Revue universelle, bibliothèque de l'homme du monde et de l'homme politique au 19e siècle

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Popular passages

Page 175 - Voilà donc ma chère vallée ! mes noyers, mes sentiers verts, ma petite fontaine ! voilà mes jours passés encore tout pleins de vie, voilà le monde mystérieux des rêves de mon enfance! O patrie! patrie, mot incompréhensible! l'homme n'est-il donc né que pour un coin de terre, pour y bâtir son nid et pour y vivre un jour?
Page 186 - Le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange. — Mais il ya au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.
Page 413 - Si j'éternuais auprès de ta coquille d'œuf, je la ferais voler en l'air. — Ta gondole aurait bon besoin d'enfoncer un peu pour laver les vers dont elle est rongée. — La tienne doit avoir des araignées, car tu as volé le jupon de ta maîtresse pour lui faire une doublure. — Maudite soit la madone de ton traguet pour n'avoir pas...
Page 403 - Cette noire silhouette jetée entre le ciel et l'eau ardente , comme dans une mer de feu , était alors une de ces sublimes aberrations d'architecture que le poète de...
Page 351 - Sully empêcha-t-elle le nom du poète d'arriver aux oreilles de Henri IV. Malherbe d'ailleurs ne venait que rarement à Paris , et seulement lorsque ses affaires l'y appelaient. Ces affaires, c'était un procès qu'il eut avec son frère, et qui dura toute sa vie. Comme on le lui reprochait un jour? < Et avec qui voulez-vous que je plaide? » répondit-il: « Avec les Turcs et les Moscovites?
Page 400 - J'oublie leurs traits, leurs noms, leur nombre et leur âge. Je sais confusément qu'ils sont tous beaux et jeunes; hommes et femmes sont couronnés de fleurs, et leurs cheveux flottent sur leurs épaules. La barque est grande et elle est pleine. Ils ne sont pas divisés par couples, ils vont pêle-mêle sans se choisir, et semblent s'aimer tous également , mais d'un amour tout divin.
Page 394 - Il lui semblait entendre les chœurs des anges au jugement dernier. Enfin, faisant un effort, il saisit la main d'un prêtre qui passait près de lui. Cette main était froide comme du marbre. «Au nom du ciel! mon père, s'écria-t-il, pour qui priez-vous ici, et qui êtes-vous ? - Nous prions pour le comte don Juan de Marana, répondit le prêtre en le regardant fixement avec une expression de douleur.
Page 400 - Nous allons à... (ils nomment un pays inconnu), hâtons-nous d'arriver. » On laisse les instruments, on interrompt les chants. Chacun prend la rame. Nous abordons... à quelle rive enchantée ? Il me serait impossible de la décrire; mais je l'ai vue vingt fois, je la connais : elle doit exister quelque part sur la terre, ou dans quelqu'une de ces planètes dont tu aimes à contempler la pâle lumière dans les bois, au coucher de la lune.
Page 400 - ... prend la rame. Nous abordons... à quelle rive enchantée? Il me serait impossible de la décrire; mais je l'ai vue vingt fois, je la connais; elle doit exister quelque part sur la terre ou dans quelqu'une de ces planètes dont tu aimes à contempler la pâle lumière dans les bois au coucher de la lune. Nous sautons à terre ; nous nous élançons , en courant et en chantant , à travers les buissons embaumés. Mais alors tout disparaît , et je m'éveille. J'ai recommencé souvent ce beau rêve,...
Page 350 - Malherbe s'était de bonne heure réfugié dans l'idée du pouvoir, pensant y trouver quelque repos. Aussi lui arrivait-il souvent de dire qu'un bon sujet ne doit avoir de religion que celle de son prince, ajoutant d'ailleurs qu'il ne fallait point se mêler de la conduite d'un vaisseau où l'on n'est que simple passager.

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