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qu'on trouve 'e plus promptement fous fa main, afi que la falive empoisonnée foit abforbée avant que le venin ait le tems de s'infinuer dans les humeurs; après cela, on peut les la ver avec de l'eau.

2o. On fera chauffer enfuite du vinaigre de bere, & fur une quarte de ce liquide, on ajoutera une demi-livre de beurre. C'est avec ce mêlange qu'on b.ffinera les bleffures pendant quel ues jours, fans jamais attendre que le linge employé à cet effet foit fec, pour enouveller la compreffe. Si, au bout de neuf jours de ce traitement, les plaies n'étoient pas cica rifés, on les couvriroit d'un plumaceau chargé d'onguent blanc, & on l'affujettiroit avec l'empiaire de Nuremberg.

3°. Le malade avalera, trois ou quatre fois par jour, une once & demie de vinaigre avec un peu de beurre frais: fa boiffon ordinaire fera, au moins pendant quinze jours, de l'eau acidulée avec du vinaigie de la limenade, de ·la biere, de l'eau avec très-peu de vin.

4°. Il évitera toute nourriture animale, & ne vivra que de fruits, d herbages & de légumes; la biere forte, le vin pur, & toute liqueur échauffante lui feront interdits. Le chagrin, la colere, les impatiences, peuvent devenir mortels.

5°. Les perfonnes robuftes, pléthoriques, pourroient le faire faigner; mais cette évacuation, non plus que les fcarifications, ne paroiffent point néceffaires. L'excifion, la cautérifation, l'application des emplâtres véficatoires, font parfaitement inutiles.

Suite des Expériences fur l'analyse de l'air inflammable refant, par M. William AUSTIN, D. M., membre du college des médecins de Londres, communiquées par M. Charles BLAGDEN D. M., fecrétaire de la fociété royale de la même ville, & lues à cette fociété le 24 Décembre 1789.

FXpérience feconde. Trois mefures & un tiers

d'air inflammable fe font dilatés jufqu'à 5. La différence est 2. A cet air ont été ajoutées 3 mefures d'air déphlogiftiqué qui ont donné 9 mefures. Une étincelle électrique les a réduites à 4. L'introduction de l'eau de chaux n'a laiffé que 3 mefures. La diffolution de foie de foufre n'y a plus produit de diminution. L'air reftant s'eft enflammé à l'approche d'une chandelle à l'air libre.

Pour rendre raifon de ces phénomenes, il faut obferver qu'avant l'inflammation ces airs Occupent un espace de 9 mefures, & qu'ils font réduits par la combustion & l'eau de chaux à 3. La contraction eft donc de 6 mefures. De ces 6 mefures il faut en compter 2,4 d'air fixe, en fuppofant une mesure d'air inflammable & 1,4 d'air déphlogistiqué pour produire une mefure d'air fixe, fuivant les calculs que nous venons de rapporter ci-deffus. Or 2,4 étant fouftraits de 6 donnent 3,6 pour la contraction totale. Si l'on fuppofe cette condenfation 3,6 résulter de L'union de l'air inflammable léger avec l'air déphlogistiqué, il entre dans cette combinaison 2,4 mesures du premier & 1,2 du dernier. Ceci donne avec affez d'exactitude la contraction de ces airs, qui a lieu foit le réfidu que laiffe la combuftion, & la quan

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ti d'air déphlogistiqué qui est combiné : car, hors chaque expansion, le réfrdu pour 3 mefures d'air inflammable & 3 d'air déphlogistiqué, après avoir donné une mesure d'air fixe, fe trouve être 4,43; ce qui excede de 1,43 le réfidu qu'ont donné les expériences précédentes. Il faut donc qu'il fe combine quelqu'air déphlogistiqué, indépendamment de celui qui entre dans l'air fixe, & avec quelle autre fubftance que l'air inflammable léger peut-il fe combiner pour éprouver une contraction de 3,6 mefures?

L'air déphlogistiqué étant donc infuffifant pour faturer l'air inflammable, on ne peut Içavoir s'il y a beaucoup d'air inflammable pefant décomposé, ou s'il y en a beaucoup qui demeure dans fon état naturel. Les deux expériences fuivantes ont été faites pour déterminer quelle proportion d'air déphlogistiqué il faut pour faturer l'air inflammable, & quelle quantité d'air fire ils peuvent produire par leur inflammation.

