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CHAPITRE V

I. La mort de Beaurepaire ; les procès-verbaux de Lespine et Périn; dépositions des sous-officiers et soldats de planton. II. De la valeur des arguments apportés à l'appui de la thèse du suicide. - III. Le rapport du général Lemoine. IV. Le rapport du colonel Gosselin. V. La capitulation de Verdun.

I.

Nous arrivons au point capital de la question la mort de Beaurepaire.

Pour aider à l'intelligence des événements qui vont suivre, il faut donner ici une description du 1er étage de l'hôtel de ville où Beaurepaire avait un logement (1). L'hôtel de ville se compose de deux ailes reliées, au nord, par un bâtiment principal et, au sud, par une terrasse très large que bordent deux balustrades élevées. Le 1er étage du bâtiment principal est occupé par le grand salon avec deux annexes; l'aile droite, c'est-à-dire de l'ouest, comprend un grand et bel escalier où prend accès aujourd'hui la magnifique salle des séances du conseil municipal, séparée de la rue de l'hôtel de ville par une espèce de vestibule. En 1792, cette partie était différemment aménagée; outre l'escalier qui n'a été que légèrement modifié, il s'y trouvait une première salle, le prétoire du tribunal de commerce et de la justice de paix, une deuxième salle où le conseil défensif tenait ses séances, chacune éclairée par deux fenêtres percées sur la cour, enfin la chambre réservée à Beaurepaire, où s'ouvraient deux fenêtres sur la rue de l'hôtel de ville, et qui communiquait avec la terrasse. L'aile gauche, ou de l'est, contenait une pièce qui sert aujourd'hui de cabinet au maire, un escalier avec palier, la salle où se tenaient les bureaux d'administration du district, enfin la

(1) Voir le plan.