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Nous permettons, à la Chine, d'écrire les ouvrages les plus
sanglans, lorsque les reproches que nous faisons aux
vicieux sont constatés par d'évidentes preuves. Dans ce
cas, loin de nuire à la société, on la sert essentiellement.
Un ouvrage qui découvre les crimes et les impostures des
fourbes et des scélérats est un préservatif contre le vice;
celui qui dénigre d'honnêtes gens est un libelle diffama-
toire.
D'Argens, Lettres Chinoises.

LONDRES:

IMPRIMÉ PAR G. SCHULZE,

13, POLAND STREET.

AVERTISSEMENT.

POUR éviter toute équivoque, nous prévenons le lecteur que par le nom de Monsieur nous entendons toujours Louis XVIII; et qu'en parlant de son frère puiné, nous le nommons toujours M. le Comte d'Artois. Il est très-important de faire cette remarque pour ceux surtout qui ne sont pas bien versés dans l'histoire de l'époque dont il est question, et qui, sans cette précaution, pourraient étrangement, se tromper eux-mêmes sur tous les faits qui leur passerent sous les yeux. Une équivoque pourrait faire prendre le crime pour la vertu.

Jusqu'à la mort de son père,. quis XVI avait porté le nom de duc de Berri. Il prit alors celui de Dauphin. Le second s'appelait le Comte de Provence et prit ensuite celui de Monsieur. Monsieur le Comte d'Artois a toujours porté ce même nom jusqu'à la mort de Louis XVIII et nous le lui donnons toujours par la raison susdite.

LETTRE D'UN AMÉRICAIN

A L'AUTEUR.

7 Mai, 1825

JE viens, mon cher et excellent ami, de recevoir le premier exemplaire. Je suis à la campagne; à peine l'avaisje ouvert que je vois arriver en foule tous nos amis, et la plupart des concitoyens qui méritent l'honneur d'en être. Je ne savais à quoi attribuer tant de visites, lorsque j'ai appris que le capitaine ayant parlé du paquet qu'il m'apportait à un passager, on accourait chez moi de toutes parts. Vous savez que l'on connaissait le projet qui vous avait conduit en Europe, et vous savez aussi dans quelle vénération, dans quelle adoration, je pourrais presque dire, est ici la mémoire du saint martyr, notre bienfaiteur. Vous savez que c'est un véritable culte de Dulie que nous lui rendons ; et en effet, quel saint le mérita jamais mieux que lui? Ce n'est pas nous seulement qui lui devons de la reconnaissance; mais ses sujets lui en doivent-ils ? jamais rois avant d'avoir perdu des batailles, ont-ils offert aux leurs le choix des lois qui devaient les rendre heureux, riches et puissans? Le meilleur père de famille pourrait-il mieux faire? n'est-ce pas imiter Dieu même qui nous laisse cette liberté quand nous ne sommes pas aveuglés par nos passions?

La postérité voudra-t-elle croire que les Français ont repoussé un bonheur que cent siècles n'offrent pas ? et pourquoi? pour se mettre en guerre civile et faire ruiner

a

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