Expérience troifieme. J'ai mêlé dans une large jarre 4 mesures d'air inflammable pefant avec 7 d'air déphlogistiqué. Après l'explosion, ces airs mefurés ont donné un peu plus que 6, & y ayant introduit l'eau de chaux., un peu moins que 2. Une chandelle brûle dans l'air qui refte, avec une flamme accrue, comme dans l'air déphlogistiqué.

Il y a donc eu 4 mefures d'air fixe produites de 4 mefures d'air inflammable pefant.

Expérience quatrieme. Dans le petit tube recourbé qui a été employé dans les premiere & feconde expériences, j'ai introduit 3 mefures d'air inflammable & 5 d'air déphlogiftiqué. Elles ont été réduites par l'inflammation a5, & l'eau de chaux à 2.

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3

Dans cette expérience, trois mefures d'air fixe ont été produite par 3 d'air inflammable.

Dans la troifieme expérience, il y a eu 4 meferes d'air fixe produites. Le réfidu étoit modre que 2. Si à ces 2 on ajoute une qu nité d'air inflammable égale au volume d'air fixe, fçavoir: 4 mesures, on aura environ 6 me'ures; & fi on ajoute encore 5,6, qui eft la quantité d'air déplogistiqué néce fai e pour former 4 me urs d'air fixe, on aura 11,93, qui eft, à fest centiemes près, la quantité premiere de ces deux airs.

Dans la quatrieme expérience, il y a eu 3 melures d'a fixe prosures, qui exigent 3 mefures d'air inflame & 42 d'air déphlogif qué. En ajoutant 2efures de rélidu on aura 9,53, qui font plus grands de 0,2 de mesures que la quantité premiere.

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Il paroît par ces obervations, que la proportion d'air sépal gitiqué & d'air inflammable qu en rent comm party's conftituantes de l'air fixe établie ci-deilus s'accorde à peu près avec l'expérience. Dans un cas, cette quantité donnee par le calc I n'exce.e la quan ́tité réelle que d'environ o 2 de mesures, da s l'aire elle eft lus forbe

se 0,07.

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I eft évident que 3 m lures d'air inflammable brûlées dans un petit tube on capables d'en former trois d'air fixe. L'air fixe produit par Pinflammation de ces mêmes airs dans une large jar e dena.de qu'on emploie une plus grande proportion d'air inflamabic: cari faut 4 de celu ci pour produire environ 4 mefures d'air fixe. J'ai fait un grand nombre d'expériences fur ces airs mêles en differentes proportions, & j'ai trouvé feulement une fois la proportion d'air inflammab e plus grande que celle de 5 à 4;; & comme je ne con

tois pas que cer air ait été plus capable d'en produire, je foupçonne qu'il faut qu'il y ait eu cette fois une erreur qui a donné une plus grande proportion d'air fixe. Les de mefures qui demeu rent font principalement d'air phlogistiqué, mêlé peut-être avec une petite quantité d'air inflammable, comme il paroît par les réfidus de quelques-unes des expériences fuivantes, qui contiennent une quantité d'air phlogistiqué plus grande que celle qu'on devoit attendre de l'air déphlogistiqué. Par exemple, dans la troifieme expérience, le réfidu de l'air eft de 2 mefures; la quantité de l'air déphlogistiqué employé à former l'air fixe eft 5,6; ajoutée à l'autre, elle donne 8,1; mais toute la quantité d'air déphlogistiqué fe monte feulement à 7,25. La différence 0,85 eft à peu près égale à l'air phlogistiqué que je fuppofe avoir été mêlé avec l'air inflammable pefant.

Expérience cinquieme. Trois mefures d'air inflammable le font dilatées jufqu'à 6; auxquelles ont été ajoutées 4 d'air déphlogistiqué. Après l'inflammation, il ne s'eft plus trouvé que 4 mefures, qui, par l'eau de chaux, ont été réduites à 2.

Dans cette expérience, il y a eu 2 ; mesu res d'air fixe produites, lefquelles font plus petites d'environ 0,28 que l'air inflammable employé dans ces fortes d'expériences n'eft capable de produire. Nous avons, par conféquent, 0,28 à compter pour l'expanfion, & nous ne pouvons pas dire que tout cet air foit décomposé comme l'air phlogistiqué même, qui, dans cette experience, n'étoit pas entierement Tuffifant pour faturer les deux fortes d'airs inflammables, &, par conféquent, une petite quantité d'air inflammable doit demeurer dans le réfidu dans (on état primitif.

Expérience fixieme. Une quantité d'air inNo. XXXIII. Tom. IX. 30 Nov. 1791. E No.

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