Victor Hugo: leçons faites à l'École normale supérieure par les élèves de deuxième année (lettres), 1900-1901, Volume 1

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Ferdinand Brunetière
Hachette, 1902 - 392 pages
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 90 - Le romanticisme est l'art de présenter aux peuples les œuvres littéraires qui, dans l'état actuel de leurs habitudes et de leurs croyances, sont susceptibles de leur donner le plus de plaisir possible.
Page 90 - Le nom de romantique a été introduit nouvellement en Allemagne pour désigner la poésie dont les chants des troubadours ont été l'origine , celle qui est née de la chevalerie et du christianisme.
Page 178 - Oh ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune...
Page 49 - ... qu'elle raconterait, en substituant aux couleurs usées et fausses de la mythologie païenne les couleurs neuves et vraies de la théogonie chrétienne, on pourrait jeter dans l'Ode quelque chose de l'intérêt du drame, et lui faire parler en outre ce langage austère, consolant et religieux, dont a besoin une vieille société qui sort encore toute chancelante des saturnales de l'athéisme et de l'anarchie.
Page 160 - Pierre à pierre, en songeant aux croyances éteintes, Sous la société qui tremble à tous les vents Le penseur reconstruit ces deux colonnes saintes, Le respect des vieillards et l'amour des enfants.
Page 189 - Cueillant les roses blanches, Consolant les tombeaux délaissés trop longtemps, Je passe et je reviens, je dérange les branches, Je fais du bruit dans l'herbe, et les morts sont contents. Là je rêve ! et, rôdant dans le champ léthargique, Je vois, avec des yeux dans ma pensée ouverts, Se transformer mon âme en un monde magique, Miroir mystérieux du visible univers. Regardant sans les voir de vagues scarabées, Des rameaux indistincts, des formes, des couleurs, Là, j'ai dans l'ombre, assis...
Page 138 - Après avoir chanté, j'écoute et je contemple, A l'empereur tombé dressant dans l'ombre un temple, Aimant la liberté pour ses fruits, pour ses fleurs, Le trône pour son droit, le roi pour ses malheurs; Fidèle enfin au sang qu'ont versé dans ma veine Mon père vieux soldat, ma mère vendéenne!
Page 196 - A genoux, à genoux, à genoux sur la terre Où ton père a son père, où t'a mère a sa mère,, Où tout ce qui vécut dort d'un sommeil profond ! Abîme où la poussière est mêlée aux poussières, Où sous son père encore on retrouve des pères, Comme l'onde sous l'onde en une mer sans fond ! Enfant!
Page 9 - Victor Hugo. Il se rappelle qu'il y avait dans cette maison une cour, dans la cour un puits, près du puits une auge, et au-dessus de l'auge un saule; que sa mère l'envoyait à l'école rue du Mont-Blanc; que, comme il était tout petit, on avait plus soin de lui que des autres enfants; qu'on le menait, le matin, dans la chambre de Mlle...
Page 119 - Le poète ne doit avoir qu'un modèle, la nature; qu'un guide, la vérité. Il ne doit pas écrire avec ce qui a été écrit, mais avec son âme et avec son cœur. De tous les livres qui circulent entre les mains des hommes, deux seuls doivent être étudiés par lui, Homère et la Bible.

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