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très-confidérable, & avoit eu l'art de cacher jub qu'à présent les sources de son opulence. Le gouvernement s'est enfin procuré des informations certaines sur la vie de cet homme extraordinaire, & il a découvert que Frestachof, après avoir abjuré le judaïsme dans le levant, s'etoit fait baptifer, & avoit entrepris de renouveller l'ancienne secte nommée Zevi. Il avoit été retenu prifonnier quelque tems en Pologne, & s'étoit fait un grand nombre de profelytes, dont les contributions fourniffoient à ses dépenfes excessives. Ce fastueux sectaire a reçu ordre de fortir en 24 heures des états de l'impératrice-reine. On ne doute pas que ce ne soit le même dont on a déjà parlé (dans la rere. quinz. de Mai, p. 18); il se nommoit alors Franqui.

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-VIENNE (le 26 Août.) Les évolutions mi litaires du camp de Minkendorff près de Laxembourg étant terminées, les 12 mille hommes qui le formoient ont été renvoyés à leurs garnisons respectives. Ces troupes étoient à peine en route que l'empereur prit celle de Hongrie pour affifter aux manœuvres du camp de Pesth. Ce fut le 14 que S. M. I. partit d'ici; elle est accompagnée de l'archiduc Maximitien, du duc de Saxe-Teschen, & du général Laudohn.

On raconte ici que l'archiduc Maximilien faifant manœuvrer une partie des troupes campées près de Laxembourg, il entendit un vieux foldat qui disoit à un de ses camarades, « qu'il étoit dur pour une vieille moustache d'apprendre l'exercice d'un aussi jeune foldar que l'archiduc ». Les évolutions étant finies, ce prince fit fortir le vieux militaire avec 9 de ses camarades, & il leur fit recommencer en petit tout ce qui venoit d'être exécuté en grand. Le vieux foldat fit le manîment des armes avec la plus

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BERLIN (le 24 Août.) Le 14 de ce mois, le roi partit de Potzdam pour aller faire la revue de ses régimens dans la Haute & Baffe-Siléfie; S. M., qui est accompagnée du prince de Pruffe & du général-major de Prittwitz, chef du régiment des gendarmes, ne sera de retour que vers les premiers jours de Septembre.

La princesse épouse du prince Ferdinand de Prusse se trouvant de nouveau enceinte, on a commencé les prieres ordinaires dans toutes les églises de cette capitale pour l'heureuse délivrance de S. A. R.

Le prince Henri de Prufse a donné au grandduc de Russie, à Rheinsberg, des fêtes magnifiques. On a remarqué entr'autres un temple antique construit par les ordres de S. A. R., & que le grand-duc a traversé en faisant son entrée dans cette ville. S. A. I. en est partie le 8 avec le prince Henri, qui ne l'a quittée qu'à Schwedt. Le 14, la princesse de Wurtemberg, future épouse du grand-duc, est partie pour la Russie. On dit que la duchesse sa mere ne l'accompagnera que jusqu'à Memel, mais que le duc son pere ira jusqu'à Pétersbourg.

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RATISBONNE (le 19 Août.) Les états protestans de l'empire ne paroissent pas être trop fatisfaits du décret aulique impérial fur la rupture du congrès de visitation de la chambre de Wetzlar, parce qu'il ne renferme aucune proposition pour le rétablissement de cette affaire, qui devient de jour en jour plus critique, les vacances ayant été fixées, le 13 de ce mois, dans l'assemblée de la diete jusqu'au II Novembre prochain, sans que personne ait fait mention de la visitation.

Il y avoit depuis quelque tems à Vienne un juif appellé Frestachof, qui faisoit une dépense. très-confidérable, & avoit eu l'art de cacher jub qu'à présent les sources de son opulence. Le gouvernement s'est enfin procuré des informations certaines sur la vie de cet homme extraordinaire, & il a découvert que Frestachof, après avoir abjuré le judaïsme dans le levant, s'étoit fait baptifer, & avoit entrepris de renouveller l'ancienne secte nommée Zevi. Il avoit été retenu prifonnier quelque tems en Pologne, & s'étoit fait un grand nombre de profelytes, dont les contributions fournissoient à ses dépenses excessives. Ce fastueux sectaire a reçu ordre de fortir en 24 heures des états de l'impératrice-reine. On ne doute pas que ce ne soit le même dont on a déjà parlé (dans la rere. quinz. de Mai, p. 18); il se nommoit alors Franqui.

