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lon,

E JOURNAL paroit deux fois par mois. Chaque cahier eft de 72 pages; il coute to liv. par année, pris à Bouil& 25 liv. par la pofte dans toute la France, y compris le port. Le tout fe paie d'avance. Il faut foufcrire pour l'année entiere, & à quatre époques, au rer. de Janvier, au i er. Avril, au zer. Juillet, & au ier. Octobre.

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Les Supplémens qu'on donnera à la fin de chaque trimestre, couteront 3 l. par la pofte, ou 2 1. pris à Bouillon.

LE JOURNAL ENCYCLOPÉDIQUE, dont il paroit un volume de 192 pages, & quelquefois plus, toutes les quinzaines, coute par année, 24 liv. pris à Bouillon, 33 liv 1 2 fols par la pofte pour la 30 livres pour l'Allemagne,

France

&

franc de port.

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LA GAZETTE SALUTAIRE, feuille périodique qui embraffe tout ce qui concerne la Médecine, la Chirurgie, la Chymie, la Botanique, l'Hiftoire-Naturelle &c. &c., paroit une fois par femaine, & coute 9 liv. par année, y compris le port. Ceux qui defireront ces Journaux, s'adrefferont à Bouillon au DIRECTEUR du bureau des Ouvrages périodiques, ou bien à M. LUTTON rue Ste. Anne Butte St. Roch, à Paris.

JOURNAL POLITIQUE,

OU

GAZETTE

DES GAZETTES.

JUILLET.

Seconde Quinzaine.

TUR QUI E.

CONSTANTINOPLE ( le 18 Mai.)

A tête du pacha de Bagdad a été apportée ici, & expofée, fuivant l'ufage, fur les murs d ferrail: c'eft un fpectacle pour le peuple, qui s'y

porte en foule, & que ces fortes d'exécutions ne rendent pas plus heureux. On dit que la mort de ce concuffionnaire, auteur des troubles fur les frontieres de Perfe, a fatisfait le régent de ceroyaume qui a expédié des ordres à Sadi-kam, pour lever le liege de Baffora. D'autres prétendent que le général perfan continue le fiege, & que la Porte abandonne cette place à fes propres forces, qui ne peuvent manquer d'être bientôt épuifées.

Le gouvernement paroit porter un œil plus attentif fur la Crimée. Il vient d'envoyer dans cette prefqu'ifle un capigi-bachi, chargé de remettre la peliffe & le bonnet à Dewlet-Gueray. Les Ruffes, de leur côté, travaillent avec la plus grande activité à y conftruire une fortereffe entre Kerche & Jenikalé. L'officier qui y commande, eft parvenu à concilier les Tartares du voifinage, & à les maintenir dans une intelligence réciproque. On affure auffi que la Ruffie va envoyer plufieurs frégates légeres dans la mer-noire , pour commencer à y établir une navigation.

La caravelle qui conduifoit Ized Méhémet pacha, prédéceffeur du grand vifir, à fon gouvernement d'Egypte, a échoué fur la côte de Syrie. On attribue la perte de ce vaiffeau aux mâtelots, qui, pour ne pas tenir la mer par un gros tems, ont préféré de donner à terre. Le pacha a perdu la plus grande partie de les équipages.

Une frégate ruffe, de 36 canons, conftruite dans la mer d'Azoph, venue ici, & qui en étoit partie l'hiver dernier, a péri fur les côtes d'Abafa, en Romanie. Vingt hommes y ont été faits efclaves, 40 fe font noyés, & 40 autres, embarqués dans la chaloupe, font arrivés à Kerche.

On mande du Caire qu'on n'y a point reffenti, l'hiver dernier, un froid proportionné à celui dont on s'eft plaint en Europe. Le thermomêtre de Réaumur, expofé au grand air, n'a jamais été

qu'au 8e. degré u-deffus de la glace, & les chaleurs de l'été n'ont pas élevé le mercure au-de là du 29e. degré; ce qui eft beaucoup moindre que les grandes chaleurs obfervées à Lyon.

RUSSI E.

PETERSBOURG (le 4 Fuin. ) Le feldtmaréchal comte de Romanzow arriva le 27 du mois dernier à Czarsko-Zelo, & reçut de l'impératrice les témoignages de la plus haute confidération. S. M. Imp. le décora, le même jour, en préfence du prince Henri de Pruffe, des marques de l'ordre de l'aigle noir, que S. A. R. lui avoit apportées de la part du roi fon frere.

On procéda dernierement, dans la maifon des demoiselles nobles, à la diftribution des prix & à la fortie des éleves de la premiere claffe, en présence des directeurs, des directrices & de plufieurs feigneurs & dames de la cour. S. M. Imp. a pourvu aux befoins de celles qui fe trouvent privées de pere & de mere, ou dont la fortune ne répond pas à leur naiffance. Lorfque ces jeunes éleves deviendront meres de famille, elles feront fleurir dans toutes les provinces de l'empire, les germes des vertus qui font le fruit de leur éducation. Celles qui viennent de fortir de la maifon impériale, y ont été remplacées par un nombre égal, choifi par l'impératrice.

La cour a changé de projet relativement à l'efcadre qu'on arme à Cronftat, & qui devoit être réduite à 11 vaiffeaux; on vient d'y envoyer ordre d'en armer encore 6. Cette efca-dre de 17 vaiffeaux, dont le vice-amiral Jelmanow aura le commandement, fera approvifionnée pour 6 femaines. Il a été réfolu auffi d'augmenter nos troupes en Pologne de 3 ré

gimens d'infanterie, d'un de carabiniers, & d'un de dragons.

SUED E.

STOCKHOLM ( le 15 Juin.) Le roi fortit de cette capitale, le 1er. de ce mois, à la tête du corps des trabans, du régiment des gardes, des dragons légers, & d'un bataillon du régiment de la reine douairiere, & fe rendit au camp qui venoit de fe former dans la plaine de Ladugard. Depuis ce jour, S. M. y couche régulierement, & elle y tient fon confeil d'état. Les dames qui ont leur entrée à la cour ont la permiffion de s'affembler chaque jour à 6 heures du foir dans la tente du roi, où le cercle eft auffi nombreux qu'au palais.

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Le duc de Sudermanie, qui a fait fes revues dans la province de Scanie, eft actuellement à sa terre de Beckaskog, près de Christianstadt.

M. de Simolin, envoyé-extraordinaire de Ruffie, ayant obtenu un congé de sa cour, est parti le 8, pour Pétersbourg.

On vient de publier ici des loix fomptuaires' qui ne font pas auffi étendues qu'on le croyoit, puifqu'on n'y entre pas dans des détails particu liers pour chaque claffe de citoyens. L'habillement national reftera le même ; il est seulement défendu, en général, de porter des hábits à galons d'or ou d'argent, d'en faire de draps fins fabriqués hors du pays, & de tirer de l'étranger divers objets de luxe. Les militaires pourront feuls avoir fur leurs habits de l'or & de l'argent, affortis à la couleur de leur uniforme; mais ils font, ainfi que les autres citoyens, obligés de fe fervir des draps des manufactures 1uédoises. Ces loix ont eu l'approbation générale; elles paroiffent, en effet, de la plus grande fageffe; elles tendent à l'encouragement des manufactu

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