Histoire de France depuis les origines jusqu'à la révolution: ptie. I. Tableau de la géographie de la France, par P. Vidal de la Blache

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Ernest Lavisse
Hachette et cie, 1900 - France
 

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Popular passages

Page 8 - Il faut partir de cette idée qu'une contrée est un réservoir où dorment des énergies dont la nature a déposé le germe, mais dont l'emploi dépend de l'homme.
Page 386 - L'étude attentive de ce qui est fixe et permanent dans les conditions géographiques de la France, doit être ou devenir plus que jamais notre guide.
Page 214 - Barrois, impriment à toute la contrée une sorte de noblesse historique. Ces vieilles routes sont une partie de la vie d'autrefois. Elles nous disent comment circulaient les nouvelles, comment se formait chez les habitants l'idée du monde extérieur, quels étaient les noms qui s'incrustaient dans les imaginations et les souvenirs. Quand les villes qu'elles traversaient ont décliné ou péri, les routes demeurent comme un dernier témoignage de relations qui ont éveillé des sentiments et fait...
Page 386 - Nous pensons aussi que les grands changements dont nous sommes témoins n'atteindront pas foncièrement ce qu'il ya d'essentiel dans notre tempérament national. La robuste constitution rurale que donnent à notre pays le climat et le sol est un fait cimenté par la nature et le temps. Il s'exprime par un nombre de propriétaires qui n'est égalé nulle part.
Page 189 - VOSGIENKE. l'imagination ou la vue. Elle est le vêtement naturel de la contrée. Sous le manteau sombre, diapré par le clair feuillage des hêtres, les ondulations des montagnes sont enveloppées et comme amorties. L'impression de hauteur se subordonne à celle de forêt. Même après qu'elle a été extirpée par l'homme, la forêt se devine encore aux écharpes irrégulières qu'elle trace parmi les prairies, aux émissaires i.
Page 17 - DEHORS: LA MÉDITERRANÉE IL n'est guère de question plus importante pour la géographie politique que de chercher comment, quand et par quelles voies une vie générale parvient à s'introduire à travers la diversité des pays locaux. Aucune étape n'est plus décisive et ne met plus de différences entre les contrées. Il y en a qui ne la franchissent pas. Elles restent morcelées à l'état de petits groupes que relie un lien très lâche, ou qui même sont à peu près isolés. Thucydide remarquait...
Page 84 - I 1 du Bassin parisien. On entre alors dans une grande région dont les lignes principales se coordonnent entre l'Ardenne, les Vosges, le Massif central et l'Armorique, révélant une unité de structure qui, malgré beaucoup d'accidents locaux, reste burinée sur l'ensemble. C'est un champ d'enfoncement, où les zones se succèdent d'après une disposition généralement concentrique autour de Paris. Cette disposition, entrevue dès le xvm...
Page 107 - Le reflet de la civilisation du xnie siècle brille encore sur ce pays du Laonnais; un coin de ruine, le style d'un moulin, d'une vieille ferme, d'une église de village montrent qu'un souffle d'art et de richesse a pénétré partout. Il fut un temps en effet où ce pays n'avait guère de rival au monde en prospérité et en civilisation. On y sent quelque chose comme cette impression diffuse d'élégance et d'art qu'on respire si pleinement en Toscane et en Ombrie. Autre art sans doute, autre civilisation...
Page 295 - Haute-Auvergne, que des villes éphémères, peu robustes, qu'emporta la première tourmente des invasions. Ce qui reconstitua la ville, ce fut l'Église, qui, pendant longtemps, resta en ces contrées le seul agent de vie générale. De l'effort même qu'elle dut faire pour convertir ces régions peu accessibles, échappant par la dissémination des habitants aux influences générales, naquirent des abbayes et des villes. Ces églises romanes, noires et basses, qu'on y voit en grand nombre, accrochées...
Page 273 - La civilisation de la Méditerranée, s'est développée sous l'influence d'un contact étroit entre deux choses qui nulle part n'engendrent plus de différences sociales, parce que nulle part elles ne sont plus opposées et plus contiguës : la montagne et la plaine.

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