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noie de cuivre. Le rapport sera imprimé, et la question est ajournée.

Sur la motion de M. l'évêque de Clermont, appuyée par M. l'abbé Maury, l'assemblée a prorogé jusqu'au premier mars le délai qu'elle avoit accordé aux ecclésiastiques membres de l'assemblée, pour faire la déclaration de leurs biens. M. Target a été élu président.

Séance du lundi 18.

On a lu plusieurs adresses des villes de Bretagne, notamment de Rennes, portant des protestations contre la conduite des magistrats bretons.

Une autre adresse bien intéressante est celle des négocians français établis à Constantinople; ils offrent en don patriotique une somme de 12,000 livres.

Une lettre écrite au nom du régiment de Navarre a fait connoître la satisfaction qu'a causé à ces militaires la lettre de l'assemblée nationale à l'armée.

M. le président a été chargé de faire passer à M. Albert de Rioms, et à la municipalité de Toulon, le décret qui les concerne.

L'assemblée a exempté les procès-verbaux d'élection, ceux des assemblées de districts et de départemens, de la formalité du papier marqué; elle a ordonné des doubles de tous ces verbaux que seroient déposés aux greffes des assemblées supérieures respectivement.

Un des membres a proposé de nouveau de former un comité pour présenter le meilleur mode d'imposition possible. M. l'abbé Maury a aussi-tôt proposé de supprimer les entrées de Paris, de mettre un impôt sur le luxe, et d'établir des octrois dans toutes les villes.

«Je propose un moyen, a dit M. l'abbé de la Salsetto, plus prompt et moins incendiaire: Que

tous les abbés qui possèdent plus de mille écus de rente, se réduisent à cette somme ». L'abbé Maury a retiré sa motion.

Séance du mardi 19.

Après la lecture de plusieurs adresses, parmi lesquelles on a remarqué celle de M. de Faveras, qui demandoit que son dénonciateur lui fut nommé, et sur laquelle il a été dit n'y avoir lieu à délibérer, attendu qu'on lui avoit nommé le procureursyndic de la commune; on s'est occupé de quelques difficultés relatives à la nouvelle division.

M. Dupont a fait le rapport de quelques autres difficul és sur la circonscription du département de Paris; il a été décidé que la rivière de Seine, vers Saint-Cloud, seroit la ligne de démarcation.

M. le marquis de Bouthillier a fait ensuite, au nom du comité militaire, un rapport sur la com position de l'armée; les points les plus remarquables de ce rapport, dont l'impression a été ordonnée, tendent à l'amélioration du sort du soldat, la diminution des troupes en temps de paix, et la réduction du nombre des officiers.

Le vicomte de Noailles a demandé la parole sur tet objet.

Une députation des représentans de la commune de Paris est venue présenter l'assurance de sa soumission à tous les décrets de l'assemblée, notamment à celui qui lui accorde un département moins étendu que celui qu'elle avoit demandé.

Séance du Mardi soir.

M. de Berobell a dénoncé une procédure prévôtale, intentée contre des communes de l'Alsace; il a demandé qu'il y fût sursis, ce qui a été décrété. M. Castellanet a demandé que la garde natio

nale de Rouen soit conservée telle qu'elle est jusqu'à ce que l'assemblée nationale ait statue à cer égard. Le décret a été rendu suivant le projet du comité.

Les officiers municipaux de Cambrai ont demandé le remboursement de la finance de leurs charges, ou d'être conservés dans leur place. Cette demande a été renvoyée au comité de judicature.

M. Garat a déclaré que les Basques adhéroient à tous les décrets de l'assemblée nationale, et qu'ils feroient tous les sacrifices que leur fortune pourroit leur permettre, quoiqu'ils fussent sollicités par les aristocrates du pays à ne point payer la contribution du quart.

La principauté de Charleville a réclamé une représentation à l'assemblée nationale; elle lui a été accordée.

L'assemblée a décrété que les affaires de l'ordre de deux heures seront renvoyées au soir.

Séance du mercredi.

M. de Volney a réclamé l'exécution des décrets de l'assemblée qui ont établi de nouvelles formes dans la jurisprudence criminelle, en faveur de plusieurs particuliers de sa province, qui ont été condamnés d'après les anciennes formes; il a demandé qu'il fût sursis à la sentence prononcée contr'eux. L'assemblée a autorisé M. le président à écrire à M. le garde-des-sceaux, pour lui demander un sursis à l'exécution de ces particuliers.

Sur le rapport du comité de constitution, l'assemblée a rendu le décret suivant :

« L'assemblée nationale décrète 10. que les villes, villages, paroisses et communautés, qui ont été mi-partis en différentes provinces, se réuniront pour ne former qu'une seule et même municipalité, dont l'assemblée se tiendra dans le lieu où est située la cloche ».

« 2°. Que dans ces communautés mi-parties, la

de faire connoitre la vérité, et d'en offrir aux honnêtes gens toutes les preuves qu'elles pourront désirer. CHABERT, chevalier de Saint-Louis.

Paragraphes des papiers anglais.

Le jour de la réception triomphale de Vandernoot, à Bruxelles, il assista le soir au spectacle dans la loge affectée au gouverneur général. On donnoit la mort de César, tragédie de Voltaire, et on y applaudit avec les plus vifs transports et les plus flatteuses acclamations pour le héros patriote, à ces vers dont l'allusion étoit si juste et si frappante :

« Voilà donc les soutiens de ma triste patrie! Voilà vos successeurs, Horace, Decius! Et toi, vengeur des loix !

Non,n'imitons personne et servons tous d'exemple, C'est nous, braves amis, que l'univers contemple».

A la seconde pièce, on fit paroître une lune entourée de lauriers', avec des cocardes nationales de chaque côté, par allusion à ce que les Autrichiens avoient dit que les Brabançons étoient lunatiques.

On a établi à Stokholm une nouvelle caisse d'escompte.

Dans l'état des dons patriot'ques envoyés à l'assemblée nationale de France, on ne voit pas que M. le duc d'Orléans ait encore porté son offrande "sur l'autel de la patrie. Cela doit surprendre, ce prince ayant, dès le mois de novembre, d'abord après le décret de la contribution du quart, offert à la nation la quatrième partie de ses revenus d'une année. Ce 24 Janvier 1790. PRUDHOM M E.

De l'Imprimerie des Révolutions de Paris, rue Jacob F. S. G., No. 28; et au mois de Mars, rue des Marais, Faubourg Saint-Germain, No. 20.

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DÉDIÉES A LA NATION

Et au District des Petits-Augustins.

SECONDE ANNÉE

DE LA LIBERTÉ

FRANÇAISE,

Les grands ne nous paroiffent grands,
Que parce que nous fommes à genoux.
Levons-nous.

«Le comité de police déclare le sieur Prudhomme propriétaire des Révolutions de Paris ».

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DETAILS

DU 23 A U 30 JANVIER 1790.

District des Cordeliers.

PERISSONS, oui, périssons, s'il le faut; mais du

moins soyons libres et vrais jusqu'au dernier soupir..... Libres, c'est notre droit; vrais, c'est notre devoir. Frères et citoyens, si vous avez trouvé dans cet ouvrage quelque patriotisme, quelque courage, s'il Vous a paru dicté le désir de notre par No. 29.

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