faire croire ceux qui font intéreffés à ne repré fenter les hommes que comme des monftres. Les deux amis dont nous parlons vivent à N......., dans l'union la plus parfaite..

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75 Le 6 Juillet, un bâteau chargé de marchan→ difes & de 25 perfonnes, tant hommes que fem→ mes, fe trouva expofé fur le lac d'Yverdon au plus grand péril, par une bourafque furieufe qui s'éleva tout-à-coup. On fut obligé de jetter à l'eau une grande partie des marchandises; la nuit étoit proche, & le danger ne faifoit que :croître d'un moment à l'autre. Les bateliers euxmêmes, laffés de lutter contre les vents & les va gues, étoient fans efpérance, & regardoient leur perte comme affurée. Une foule de fpectateurs pâles & tremblans voyoient du rivage cette fcene terrible, & attendoient dans la confternation d'inftant our le bâteau alloit être fubmergé. Il pa→ Toiffit impoffible de donner aucun fecours à ces infortunes il n'y avoit fur le rivage qu'un vieux batelet hors d'ufage, compofé de planches mal liées qui donnoient entrée à l'eau de toutes parts. Qui oferoit s'expofer fur un fi frêle foutien au milieu des flots irrités, pour donner un fecours peut-être tardif à des malheureux que le vent emporte bien doin du rivage? Ce fut David Marr the, jeune batelier, qui eut le courage de l'ent treprendre. Pierre Marthe, fon pere, étoit un des conducteurs du bateau. L'amour filial luiferma les yeux fur les dangers auxquels il s'expofoit: il coupe le cable qui attachoit le batelet dont nous avons parlé; ille jette à l'eau, & s'y précipite, armé d'une feule rame qu'il agite d'une main, tandis que de l'autre, il recueille avec fon chapeau l'eau qui entroit par les fentes de fon bateles. Il combattit pendant deux heures contre les flots prêts fans celse àl'engloutir; enfin, après

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des peines incroyables, il joint le bateau qui por toit fon pere. Sa présence réveille le courage des bateliers, ils manœuvrent avec une nouvelle for. ce; le jeune homme, de fon côté, travaille conftamment à pouffer le bateau fur la côte, & il a le bonheur de fauver la vie de fon pere & de 25 perfonnes. Il n'eft point de récompenfe affez grande pour payer une action auffi généreuse. Mais quel hommage offrir à l'homme vertueux qui, fans autre intérêt que celui de foulager les femblables malheureux, affronte les plus grands périls, & s'expofe a une perte prefqu'inévitable? Qui pourra refufer des larmes d'attendriflemen au récit que nous allons faire ? Le 11 du mois de Juillet dernier un orage épouvantable fondir fur une partie de la province de Picardie. Déjà deux villages étoient fous les eaux les maifons renverfées, les meubles, les beftiaux ; les hom mes emportes, flottoient dans les campagnes. Un militaire refpectable, habitant de ce canton, le chevalier de Fougere, accourt dans ce défafire affreux: il fe précipite au milieu des torrens, enleve d'abord dans les bras deux jeunes enfans prêts à expirer; il les met en fureté. Son frere fe joint à lui; ces deux hommes admirables, fai fis de l'enthoufiafme de l'humanité, ne voient aucun danger: ils s'élancent dans les flors, en redirent des mourans qu'ils prennent entre leurs bras; chemin faitant, ils reçoivent für leurs épau les des miférables montés fur des branches, que la violence de l'orage alloit entraîner avec les arbres dont ils attendoient leur falut. Après plu fieurs heures d'un travail infatigable, la tempête diminue, & nos deux héros fe trouvent entour rés d'une foule de malheureux qui leur doivent la vie. Ce n'eft pas tout, tes deux freres ont per du une partie de leurs biens; mais dans le hom bre des infortunés qu'ils ont arrachés des brab

de la mort, il en eft qui ont tout perdu; leurs libérateurs partagent avec eux la portion qui leur refte, & donnent par-la à l'univers l'exemple du complément de l'héroïfme & de la générosité. LE best on, boor shoes.am so that can eve op 22, è fan, aoɛS PAG NHẸ, a chain də

Depuis qu'on a rendu compte du mariage de l'infant Don Louis, frere du roi, on a publié les pieces dont cet événement fut précédé, & el les ont été remises par ordre de S. M. au grand confeil de Caftille. En voici la traduction.