-VIENNE (le 26 Août.) Les évolutions mi litaires du camp de Minkendorff près de Laxembourg étant terminées, les 12 mille hommes qui le formoient ont été renvoyés à leurs garnisons respectives. Ces troupes étoient à peine en route que l'empereur prit celle de Hongrie pour affifter aux manœuvres du camp de Pesth. Ce fut le 14 que S. M. I. partit d'ici; elle est accompagnée de l'archiduc Maximilien, du duc de Saxe-feschen, & du général Laudohn.

On raconte ici que l'archiduc Maximilien faifant manœuvrer une partie des troupes campées près de Laxembourg, il entendit un vieux foldat qui disoit à un de ses camarades, « qu'il étoit dur pour une vieille moustache d'apprendre l'exercice d'un aussi jeune foldar que l'archiduc ». Les évolutions étant finies, ce prince fit fortir le vieux militaire avec 9 de ses camarades, & il leur fit recommencer en petit tout ce qui venoit d'être exécuté en grand. Le vieux foldat fit le manîment des armes avec la plus

grande précision, & marqua beaucoup d'intelligence dans les évolutions. Alors l'archiduc lui dit: Je te pardonne d'avoir murmuré, puisque tu Sçais ton metier, & je te fais caporal; prends ces 12 ducats, & apprends à tes camarades à manœuvrer auffi bien que toi; mais recommande leur fur tout de n'être pas mutins, parce qu'ils pourroient trouver des officiers moins indulgens que moi.

On mande de Constantinople que Rais-Ismail, qui a rempli pendant 7 ans les fonctions de reis - effendi (ministre des affaires étrangeres ) vient d'être destitué, & exilé dans l'ifle de Chypre. Le motif de sa disgrace n'est point connu. Il est remplacé par Ali-Zadé-Omar effendi, l'un des grands officiers de la Porte. Les mêmes avis portent qu'à l'apparition du capitan pacha en Syrie, les fils du feu cheik Daher se sont retirés dans l'intérieur du pays,

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ITALIE.

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ROME (le 20 Août,) Le souverain pontife vient d'établir une congrégation qui s'assemblera deux fois par mois, & dont les délibérations auront pour objet l'amélioration des finances de l'état, ecclésiastique; ils doivent pour cet effet fupprimer les impositions multipliées, & les réduire à trois, qui consisteront en une taille, en un droit fur la farine, & un sur le sel. Cette afsemblée est composée des cardinaux Pallavicini, secrétaire d'état, Charles Rezzonico, camerlingue, Giraud, pro-auditeur & Cafali, préfet du bon gouvernement, des prélats Pallota, tréforier-général, Livizzani, préfet de l'annone, Vai, votant de signature, & Bufferli, commiffaire de la chambre, qui fera les fonctions de secréta re. 4. Les cardinaux Spinola & Zelada ont tenu une congrégation particuliere, présidée par le cardi nal Jean-François Albani, doyen du facré college, pour parvenir à l'union, projettée le 18 Juillet 1775, des chanoines réguliers de St. Antoine avec l'ordre de Malte.

Il s'est élevé quelques différends dans la con grégation de St. Philippe de Neri ou des pere de l'oratoire de cette capitale; ce qui a détermi né le pape à nommer une congrégation pour prendre connoissance de ce qui s'est paffé. Voi ci le décret rendu par le pape à cette occafion, & adreflé aux cardinaux visiteurs.

« Le souverain pontife a chargé par le présent décret les cardinaux Colonna, vicaire de Rome, Pallavicini, secrétaire d'état, & Caraffa, pré.. fet de la congrégation des évêques & réguliers, d'aller avec le prélat Paul-Louis Silva, comme fecrétaire, faire la visite de la vénérable église de Ste. Marie in Villacella, & de la congrégation de St. Philippe de Neri, ainsi que tout ce qui y est annexé, ou en dépend. Le St. pere leur accorde tous les pouvoirs qu'Innocent XII de glorieuse mémoire avoit attachés à la facrée congré. gation de la visitation apoftolique, & les confirme. Leur commission s'étend à examiner dans le plus grand détail, fi dans cette congrégation il ne s'est rien passé contre l'ordre ou la décence; s'il ne s'y eft rien glissé d'erroné ou de scandaleux quant à l'exercice du culte divin, à l'accomplisSement de l'inflitut, à la doctrine ecclésiastique, à la pureté des mœurs, à la difcipline extérieure. Cette commission doit en outre se faire rendre compte des biens de cette maison, & voir s'il n'y a pas eu de négligence dans l'administration de ses revenus. S. S. recommande tous ces points au zele, à la piété & à la prudence des trois cardinaux, ajoutant aux pouvoirs dont ils font revêtus une faculté particuliere & spéciale Septembre. ze. quinz. 1776.

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