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Observations fur le projet d'inftructions pu bliques, la par M. TALLEYRAND-PÉ RIGORD, ancien évêque d'Autun, au nom du comité de Conftitution, & fur le projet de décret fur l'enfeignement & l'exercice de l'art de guérir, préfen té par M. GUILLOTIN, an nom du comité de falubrité, Far Jean - Gabrieb Gallot, médecin de Montpellier, dépu té du département de la Vendée, fecrétaire du comité de falubrité. In-8°. de 16 pages. A Paris, de l'imprimeric de Dupont. 1791.

M

R. Gallet a donné, fur l'enfeignement de l'art de guérir & fur fon exercice des Vues qui pourront être fort utiles à l'Affemblée Nationale Légflative. Les Obfervations qu'il préfente aujourd'hui ont le même but & la même fagefle.

Ce qu'il a déjà dit des écoles primaires, eft affez conforme au plan qu'a publié fur l'éducation nationale M. l'ancien évêque d'Autun.

« La Révolution (obferve M. Gallot ) a été faite par le Peuple & pour le Peuple: lui feul en retirera les plus grands avantages: c'eft donc lui qu'il faut éclairer pour qu'il fçache mieux conferver & défendre fat liberté ce font fes drous. Protéger celle

des autres & obéir aux loix, ce font fes devoirs; il faut qu'il les connoiffe. Chaque François, appelé à devenir citoyen, à avoir une patrie, doit y tenir la place, & trouver dans les inftitutions nationales routes, les fources d'infiruction. Les écoles primaires formées, le tems, les circonftances, ameneront peu à peu l'établiffement de celles de diftrict & de département, furtout quand le grand inftitut national fera en activité ».

« Le plan propofé par M. Talleyrand pour l'enfeignement de la médecine eft prefque le même que celui du comité de falubrité, avec lequel il a été en partie convenu. Les quatre grandes écoles font indiquées dans les villes de Paris, Montpelier, Strasbourg & Bordeaux. Je crois pouvoir dire ici que ces deux dernieres villes ne me paroiflent point du tout convenables, l'une à caufe de fon excentricité, l'autre à caufe de fon rapprochement de Montpellier, qui peut fuffire pour le midi de l'Empire. Je préférerois donc Nancy à Strafbourg, Poitiers, Angers our Rennes à Bordeaux; & même, puifqu'on admet plus de deux grandes écoles (telles que je les avois propofées, Paris & Montpellier, qui auroient été fuffifantes pour les réceptions & pour avoir des officiers de fanté fûrs & inftruits), je propoferois cinq grands colleges au lieu de quatre, & je les placerois

à Paris, Nancy, Bourges, Montpellier, Nantes ou la Kochel e »....

« La Légiflature actuelle trouvera des matériaux nombreux dans les cartons des comités de falubrité & de mendicité. Voici les objets fur lefquels ils doivent inceffamment travailler. Les épidémies & les épizooties; l'at vétérinaire; l'éducation phyfique des orphelins, des enfans abandonnés, ou de ceux réunis dans les maifons d'éducation ; l'inoculation de la petite vérole; la médecine légale la police de l'art; l'abolition du charlatanime; les remedes nouveaux & fecrets; les eaux minérales; tout ce qui tient à la falubrité publique, fçavoir: les inhumations, les cimetieres, les prifons, les voieries, les fecours à donner aux noyés

&c. ».

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L'Affemblée Nationale Conftituante laiffe à fes fucceffeurs une très-grande quantité de bons mémoires imprimés & manufcrits qui lui ont été adreffés, & des renfeignemens multipliés qu'elle a tités des facultés & colleges de médecine & de chirurgie, & des adminiftrateurs de département. Toutes ces pieces font dans le plus grand ordre elles étoient fous la direction de ; M. Gallot, &, d'après le décret de l'Alfemblée Nationale, elles ont été remises aux archives, avec tous les regiftres & les procès-verbaux de 125 féances du comité.

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Bibliotheque de l'homme public, ou Analyfe raifonnée des principaux ouvrages françois & étrangers fur la politique en général, la légiflation, les finances, la police, l'agriculture & le commerce en particulier, & fur le Droit naturel & public. Par M. Condorcet, fecrétaire perpétuel de l'académie des feiences, l'un des quarante de l'académie françoise, & autres gens de: lettres. Seconde année. Tome VI, de 26& pages. A Paris, chez Buiffon. 1791.

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L

Es Principes du Droit naturel, par J.-J. BURLAMAQUI, confeiller d'Etat, & ci-devant profeffeur en Droit naeurel & civil à Geneve; Du Droit naturel, felon M. DIDEROT; Du Droit naturel de l'homme, felon l'empereur JOSEPH II, extrait de Jon TESTAMENT POLITIQUE; le Difcours fur l'économie politique, , par J.-J. ROUSSEAU; les Ouvra ges politiques de MILTON, analyfe attri buée à M. MIRABEAU ( 1 ): voilà les

(1) Note des auteurs de la BIBLIOTHEQUE. Nous ne pouvions mettre fous les yeux de nos lecteurs une analyfe plus intéreffante, furtout pour les circonftances où nous fommes: elle renferme, parmi quelques autres ouvrages de Milton, la Défenfe du Peuple Anglois. Comme c'eft la piece principale, l'auteur, qui n'a pas jugé à propos de fe nommer,

productions auxquelles eft confacré ce volume, & qui ne le rendent pas moins in

ftru&if que dernieres.

les aînés. Arrêtons

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Tout le monde fçait (obferve l'au-teur de l'analyse, bien digne de celui à quii on l'attribue que Milton eft un des plus beaux génies qu'ait produits la Grande-Bretagne; mais il n'eft guere connu parmi nous que comme poëte. Ce n'eft cependant pasà fes œuvres poétiques qu'il dut de fonvivant la réputation de grand écrivain. Il étoit mort depuis longtems lorfqu'on s'avila de le placer à côté d'Homere; &, foit que cette apothéose ait été un acte d'exagération ou de juftice, il me femble que Milton poëte: ne doit pas nous faire oublier Milton pro-fateur. Il eft vrai qu'il ne nous a laiffé que des écrits polémiques, &, comme difoit La Bruyere, ces fortes d'ouvrages, quand les conteftations qui leur ont donné lieu n'existent plus, font ordinairement regardés comme des almanachs de l'autre année. Cette critique peut êre vraie lorsqu'il ne s'agit que de pure controverfe; mais Milton a traité des queftions trop importan-: tes pour qu'on puitfe lui appliquer une pa reille obfervation. Il a écrit fur le divorce, fur la liberté de la preffe, fur les droits refpectifs des peuples & des rois. Ce ne

a intitulé fon ouvrag: Théorie de la royauté d'après la dodrine de MILTON. 1789.

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