SPRE, T

Par principe de religion, & preffé par l'aiguillon de la confcience, je me fuis déterminé à folliciter de V. M, la permission de prendre une femme, bien perfuadé de la disposition où fe trouve V. M. de condefcendre à ma fupplique ; & C confidérant que peut-être il pourroit fe préfenter obftacles difficiles à furmonter pour un mariage avec une perfonne de mon rang, je demande à V. M. la permiffion formelle de le contracter avec une perfonne inférieure, mais d'une famille noble & illuftre, dans les termes prefcrits par la nouvelle pragmatique, & la loi établie par V. M., le 23 Mars de cette année. Que Dieu conferve V. M, pendant un grand nombre d'amées; comme je le defire. A Aranjués, le 15 Avril 1776. Dẹ V. M. le très-humble & obéissant frere "

LOUIS.

En confidérant les raifons que l'infant expofe dans cette fupplique, j'ai pris la réfolution fuivante, rédigée par écrit, & foufcrite de ma main.

Les circonftances actuelles ne permettant pas de procurer à l'infant D. Louis mon frere un mariage avec une perfonne d'une naiffance auffi haute que la fier ne, & d'un autre côté le mariage auquel fa vocation l'af pelle, ne pouvant fe combiner avec le bien de l'état, je lui accorde la permiffion de contracter un mariage de confcience, fçavoir avec une perfonne de condition infé rieure, comme il me l'a demandé, mais à condition qu'el le fera choifie dans la claffe des chevaliers particuliere, ment diftingués & honorés, & que l'infant fera obligé de me faire fçavoir auparavant quelle eft la perfonne qu'il

des peines incroyables, il joint le bateau qui pr toit fon pere. Sa présence réveille le courage bateliers; ils manœuvrent avec une nouvelle fr ce; le jeune homme, de fon côté, travaille co tamment à pouffer le bateau fur la côte, & i. le bonheur de fauver la vie de fon pere & des perfonnes. Il n'eft point de récompense grande pour payer une action auffi généreu Mais quel hommage offrir á l'homme vertu qui, fans autre intérêt que celui de foulager femblables malheureux, affronte les plus gra périls, & s'expofe a une perte prefqu'inévitab Qui pourra refufer des larmes d'attendriffene au récit que nous allons faire ? Le 11 du ma de Juillet dernier un orage épouvantable for fur une partie de la province de Picardie, D. deux villages étoient fous les eaux, les maitos renverfées, les meubles, les beftiaux, les ho mes emportés, flottoient dans les campagnes! militaire refpectable, habitant de ce canton, chevalier de Fougere, accourt dans ce déla affreux: il fe précipite au milieu des torrens, leve d'abord dans les bras deux jeunes en prêts à expirer; il les met en fureté. Son fr fe joint à lui; ces deux hommes admirables, fis de l'enthoufiafme de l'humanité, ne vo aucun danger ; ils s'élanicent dans les flots, retirent des mourans qu'ils prennent entre bras; che les des n la violen atres dum

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e la mort, il en eft qui ont tout perdu; leurs érateurs partagent avec eux la portion qui leur everfte, & donnent par-là à l'univers l'exemple du vecomplément de l'héroïsme & de la générosité.

de reca Depuis qu'on a rendu compte du mariage de Chon infant Don Louis, frere du roi, on a publié bos pieces dont cet événement fut précédé & el celu s ont été remises par ordre de S. M. au grand Tenfeil de Caftille. En voici la traduction. 1! SPRE,

Par principe de religion, & preffé par l'aiguillon de la amellenfcience, je me fuis déterminé à folliciter de V. M. époux permiffion de prendre une femme, bien perfuadé de ce de fidifpofition où fe trouve V. M. de condefcendre à ma es eau:pplique & confides, dificiler furnionter pour un confidérant que peut-être il pourroit fe A des es behariage avec une perfonne de mon rang, je demande ins lesta. M. la permiffion formelle de le contracter avec une int decrfonne inférieure, mais d'une famille noble & illuftre, ns les termes prescrits par la nouvelle pragmatique, loi établie par V. M., le 23 Mars de cette année. Que ilieudes eu conferve V. M, pendant un grand nombre d'années; deur emme je le defire A Aranjués, le 15 Avril 1776. De en fure M. le très-humble & obéiffant frere,

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En confidérant les raifons que l'infant expofe ms cette fupplique, j'ai pris la réfolution fuiinte, rédigée par écrit, & foufcrite de ma main. renner Les circonftances actuelles ne permettant pas de pro iventrer à l'infant D. Louis mon frere 2 un mariage brec une perfonne d'une naiffance auffi haute que la fier d'un autre côté le mariage auquel fa vocation l'af ouvant fe combiner avec le bien de l'état, je rmiffion de contracter un mariage de con

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-mandé, mais à condition qu'el

des chevaliers particuliere

que l'infant fera oblige

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