve: à côté d'une conspiration, d'une intrigue, d'un forfait, vous trouvez toujours le nom d'un noble ou d'un prêtre. Et nous conserverions encore ces bouches inutiles et conspiratrices dont le moindre crime est de dévorer la substance due aux guerriers et aux citoyens ? Non, et la conjuration nouvelle qui vient de faire explosion contre la liberté et où trois prêtres se trouvent encore nous fait une obligation précise de les éliminer. La France subit maintenant le scrutin épuratoire que cette écume sorte et qu'elle aille transplanter le crime ailleurs que sur le sol de la liberté et des vertus. >> Archives nationales. AF. 11-123. Epuration des autorités par le représentant Mallarmé. District: Burnet, président; Pons; Trailin; Colson; Lecocq, membres du directoire. Conseil général : Bastien; Buvignier, le jeune; Huguin; Lavocat, de Tilly; Minon, de Thierville; Dieu. donné, père; Thiery; agent national, Gérard; secrétaire en chef, Lambert. Conseil général de la commune. Municipalité: Lespine, maire; Lambry; Verjus, père; Antoine; Dordelut; Thiéroux; Caré, père; Gaspard; Beaudard; Duchesne; Baudier; Payerne, officiers municipaux. - Notables: Cauyette, fils; Pilloy; Neucourt; Lantenois, père; Houzelle; Arnould; Garnier ; Gœury; Mauginet; Thiébaut; Créhange; Jeandin-Dufour; Bouilly; Nicolas Lion; Larmenois; Caré, vétéran; Thirion; Durand; Lebel; Lescaille; Fossée, le jeune ; Rabut; Bénarmont. Agent national, Blanchet. Substitut, Alis. - Secrétaire-greffier, Barrien (1). — Comité de surveillance: Dubas; Malbec; Nanta, père; Hut; Bonheur; Delorme, père; Gérard; Rosier; Marjolin; Desrousseaux; Guillot. (Le 20, Dubas est élu président, et Marjollin, secrétaire.) Tribunal du district: Georgia, l'ainé, président; Gody, juge; Pons, l'aîné, juge; Moulinet, fils; Lamarre; Goury, juge suppl.; Périn et Buzy, juges suppl. Commissaire national: Madin. Greffier en chef: Erard. Percepteur du droit d'enregistrement: Poiré. Il sera pourvu au remplacement du receveur de la régie des Domaines. Receveur du district: Vinaty. Payeur général du département: Cliquet. Justice de paix, rive droite de la Meuse: Dauphin, juge. Assesseurs: André Lebrun ; Dieudonné; Bonal; Louis, fils; Collignon; Xomnel; Recouvreur, greffier. Rive gauche: Marchand, juge de paix; Martin Larminach; Jeandin, père; Migeon, de Glorieux; Thiéry, marchand; Calmet, père; Lequy, vigneron, assesseurs; Herbin, greffier. Greffier de la police correctionnelle: Chazelle. Bureau de conciliation: Périn; Vivier; Martin Pion; Garnier, fils; Lalouette, amidonnier; Périn, ex-juge de paix. -- Tribunal de commerce: Houzelle, président; Barthélemy, juge; Gillet, juge; Eve, juge; Desenne. — - (1) Le 21 germinal an II, 10 avril 1794, division, en bureaux, du conseil général. Bureau municipal: Lespine, Dordelut, Lambry. Police municipale: Duchesne fils, Beaudard, Lambry, Antoine. Bureau des impositions: Lescaille, Houzelle, Antoine, Gaspard. Bureau des réquisitions: Neucourt, Devaux, Pilloy, Cauyette fils, Payerne, Fossée le jeune. Distribution des cartes: Lescaille, Verjus. Bureau de salubrité: Bénarmont, Larmenois. Visite des hôpitaux: Thiebaut, Lantenois. Visite des prisons: Thiéroux. Logements militaires: 1 section, Nicolas; 2°, Goury; 3, Dordelut; 4o, Lebel; 5*, Lescaille; 6, Créhange; 7°, Devaux; 8°, Houzelle; 9, Arnould; 10, Fossée, le jeune; 11, Duchesne, fils; 12, Lion. |