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JOURNAL

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ENCYCLOPÉDIQUE

QU

UNIVERSEL.

TOME IX.

TRENTE NOVEMBRE.

Méthode pour traiter toutes les maladies très-utile aux jeunes médecins, aux chirurgiens,& aux gens charitables qui exercent la médecine dans les campagnes; dédiée au roi. Par M. Vachier, ci-devant écuyer, do&teur-régent de la faculté de médecine, ancien profeffeur des écoles de médecine de Paris, docteur en médecine de l'univerfité de Montpellier. 14 volumes in-12. A Paris, chez l'aurue Michel-le-Comte, No. 54, chez Méquignon l'aîné, & chez Croullebois. 1791. Prix, br. 35 liv., & re4.2 livres.

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TOUTE'S les maladies comme l'au

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teur lui-même l'annonce dans un proSpecus) font ici rapportées à vingt trois claffes. « Chaque claffe (dic-il) a pour fignes caractéristiques les fymptômes les plus apparens dans les maladies, fçavoir: des léfions de fonctions, & des léfions de l'habitude du corps. Les léfions de chacune des fonctions font les fignes caractéristiques de chacune des vingt premieres claffes. Les lefions de l'habitude du corps qui ne font produites ni par des caufes externes, ni par des virus, mais qui font caufées par des vices des humeurs qui résultent d'excès & d'abus, ou de léfions de quelque fonction principale, font les fignes caractéristiques de la vingt-unieme claffe. Les léfions de P'habitude du corps qui font produites par l'impreffion d'une ou de plufieurs caufes externes, font les fignes caractéristiques de la ying-deuxieme claffe. Les léfions de l'habitude du corps, caufées par un ou par plufieurs virus, font les fignes caractéristiques de la vingt-troifieme claffe ».

« Lorsqu'un individu n'a qu'une fonction de léfée, l'auteur rapporte fa maladie à la claffe des léfions de la fonction qui eft léfée. Lorfque dans un individu il y a plu fieurs fonctions de léfées, fa maladie eft rapportée à la claffe des léfions de la fonction principale qui, la premiere, a été noablement lélée dans cet individu. Lorfqu'un

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individu a éprouvé quelque impreffion violente d'une ou de plufieurs caufes externes, fa maladie appartient à la vingt-deuxieme claffe. Lorfqu'un individu n'a d'autre mak que l'action d'un ou de plufieurs virus à l'habitude du corps ou dans l'intérieur, fa maladie fe rapporte à la vingt-troifieme claffen.

« Si un malade a, en même tems, des léfions d'une ou de plufieurs fonctions, caufées par des abus & des excès, des léfions de l'habitude du corps, produites par que!que caufe externe, & des léfions de l'ha bitude du corps, caufées par quelqu'un des virus, il a une maladie compliquée qui appartient à plufieurs claffes, fçavoir 10. la claffe dés léfions de la fonction principale qui, la premiere, a été léfée par des abus ou des excès, 2°. à la claffe des léfions de l'habitude du corps, produites par des caufes externes, 3°. à la claffe des léfions de l'habitude du corps, caufées par par des

virus »>.

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« A l'égard des maladies qui n'ont point de fignes ni de fymptômes qui leur foient propres & particuliers, à l'égard des maladies nouvelles qui fe préfentent fréquemment, télles que les épidémies, &c., & à l'égard des maladies dont les caufes ne font pas connues, l'auteur indique des regles de pratique par le moyen defquelles le médecin eft toujours d'un très-grand fecours, & par le moyen defquelles parvient fouvent à connoître les caufes & à guérir ».

« L'auteur trace des procédés par lesquels un jeune médecin peut facilement rapporter chaque maladie à la claffe à laquelle elle appartient >>.

«Dans chacune des claffes, l'auteur fait avec la plus grande exactitude la defcription de toutes les maladies qui peuvent être rapportées à cette claffe; il en défigne les caufes de la maniere la plus propre à les faire connoître aux jeunes médecins, & il en prefcrit les traitemens de la maniere la plus conforme à la faine pratique ».

Arrêtons-nous au douzieme volume.

Il renferme huit claffes de maladies, depuis la quatorzieme jufqu'à la vingt-unieme inclufivement. Chaque claffe eft divifée en autant d'articles, & ceux-ci en plufieurs fections. M. Vachier y traite des léfions de la vue de l'ouie, de l'odorat, du tact, de la parole, du fens interne, de la génération, & de l'habitude du corps.

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le

« L'odorat eft ( dit-il) le fens par quel nous éprouvons les impreffions des différentes odeurs, & nous difcernons leurs différences >>.

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L'organe de l'odorat eft le nez, dans lequel on diftingue plufieurs cavités, fçavoir; les deux narines, les deux cornets, les deux conques de l'os éthmoïde les deux finus maxillaires, les deux finus frontaux & les deux finus fphénoïdaux. Toutes ces cavités font tapifiées par la membrane pituitaire,

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qui eft tiffue de vaiffeaux fanguins, de vaiffeaux lymphatiques, de vailleaux fecrétoires, de vaiffeaux excrétoires & des fibrilles nerveufes ».

« Cette membrane, dans l'état naturel, eft continuellement humeêtée, dans toute fon étendue, par une humeur un peu mucilagineufe & prefque infipide, qui eft féparée du fang par le moyen des vaiffeaux fecrétoires, & qui fe répand fur toute la furface le par des vaiffeaux excrétoi

res ».

moyen

« Cette humeur eft deftinée à garantir la membrane pituitaire du defféchement qu'y cauferoit l'air qui paffe & repaffe continuellement dans les narines, & pour conferver la fenfibilité des papilles nerveufes. Le fuperflu de cette humeur, dans l'état fain, tombe en partie, des arriere-narines dans l'arriere-bouche, & en partie, par le moyen du conduit palatin, elle tombe dans la bouche, derriere les dents incifives fupérieures, elle le mêle avec la falive, dont elle differe peu, & concourt avec elle à la maftication, à la déglutition & à la digestion. Une très-petite quantité de cette humeur, dans l'état fain, peut être regardée comme excrémentitielle, & fort par le moucher, furtout lorfqu'elle eft un peu trop viíqueule ».

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Tous les articles font ainfi traités. Après avoir offert l'anatomie & la phyfiologie de

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